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Au plaisir, chère Eugénie !
Et Lise avait confié le franc promis à Eugénie.
Donné son adresse.
Pris congé du gendarme.
Jeté un dernier regard à l'âne.
Abandonné le cortège.
Regagné lentement ses pénates, le corps endolori.
Sans doute avait-elle fait réviser sa bicyclette, les jours suivants.
Sans doute était-elle remontée bravement sur le deux-roues, avait-elle essuyé quelques nouvelles chutes.
Sans doute avait-elle fini par maîtriser l'engin.
Sans doute Eugénie s'était-elle présentée un jour, un peu hésitante, à la porte de la Maison Champmézières.
Sans doute Lise s'était-elle émerveillée devant le panier de pâtisseries qu'elle apportait.
Sans doute la couturière s'était-elle lancée dans un raccommodage enthousiaste de la robe déchirée.
Sans doute s'était-elle laissée aller, également, à quelques innovations textiles qui, selon elle, « rafraîchiraient l'ensemble ».
Quant à l'âne ? Eh bien, l'histoire ne dit pas ce qu'il devint...
Peut-être prit-il définitivement ses quartiers dans les écuries de la gendarmerie ?
Peut-être retrouva-il son propriétaire et coula-t-il des jours heureux dans un pré verdoyant ?
Peut-être le retrouva-t-on dans les assiettes de quelques Parisiens gastronomes sous forme de saucisson ou, pis, intégré dans un plat de pâtes italiennes ?
... Non, nous ne voulons pas croire à cette dernière option.