| | | Un vrai vendredi 13... { Nicolas Tisserand } |  |
|  Floris Abilio DalloMonsieur, voici un petit remède, un petit remède !
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 | | Sujet: Un vrai vendredi 13... { Nicolas Tisserand } Lun 8 Oct - 13:52 | |
| 13 février 1897.
C’était un vendredi froid d’hiver. Trois centimètres de neige avaient tombés sur la capitale française. Trois! Qui aurait cru qu’on verrait ça à Paris? Floris n’était pas de ceux-là. Déjà que les hivers parisiens étaient plus froid qu’à Thermopile et qu’à Montpellier, la neige n’aidait pas. Le vent passait au travers de son petit manteau et il avait l’impression que des milliers de couteaux passaient au travers de sa peau. Le basque se demandait comment les personnes en Amérique réussissaient à survivre à des températures encore pire. Selon des écrits, le mercure descendait rapidement en dessous de zéro, jusqu’à atteindre -30 °C. Et ces suédois, norvégiens, danois et finlandais. Eux aussi étaient habitués à ces hivers si froids… Le médecin en avait des engelures rien qu’à y penser…
La journée ne commença pas du bon pied pour le jeune homme. La neige était tombée et il glissa en sortant de chez lui. Ses vêtements restèrent donc mouillés jusqu’à ce qu’il arrive à l’Hôtel-Dieu à pied. Quelle marche pénible… Ensuite, il passa un bon quart d’heure à chercher un document contenant les renseignements sur son premier patient de la journée, ce qui eue pour effet de le retarder pour le reste de l’avant-midi. Puis, lorsqu’il but son thé du midi habituel, il renversa l’eau bouillante sur ses cuisses. Pour couronner le tout, lui qui avait l’intention de quitter plus tôt ce jour-là, le voilà obligé de rester après le bureau pour recommencer de la paperasse que son patron avait égaré. Décidément, rien n’allait pour lui cette journée-là. C’était donc déçu de sa journée qu’il sortit de son lieu de travail pour retourner chez lui. En passant par la Place de Notre-Dame, lui qui est d’habitude d’humeur si sereine, se mit en colère quand un homme, courant, entra en collision avec le basque. Sans attendre, il rugit :
« C’en est assez, Seigneur! Pourquoi vous acharnez-vous sur moi? Je n’ai rien fait pour mériter cette journée. »
En voyant l’homme qui, peu avant, courait partir, Floris lui dit :
« Vous, restez ici. J’ai un mot à vous dire… » |
| | | | Nicolas TisserandMoins infâme que les honnêtes gens ...
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| | Sujet: Re: Un vrai vendredi 13... { Nicolas Tisserand } Lun 22 Oct - 0:45 | |
| La blanchette* était tombée bien vite, cette année, et les passants n’y semblaient pas préparés, pas plus d’ailleurs que Nicolas. Ses philosophes* étaient trempés, et son humeur était cher* exécrable. Un petit bouillon* aurait fait fondre la neige, mais cela faisait des jours qu’une goutte n’avait pas touché terre. De petits flocons dansaient avec légèreté en tombant à terre. L’antiffe* de la Nostre-Dame était blanche de gel, et abordait un air fantomatique des plus romantiques. La place était couverte d’un abadis* de pantes*. Les battantes* emplissaient l’air de sourdes vibrations, qui disparaissaient dans le palpitant* après avoir fait désagréablement réagit les tripailles. De partout, on boulait* Nicolas, à croire qu’on s’était donné le mot. Pour une quatrième fois, un ave* lui rentra dedans alors qu’il courrait après une connaissance féminine. Mais contrairement aux trois antécédents, le savoyard* s’arrêta et pesta:-«C’en est assez, Seigneur! Pourquoi vous acharnez-vous sur moi? Je n’ai rien fait pour mériter cette journée.»Là, c’était passer le seuil qui séparait le culot de l’insolence, Nicolas tâta discrètement sa felouse*, à la recherche de son eustache. Oui, il reposait sagement là, attendant patiemment son prochain festin. L’autre semblait perdu dans ses pensées, aussi Nicolas commença à mettre les bouts*. Mais non, le pante l’interpella:
-«Vous, restez ici. J’ai un mot à vous dire…»
-«Ah oui? –commenta Nicolas en serrant son poing- Ca tombe bien, parce que moi itou, frelot.»Il était prêt à se jeter sur l’autre, mais était retenu par les passants, qui semblaient le regarder d’un œil peu bienveillant. C’était sans doute à cause de ses nipes* d’Apache.- Spoiler:
Blanchette : hiver
Philosophes : chaussures
Cher : superlatif
Bouillon : pluie
Antiffe : église
Abadis :foule
Pantes : non-argotiers
Palpitant : cœur
Battantes : cloches :
Bouler : pousser
Ave : imbécile
Felouse : poche
Mettre les bouts : partir
Nipes : habits
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| | | | Floris Abilio DalloMonsieur, voici un petit remède, un petit remède !
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| | Sujet: Re: Un vrai vendredi 13... { Nicolas Tisserand } Lun 22 Oct - 16:32 | |
| Floris était en colère. Sa furie était comparable à Perséphone emprisonnée dans les appartements d’Hadès. Son visage était d’un rouge tomate. Il n’appréciait guère la situation. Bousculé après une journée aussi horrible, personne n’aimait cela. Le pitre était un homme habillé d’une manière assez douteuse. Un manteau de seconde main, en piteux état. Un chapeau pour cacher ses cheveux, pour qu’on ne puisse le reconnaitre et un visage qui le fait un coupable. Un mauvais homme. Après lui avoir crié après, le crétin lui avoua vouloir lui aussi une discussion entre les deux. Le basque en était presque content. Malgré cette foule, il pourrait lui passer un savon sur le respect. « Pourquoi avez-vous couru comme un imbécile? C’est désagréable être bousculé! Vous auriez quand même pu vous excuser! » Le médecin sentit le regard noir du pitre se poser sur lui. Loin d’avoir peur, Floris savait se défendre. Pratiquant la boxe depuis des années, ce n’était pas un petit voyou qui l’effraierait. Le basque en avait combattu des plus costauds sans trop de dégâts. « Je n’ai pas peur de toi. » , dit Floris, qui n’avait pas vu le couteau que son opposant tenait fermement dans sa main droite. Provoquer son adversaire n’était certainement pas la chose qu’aurait dû faire le médecin. - Spoiler:
Comment j'avais écrit le RP c'était ton perso qui bousculait le miens, pas l'inverse. On pourrait donc dire qu'il y aurait un mal entendu entre les deux, ni un ni l'autre n'a poussé l'autre, mais Floris aurait fait preuve de discrimination involontaire en accusant ton perso à tord. Ça te va?
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| | | | Nicolas TisserandMoins infâme que les honnêtes gens ...
Messages : 66
| | Sujet: Re: Un vrai vendredi 13... { Nicolas Tisserand } Mar 11 Déc - 13:01 | |
| L' astèque se retourna, et lui lança, comme ulcéré: "Pourquoi avez-vous couru comme un imbécile? C’est désagréable être bousculé! Vous auriez quand même pu vous excuser!"
"Ah ouais? L'aze te foute! Je me promène tranquillement, tandis que toi tu coupes le trottoir, et tu crois que tu pourras t'en tirer en m'accusant? Fausse couche, ta mère est allée chez la sonde deux semaines après avoir accouché de toi, pour lui demander si c'était toujours possible d'avorter! Tu te prends pour qui, l'affiche?L'autre, se mettant en garde conventionnelle, le regarda d'un air hargneux et déclara: "Je n'ai pas peur de toi…"
Nicolas faillit éclater de rire. En voilà des godailles! Depuis quand le bourgeois résistait-il? Enfin, il mit tout de même son couteau un peu plus en apparence, tout en essayant de le cacher à la foule, et siffla entre ses chicots: "C'est pas une question d'peur… Frelot, si tu baisses pas tes cuillers à pot, je te perse la panse à l'eustache…"Bien que le couteau ne soit pas visible par la plupart des spectateurs, Nicolas n'avait pas pu empêcher certains d'entre eux de l'apercevoir, et la rumeur courait de bouche à oreille autour de lui, dans un infernal flot tourbillonnant de paroles. Rien à faire! Il allait le désosser, ce petit capitaliste insolent, quitte à finir au poste. Apparemment, un gendarme monté approchait, car le claquement des sabots d'un cheval retentissait sur le pavé, mais, conscient qu'on ne le laisserait de toutes façons pas fuir, il resta quelques instants immobiles, cherchant à déterminer s'il s'agissait bien ou non d'un argousin. - Spoiler:
astèque: individu chétif ou frêle
l'aze te foute: l'âne te foute
couper le trottoir: marcher d'un pas décidé, sans prêter attention aux autres passants
fausse couche: individu chétif
sonde: médecin
affiche: individu habillé de manière très bourgeoise
cuiller à pot: poing
eustache: couteau
argousin: gendarme, policier.
Personnellement, j'avais bien compris ce que tu entendais, mais dans une bousculade, chacun a l'impression que c'est l'autre qui a poussé le premier. Je suis désolé de l'extrême lenteur de ma réponse, je suis impardonnable, mais mon inspiration était tombée en panne, et pas moyen de la relancer. La réponse est courte car elle se situe au milieu du dialogue, ça devrait s'allonger par la suite.
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| | | | ThalieMademoiselle Clairon
Messages : 542
| | Sujet: Re: Un vrai vendredi 13... { Nicolas Tisserand } Mer 12 Juin - 2:52 | |
| — M'sieur le docteur, M'sieur le docteur !
La voix claire de la petite fille surprit les passants qui s'étaient stoppés pour observer le manège des deux hommes. Se coulant dans la foule telle une anguille, la gamine arriva au centre du cercle des attentions. Ne voyant pas le couteau à demi caché, ou habituée à en voir d'autres, l'enfant alla à Floris, criant à nouveau de sa petite voix :
— M'sieur le docteur, c'est ma maman. Le 'tit frère veut sortir !
En bon médecin, Floris ne pouvait ignorer un tel appel à l'aide. Rassurant la petite, il eut une ultime parole envers Nicolas : "Nous réglerons cela plus tard monsieur, mais voyez que le devoir m'appelle !" La gamine trépignait sur place, hésitant même à tirer la manche du docteur pour qu'il se dépêche. La foule se divisa pour les laisser passer, avant de se disperser n'ayant plus de sang à voir. - Citation :
- Le RP datant depuis longtemps et la joueuse de Lilith n'étant plus parmi nous, je me suis permise de clôturer le RP. J'espère que cela te convient.
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| | Sujet: Re: Un vrai vendredi 13... { Nicolas Tisserand } | |
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| | | | | | Un vrai vendredi 13... { Nicolas Tisserand } | |
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