Catharina de FréneuseL'enfant reconnaît sa mère à son sourire.
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| Sujet: Lettre à Catharina | « Ne cache pas à ton ami ce que ton ennemi sait. » Lun 20 Fév - 4:51 | |
| Le courrier apporté à Madame se perd parfois, mais la plupart du temps il arrive à destination à l'adresse de Marie-Gilbert Pentois ou, exceptionnellement, chez Zacharia, son jeune frère habitant également Paris (mais il n'est pas garanti qu'il fasse parvenir ses lettres à sa soeur).
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Jean de FréneuseJ'ai bu le lait divin que versent les nuits blanches
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| Sujet: Re: Lettre à Catharina | « Ne cache pas à ton ami ce que ton ennemi sait. » Sam 13 Oct - 4:37 | |
| Un soir, Marie-Gilbert vint à vous, l'air à la fois affairé et soucieux. Elle vous tend une lettre envoyée à son nom. L'écriture est énergique, pas très gracieuse - une écriture d'homme. Chaque lettre contient toutes les précautions, présentations et conventions d'usage. - Citation :
- Lettre à Madame Pentois
Madame,
Je me permets de vous adresser cette lettre parce que vous vous êtes portée garante, aux yeux du monde, de la moralité de Catharina von Reustersvärd. Je sais que ma requête peut sembler audacieuse au vu des rumeurs qui ont couru sur notre compte. Mes affirmations auront peu de poids, me semble-t-il, à côté de celles de votre amie, mais je tiens à vous le déclarer, avec toute l'honnêteté dont peut faire preuve un homme de ma race : il n'y eut jamais que des discussions très convenables, et toujours dans des lieux publics, entre elle et moi.
Cependant, l'entretenir de quoi que ce soit pourrait passer pour un aveu, aujourd'hui. C'est pourquoi je m'adresse à vous, soucieux de la réputation de votre amie : accepteriez-vous de me recevoir chez vous et d'assister à l'entretien que je voudrais avoir avec elle ? Votre présence, en outre, lui sera d'un secours salutaire, car la conversation sera d'un tour très sérieux et peut-être décisif.
Exposez-lui la situation et ses conséquences si vous le jugez bon. Je vous fais entièrement confiance et me tiens, Madame Pentois, pour votre serviteur,
Sans ironie,
M. Jean de Fréneuse. |
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