La Seine, symbole de l’écoulement du temps pour Gustave Flaubert, offre ici ses bords aux promeneurs de la capitale. Les uns s’arrêteront sur le Pont Neuf pour l’observer à loisirs, les autres se presseront sur le quai des Célestins, d’autres, encore, s’installeront sur ses rives pour la peindre, tandis que les derniers porteurs d’eau, eux, viendront y remplir leurs seaux avant de repartir.

Gares de Paris, avec leurs hauts murs de fer, leurs comptoirs en bois et leurs hauts vitrages... Hauts lieux de modernité ! Les gares sont des lieux grouillants, où se pressent l'élégante famille partant pour sa villégiature comme les ouvriers courant vers un nouvel emploi. Les commis y tirent sans cesse de lourds chariots de bagages tandis que les annonceurs crient les voies à prendre ... Et nombre de gens s'arrêtent, un temps, dans le restaurant qui, pour un bon prix, sert des plats à la sauce un peu douteuse ...

Anciens hospices et vieux murs ou bâtiments reconstruits depuis peu dans la foi du Progrès, les hôpitaux sont des lieux pluriels et en pleine évolution. De l'hôpital Necker spécialisé dans la médecine infantile à la Salpêtrière où ont été ébauchées les premières études de l'aliénation en passant par l'Hôtel-Dieu, fraîchement reconstruit, où les longues robes noires des religieuses effleurent encore le sol, ce sont des lieux où l'on ne s'aventure qu'en tant que médecin, employé ... Ou malade et visiteur d'un malade, bien sûr.

Les faubourgs de Paris ont été rattachés à la ville il y a plus de trente ans, mais ils ont conservé cet air de verdure campagnarde et de villages agricoles. Les chemins y sont parfois encore de terre, et les petites maisons contrastent avec l'air solennel des grands immeubles parisiens. Hors la ville, des champs s'étendent encore et des bêtes paissent ; mais au loin, la fumée des usines rappelle que la banlieue comporte ses zones d'ombre.

A cette époque, il faut encore quitter Paris et ses bornes étroites, pour aller se promener quelques temps dans les vertes allées du Bois de Boulogne. Le matin, les demi-mondaines y sont tolérées et y exhibent leurs toilettes extravagantes, avec une grâce un peu vulgaire qui a toujours fait jaser. L'après-midi, les dames respectables s'y montrent, en belles voitures. Au soir et à l'aurore, les lieux sont déserts - mais si vous vous perdez par là en ces heures creuses, le hasard vous fera peut-être spectateur d'un duel.