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 Léopold, gratte-papier sans complaisance.

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Léopold Garnier-Brissac
Naturalisme pas mort !
Léopold Garnier-Brissac

Messages : 52

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MessageSujet: Léopold, gratte-papier sans complaisance.   Léopold, gratte-papier sans complaisance. EmptyMer 13 Juin - 1:50

Léopold, gratte-papier sans complaisance. Fyimgn
    • Nom & Prénoms : Léopold Jean Garnier-Brissac.
    • Âge & Date de naissance : 36 ans, né le 2 septembre 1860
    • Origine sociale : Moyenne bourgeoisie. Né à Lyon d'un père médecin et d'une mère oisive, Léopold a été déshérité après avoir rabaissé les idées politiques de son père et refusé de prendre le même chemin professionnel que lui. Il est désormais sans le sou, après des études à la Faculté de Lettres de Paris.
    • Métier, occupation : écrivain réaliste et critique littéraire pour l'esprit, inventoriste dans un cabinet de lecture pour le loyer.
    • Ambitions de votre personnage : Léopold n'a qu'un rêve: devenir l'écrivain le plus prisé de Paris. Pour cela, il ne lésine pas sur les moyens, et sa plume acérée est dans tous les journaux, critique d'art et littéraire, engagée politiquement, écrivant des nouvelles sociales et réalistes au succès de plus en plus grandissant. La gouaille de Léopold ne passe pas inaperçue.
    • Milieu fréquenté : A force de culot et de persévérance, Léopold a été enfin accepté il y a deux mois dans le cercle de la Présidente qu'il a séduite grâce à son caractère bien trempé et son humour parfois cruel: on ne s'ennuie jamais, avec ce gratte-papier là !
    • Points de Mondanité : A vue de nez, 125 points et des poussières.
    • Points d'Infamie : Probablement entre 10 et 20, en comptant sa passion pour les femmes et les fumeries d'opium.


Léopold, gratte-papier sans complaisance. M0cch
Au salon de la rue des moulins, Henri de Toulouse-Lautrec.

« La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert. » - André Malraux

Description physique & psychologique :

Léopold n'est pas à proprement parler un homme beau, loin s'en faut. Et d'ailleurs, ce n'est pas un problème ; doté d'un charisme assez impressionnant, sa présence ne passe généralement pas inaperçue et les femmes n'ont jamais eu a rougir des soins qu'il leur porte, tant il sait manier avec habilité les flatteries et les oeillades charmeuses. Ses yeux gris aux paupières tombantes lui donnent un air plus hautain qu'endormi, et un sourire goguenard ne quitte jamais le coin de ses lèvres. Ses cheveux, ainsi que sa barbe et ses favoris soigneusement taillés ont récemment pris une couleur poivre et sel, mais il n'en a aucunement honte : Léopold a appris en vieillissant à s'accepter tel qu'il est, sans jamais se comparer à tous ces jeunes dandy écervelés qui semblent le narguer avec leurs visages parfaits et leurs chevelures en bataille. Notre écrivain aurait d'ailleurs plutôt tendance à les moquer en société, leur rappelant à la moindre occasion à quel point un homme d'expérience tel que lui est et reste ce que les femmes préfèrent lors des joutes de bel esprit.

Léopold est un homme d'assez grande taille, plutôt mince quoique qu'un peu maladif ; en contraste, il sait s'habiller avec beaucoup de goût, et son élégance ajoute à son charisme d'homme du monde qui, malgré un manque évident de richesses, reste impeccable en toute circonstance. Il est généralement vêtu d'un chapeau haut-de-forme assez court (couramment appelé "tuyau de poêle") assorti à un costume noir et chemise blanche, un noeud papillon en soie et une veste ample à la coupe assez stricte. Comme Léopold ne roule pas sur l'or, il possède ce costume en deux exemplaires et ils composent l'essentiel de sa garde-robe.

Notre écrivain est également doté d'un caractère pour le moins épidermique et la plupart des gens l'ayant déjà côtoyés sont d'accord sur le fait qu'il vaut mieux l'avoir dans ses amis que dans ses ennemis. Lunatique, il suffit parfois d'une phrase ou d'un simple geste déplacé pour le mettre de mauvaise humeur et gâcher son enthousiasme habituel ; Léopold s'énerve facilement et a la rancune tenace, mais ces défauts sont largement compensés par une vivacité d'esprit et un humour grinçant qui ne manquent jamais de faire mouche ; sa société est d'ailleurs intellectuellement stimulante, même s'il fait preuve d'une intransigeance rare au sujet de la politique et de la littérature - il est d'ailleurs fortement déconseillé de lancer un débat lorsqu'il se trouve dans la pièce.

Léopold est également un homme aux vices typiques de son époque : amoureux des femmes, quelles soient brunes, blondes ou rousses - malgré une préférence avouée pour les latines - il n'hésite pas à se compromettre pour les beaux yeux d'une fille de Pigalle. Il est également de plus en plus dépendant au Laudanum et à l'Opium, passant ses soirées à vide à l'Oeil d'Eboli, fumant jusqu'à s'endormir d'oubli et errant dans les rues au petit matin jusqu'à son appartement de l'Île Saint-Louis. Cette addiction commence d'ailleurs à se remarquer physiquement : l'air quelque peu maladif, le visage légèrement émacié, Léopold est épuisé au point qu'il reste parfois des jours sans manger - chose pourtant impensable pour un bon-vivant tel que lui.

Enfin, Léopold passe sa vie à jongler entre l'écriture et les plaisirs que recèle Paris : il aime le théâtre avec fureur, l'opéra lorsqu'il en a les moyens (et surtout, avant que l'Opéra Garnier ne soit fermé), les cafés aux banquettes confortables, les soirées chez la Présidente et son travail au cabinet de lecture rue de Rennes, plus reposant qu'autre chose et lui laissant le temps de rédiger des critiques acides des nouvelles sorties littéraires pour les journaux de Paris.

Léopold, gratte-papier sans complaisance. Fmoyec
The box by the stalls, Jean-Georges Beraud.

« L'art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté. » - André Gide

Texte d'introduction au personnage ou Test RP :

Aujourd'hui était un jour spécial. La dernière nouvelle de Léopold avait été publiée une semaine plus tôt dans la Revue Mauve ; une nouvelle relatant les péripéties d'une troupe de théâtre abritant filous et meurtriers de tout poil. Et malgré le thème assez provocateur de cette petite littérature, la Revue avait aimé, et la Revue avait payé ; mieux, payé un supplément pour avoir l'exclusivité de la prochaine nouvelle de Léopold. Notre écrivain se retrouvait donc sur le pavé de la rue de l'Echaudée avec vingt francs dans la poche de sa veste et un sourire satisfait sur le visage : il jubilait, même s'il faisait son possible pour ne pas trop le montrer. Ajustant son chapeau haut-de-forme sur le sommet de son crâne, il accéléra le pas lorsqu'il sentit les premières goûtes de pluie de la journée s'écraser sur ses épaules, et s'empressa d'aller retrouver son vélocipède qu'il avait attachée à un réverbère. En montant dessus, il ressentit cette petite pointe d'humiliation qui lui prenait la gorge à chaque fois qu'il se déplaçait en vélocipède, preuve irréfutable qu'il n'avait évidemment pas les moyens de s'acheter une automobile ; il ravala pourtant sa fierté, consolé par l'idée de ce maigre cachet tintant dans sa poche qui lui permettait à présent de rendre visite à la voluptueuse Franscesca. Car oui, quelle autre utilité cet argent pouvait-il bien avoir, si ce n'était celui de le récompenser à la hauteur de son talent ? Il prit donc la route de la Reine Blanche, sifflotant au fil des rues de Paris, son chapeau oscillant dangereusement à chaque virage qu'il prenait pour éviter les badauds.

Au bout d'une dizaine de minutes à pédaler dans les rues à présent ruisselantes de pluie, il descendit de son vélocipède devant un immeuble cossu du centre Parisien. Il attacha son bien à un lampadaire tout proche à l'aide d'une chaîne et d'un cadenas puis se dirigea vers l'entrée de la maison close la tête haute, reprenant l'air important qu'il se donnait toujours en société. Léopold se faufila à l'intérieur de ce vieux bâtiment éclairé d'une lumière tamisée et se présenta devant la maîtresse en retirant son chapeau pour lui laisser voir son visage. Elle eut ce sourire avenant qu'elle réservait aux habitués et contourna le comptoir en bois brut pour venir lui prendre son manteau et son haut-de-forme.

« Ah, monsieur Garnier-Brissac, c'est un plaisir de vous revoir ! Désirez-vous une rencontre avec Franscesca, ce soir ? Ou peut-être avec l'une de nos petites nouvelles ?
- Franscesca sera parfaite, ne vous inquiétez pas. »

Elle lui fit donc signe de monter dans l'une des chambres et d'y attendre sa favorite. En effet, Léopold était un habitué de la Reine Blanche, malgré toute la controverse que de telles activités pouvaient engendrer ; oh, bien sûr, il n'avait jamais eu de mal à avoir une femme en dehors des maisons-closes, mais il s'était pris d'affection pour Franscesca il y a quelques années, et était venu la visiter régulièrement depuis. Elle ne tarda d'ailleurs pas à le rejoindre dans la chambre à haut plafond et moulures dorée dans laquelle il l'avait attendue, nerveux comme à chaque fois qu'il devait la rencontrer : elle lui lança un sourire amusé en s'approchant de lui d'un pas léger. Petite et potelée, le teint mat des italiennes et de long cheveux noirs lui tombant dans le dos, elle était à couper le souffle et Léopold eu un soupir d'aise en la voyant. Il lui déposa un baiser dans le cou et commença à dénouer son corsage lorsque la porte s'entrouvrit en grinçant : une jeune fille rousse passa la tête dans l'embrasure de la porte, un air affolé sur le visage, et Franscesca lui fit signe de s'en aller d'un geste impatient. La gamine ne bougea pas, et leur annonça d'une voix fébrile:

« Parbleu vous connaissez pas la nouvelle ? Il y a eu un attentat à l'Opéra Garnier - une bombe ! Il y a des morts à c'qu'on dit ! »

Léopold se figea, les doigts toujours entremêlés dans les lacets du corsage de Franscesca. Ses yeux d'habitude si sûrs d'eux-même s'écarquillèrent, et il balbutia d'une voix rauque:

« Une. Une bombe ? »

La gamine leva les yeux au ciel, « Oui, oui, compère, t'as bien entendu ! »

Avant que Franscesca n'ait pu dire quoi que ce soit - elle semblait encore plus terrifiée que Léopold - l'écrivain lui mit ses vingt francs tout juste gagnés dans la main et sortit en trombe de la chambre tout en reboutonnant son gilet à la va-vite. Quand la jeune prostituée tenta de le retenir, il se dégagea.

« Je ne peux pas rester Franscesca ! Je dois absolument - une bombe ! Je dois vraiment y aller ! »

L'écrivain repassa devant la maîtresse de maison en lui arrachant son manteau des mains, qu'il enfila sans perdre une seule seconde. Une fois dans la rue, il se précipita sur son vélocipède qu'il enfourcha à la vitesse de l'éclair ; il s'élança alors à travers le labyrinthe parisien en direction de l'Opéra. Un de ses amis de confiance, une des personnes les plus précieuses dans sa vie de bohème désenchanté, devait faire une représentation ce soir-là à l'opéra ; la peur lui serrait les entrailles à l'idée qu'il puisse avoir périt dans l'explosion.

Léopold pédala comme si le diable était à ses trousses. En vain.

Léopold, gratte-papier sans complaisance. Fqcg7
Le verre d'absinthe, Edgar Degas.

Theatrum Mundi

Pour terminer ...

    • Pseudonyme : Dada.
    • Âge : Vingt ans.
    • D'où nous venez-vous ? J'ai trouvé le forum sur PRD, et j'en suis tombée amoureuse Wink
    • Quelque chose à nous dire ? Hé bien, votre forum est magnifique : j'ai toujours adoré les contextes historiques, et j'ai été impressionnée par le soin que vous avez porté à chaque détail. Donc voila, je vous tire mon chapeau haut-de-forme.



Dernière édition par Léopold Garnier-Brissac le Jeu 14 Juin - 19:45, édité 3 fois
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Pierrot Lunaire
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Pierrot Lunaire

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MessageSujet: Re: Léopold, gratte-papier sans complaisance.   Léopold, gratte-papier sans complaisance. EmptyMer 13 Juin - 10:12

Me revoilà !
Eh bien quelle belle fiche ! Magnifique mise en scène, très belle écriture, et un plaisir d'écrire/de jouer avec l'époque que l'on sent à chaque ligne ! Wink
Je vais simplement pinailler avec un ou deux détail, mais c'est vraiment de l'ordre du détail :
tout d'abord, au vu du prix d'une bicyclette (plus volontiers appelée vélocipède à l'époque, d'ailleurs) qui est quand même relativement important, et de la relative nouveauté de l'objet, je ne suis pas sûre qu'on ait beaucoup de gamins qui en aient une ... Aurais-tu des éléments à ce sujet ? Et ensuite la taille : à l'époque, la moyenne de taille des hommes est d'un mètre soixante trois environ, donc un mètre quatre-vingt, ce n'est pas "assez grand", c'est "très grand". Very Happy
Cependant, si l'on peut éclaircir ces points ensemble, cela ne justifierait pas un retard de validation, donc je te mets ta couleur tout de suite.

Tu es donc validé, avec 127 points de Mondanité, et 10 d'Infamie ! Tu peux dès lors te chercher un RP ou plusieurs RPs (note qu'une soirée est en cours chez la Présidente, et donc je t'enjoins vivement à nous rejoindre là-bas !), créer ton fichier de personnage et même demander un rang personnalisé dans les discussions. Un concours vient d'être ouvert et tu es le bienvenu si tu veux participer, un jeu d'écriture si tu aimes placer des mots dans tes RPs. Un grand Quizz XIXe sur la CB va bientôt avoir lieu aussi. Si la date a plus ou moins été fixée, tu peux encore nous rejoindre si elle correspond à ton emploi du temps. Bref ... Les choses sérieuses ne font que commencer !

Je terminerai en disant que je suis à ta disposition si tu as des questions, un besoin quelconque, etc. J'espère sincèrement que tu t'amuseras bien parmi nous !

A bientôt en jeu Léopold, gratte-papier sans complaisance. 2483377738
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MessageSujet: Re: Léopold, gratte-papier sans complaisance.   Léopold, gratte-papier sans complaisance. EmptyMer 13 Juin - 10:26

Ahh, merci beaucoup de ta rapidité, c'est ce que j'appelle de l'administration efficace Léopold, gratte-papier sans complaisance. 4153828995

Alors, alors, déjà, rahh le vélocipède ! Je m'en suis souvenue il y a à peine cinq minutes, et je me disait bien que ça clocherait dans ma présentation. Je vais modifier ça de suite, et au passage enlever la petite remarque sur les enfants qui était purement spéculative et qui ne sert pas à grand chose Wink
Pour la taille, j'avoue que je n'étais absolument pas au courant, mais c'est au final parfaitement logique. Du coup je vais peut-être modifier ça aussi, que mon personnage n'ait pas l'air d'un monstre de foire évadé dans les rues de Paris aha.

Voila. Et pour le reste : dis donc, que de nouveautés ! Je suis ravie d'être tombée sur un forum aussi actif, c'est vraiment stimulant ! Je vous rejoindrais donc sûrement chez la présidente, si j'arrive à me caser dans les messages en cours ; je vais également jeter un oeil à toutes ces autres activités qui m'ont l'air passionnantes.

En tout cas, merci pour tes compliments sur ma fiche - ça me fait super plaisir - et merci également pour toutes les précisions que tu viens de me donner !

A très vite Léopold, gratte-papier sans complaisance. 935106
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MessageSujet: Re: Léopold, gratte-papier sans complaisance.   Léopold, gratte-papier sans complaisance. EmptyMer 13 Juin - 12:00

Héhé ^^ Dans le cas où tu ne sais pas comment gérer ton arrivée chez la Présidente, n'hésite pas à intervenir dans le sujet d'organisation de ce RP : https://petites-machineries.forumactif.org/t397-petit-scenario-tous-chez-la-presidente . On pourra t'aider, si jamais. Note aussi que tu peux aller vers le personnage de Jean de Fréneuse (c'est mon compte joueur) si tu es un peu perdu et que tu ne sais pas où aller. Wink

Après, si tu veux un RP plus classique pour commencer, tu peux évidemment faire la demande aussi ! Wink

J'espère que tu trouveras ton bonheur par ici B)
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