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 Revue de presse n°4

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Pierrot Lunaire
La bouche clownesque ensorcèle comme un singulier géranium
Pierrot Lunaire

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MessageSujet: Revue de presse n°4   Revue de presse n°4 EmptyDim 18 Mar - 14:38

Revue de presse -Début du mois de mars 1896


SCANDALE A L’OPÉRA : LA CANTATRICE VEDETTE DE LA COMPAGNIE ÉTAIT ... UN HOMME !

    C'est l'épouvantable nouvelle qui circule dans tout Paris en cette heure. Mademoiselle Philomène Bellis, dont on s'inquiétait il y a peu encore, de la disparition, a été arrêtée par un policier alors qu'elle déambulait dans le Quartier Latin, en pleine nuit. Refusant d'obtempérer, d'un ton de diva, elle fut emmenée au poste où furent réalisés quelques examens de routine. Quelle ne fut pas la surprise de notre homme quand il découvrit que l'identité de Mademoiselle Bellis ne tenait qu'à des mensonges. Mais il devait découvrir quelque chose de bien pire encore ... Si la Police a choisi de ne pas ébruiter cette affaire, décision d'une grande sagesse, les fuites et les rumeurs n'ont pas manqué de surgir, et bientôt l'on sut la terrible nouvelle.

    Mademoiselle Philomène Bellis n'existe pas. Elle n'est que Monsieur Poterne, inverti et hors-nature. Cet individu aura certes réussi à tromper son monde, dans cette époque fin-de-siècle (ne devrait-on pas dire fin-de sexe ?!), où les frontières entre les genres deviennent bien trop fragiles. Nous ne saurons trop enjoindre les femmes à tenir leur rang, et les hommes à se conserver dans leurs prérogatives : une société où l'on ne sait plus distinguer un homme d'une femme est irrémédiablement vouée au chaos. Voilà où mènent ces idées progressistes qui voudraient, comme en Allemagne, qu'on mélangeât filles et garçons à l'école, et qu'on instruisît les demoiselles à l'aune de leurs camarades masculins !

    Le regrettable exemple de "Mademoiselle Bellis" doit servir de leçon à notre société, déjà par trop décadente.
L'Intransigeant, 16 mars 1896

EXPLOSION DU D'HARCOURT : BILAN D'UNE CATASTROPHE

    L'explosion qui a réduit en mille morceaux le d'Harcourt, célèbre brasserie d'étudiants, a déjà fait couler beaucoup d'encre. Les chiffres ont varié d'un quotidien à l'autre, et nombreuses ont été les divagations sur le coupable. Nous nous proposons donc de reprendre du début cette désastreuse affaire.

    Le soir du 11 mars, dans un café relativement peu rempli par rapport aux heures habituelles, un groupe d'individus rieurs est entré. Parmi eux, le coupable s'est immiscé, pour passer inaperçu ... Peu de temps après, une bombe placée au fond du café explose, tue quatre personnes (trois clients et le tenancier de la brasserie qui était dans la réserve attenante), en blesse une dizaine d'autres. Les secours, alertés par des passants, ne tardent pas à arriver : les pompiers éteignent en toute hâte les départs de feux tandis que l'on évacue les blessés. On ne saura trop louer le courage de M. von Herzfänger qui, malgré son origine, aura fait montre d'un courage tout à fait digne d'un Français.

    Parmi les victimes, on comptera l'instigateur du drame. Étrangement, Renaud Berger (aujourd'hui incarcéré et mis au secret à Sainte-Pélagie) est toujours sur les lieux. Il est blessé. Les Policiers le connaissent et avec perspicacité, se doutent qu'il n'est pas pour rien dans ce qui vient d'arriver. Le commissaire Roche, chargé de l'affaire de l'Opéra, s'en approche. On ne déplorera jamais assez cette regrettable erreur : René Villars, assistant du commissaire Roche et successeur à l'enquête, a déclaré qu'ils ne se doutaient pas que Berger déploierait une telle force, blessé comme il était. C'est bien, selon nous, le propre des natures déréglées, d'outrepasser les règles physiques habituelles ...

    Le commissaire Roche a été sauvagement poignardé par Berger, qui a été immédiatement immobilisé par les autres policiers. On dira au bénéfice de la foule qu'elle était déjà prête à en découdre avec ce fauteur de trouble, en bonne voix de la République. Berger a été emmené au commissariat en toute hâte, de crainte des troubles qu'il pouvait causer, et son chemin a été semé de pierres jetées. Un boucher du quartier aurait même lancé une carcasse sanguinolente de bête sur son chemin. Le commissaire a été emmené en toute hâte dans l'hôpital le plus proche. Il a finalement été transféré dans un autre établissement tenu secret. La blessure est grave, mais ses jours ne sont plus menacés.

    Les victimes ont été soignées le plus souvent sur place, dans l'urgence. Nous saluerons l'efficacité du Dr Brochard qui passait prendre un café avec son épouse aux pieds du Panthéon et s'est retrouvé à sauver des vies, en pleine tourmente.

    A présent que Berger est derrière les barreaux, les honnêtes citoyens de Paris doivent penser qu'ils pourront enfin vivre en paix. Mais nous les invitons à la méfiance : un tel homme n'agit jamais seul, et ses complices courent toujours ! Pour l'heure, l'homme a encore refusé de parler, mais on attend beaucoup du procès. Nul doute que l'intimidante Veuve à laquelle il aura affaire impressionnera notre homme, fût-il dépourvu de sens.
La Grande Presse, 15 mars 1896



UNE CÉRÉMONIE SCANDALEUSE
    On ne déplorera jamais assez la triste fin de la cérémonie d'inauguration de l'Eden-Théâtre. Cet événement qui devait se placer sous le signe du deuil et du recueillement s'est trouvé être la pire des mascarades. On ne savait pas encore les raisons de la disparition de la "cantatrice" Philomène Bellis, et déjà, l'événement devenait une guignolade. Outre de jeunes mondains passablement éméchés et des querelles d'ego insupportables, la cérémonie a été l'occasion de la présentation d'une nouvelle cantatrice, Elvira. Cette italienne a entonné en toute naïveté des airs de Rossini et on l'a applaudie pour cela. Les blessés et les endeuillés du 8 février doivent être bien déçus ...

Le Grand Journal, 10 mars 1896

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MessageSujet: Re: Revue de presse n°4   Revue de presse n°4 EmptyDim 18 Mar - 14:40

FAITS DIVERS
Un amour de policier


Revue de presse n°4 Fait_d11

    Une nouvelle drogue est en circulation en ce moment à Paris: les agents de la maréchaussée ont eu l'occasion de mettre la main sur un arrivage venant d'Asie. Consciencieux dans son travail et zélé comme tout, l'agent Norton a tenu à tester la chose avant de partir à son travail à bicyclette. Il semblerait que la substance ai eu des effets psychotrope sur l'agent de l'ordre étant donné qu'il s'est précipité violemment sur un civil, lui aussi à bicyclette, pour l'embrasser dans le cou. Si les deux engins à roues se sont retrouvés cassés sous la violence du choc, les deux hommes n'ont eu aucun dégât physique. Le passant, M. Gaston, a été mis en examen pour tentative de séduction d'un agent de l'ordre. M. Norton, mis en repos pour quelques jours, s'est quant a lui expliqué par ces quelques mots: "J'ai cru que c'était ma mère."
Le fantaisiste, 9 mars 1896.


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