Registre des habitants de Paris

Nom & Prénoms : Anna Bernelle
Âge & Date de naissance : 17 ans - 06 décembre 1880
Origine sociale : Fille unique d'une famille pauvre et malade. Mère autrefois au foyer et père ouvrier.
Métier, occupation : Prochainement domestique.
Ambitions : Aucune.
Milieu fréquenté : Les pauvres ruelles de Paris jusqu'aux plus prestigieux hotêls particuliers.
Réputation : L'ombre d'une autre. (Aucune, bien évidemment.)

Tout esprit profond s'avance masqué

Description physique et psychologique

Derrière son masque négligé, teinté de taches de rousseur, de cernes et de rougeurs se trouve une toute petite femme, douce et docile qui ne demande que deux choses : la santé et le confort. Tout comme son père, Anna est de constitution fragile, c'est d'ailleurs un miracle qu'elle ne soit pas malade comme la totalité de sa famille, ses parents. Son teint pâle peut montrer le contraire, mais elle est en pleine forme, revigorée par ses rêves et ambitions. Sa persévérance est sa force première, c'est d'ailleurs elle qui la motive à se lever tous les matins pour nourrir, nettoyer et soutenir son père, le seul qui n'a pas encore été emporté par la maladie. Elle arrive à faire la cuisine depuis son petit un mètre-soixante en grimpant les comptoirs pour rejoindre les armoires. Pour de ce qui touche l'hygiène, Anna est une femme maniaque, très maniaque - il n'y a qu'à voir sa coiffure, aucune mèche ne sort de son chignon ! -, tout ce qui passe derrière elle sera brillant, propre et glissant. C'est aussi une femme d'une grande joie, les deux billes vertes et expressives qui ornent son visage démontrent bien souvent de la bonne humeur. Bien que joviale, la jeune femme fait fréquemment de l'anxiété, aurait tendance à se soucier pour si peu. Pourtant, on aurait cru qu'elle prendrait plaisir à recevoir les foudres de son entourage. Masochiste comme hypocrite, elle n'hésitera pas à peindre un mensonge sur sa langue pour se sortir du pétrin. Distraite, elle chavire trop souvent dans ses rêves et ambitions, ce qui l'empêche parfois d'avancer.

Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose

Test RP

Elle déposait le plat garni de sauce, d'une volaille et de légumes beurrés sur la table. Les yeux rivés sur la moquette brune de la salle à manger pendant qu'elle écoutait la conversation entre la femme et le conseillé.

« Je ne peux pas me permettre de garder plus de domestiques ici, sans mon mari, mes moyens financiers baissent à vue d'oeil ! Si en plus je dois payer ces gens qui travaillent chez moi... Vous comprenez que ce n'est plus possible. Je vais devoir en mettre quelques-unes à la porte.

N'avez-vous pas un soutien quelque part ?

Mon seul soutien, c'est mon mari. Après cela, il ne me reste plus que ma pension et sachez-le qu'elle ne pourra pas me permettre de faire d'énormes dépenses, si ce n'est pas de payer la maison. C'est ça, se marier avec un vieux bougre.

Je veillerai à trouver un autre moyen, en attendant, faites le nécessaire. »

Il se leva et quitta la pièce sans un mot de plus. Les mains dans l'eau, la blondinette terminait de nettoyer les derniers ustensiles avant de quitter à son tour la salle, la mâchoire serrée. Elle savait tout de suite que cette méchante dame allait mettre à la porte les plus récentes domestiques, dont elle.

***

Alice, la petite brune qui venait d'arriver avait été la première à mettre les voiles, ensuite, il y eut la petite Marie qui était trop maladroite rester plus longtemps. Trois autres ensuite furent congédiées. Il ne restait plus qu'à faire ses valises, en attendant le mot fatidique. Elle époussetait les meubles du salon lorsque la vieille dame entrait pour ranger un livre, jetant un regard à la blondinette qui n'osait lever les yeux. Dans une autre situation, cela ne l'aurait pas dérangée de se faire insulter, dans ce cas-ci, elle n'accepterait pas de rentrer à la maison avec son dernier salaire, plus petit qu'en moyenne.

« Mademoiselle, comme je n'ai pas d'autres choix, demain aux premières heures vous devrez quitter cette maison, votre chambre devra être rangée et vos valises, préparées. Merci. »

Son ton était froid, poli, mais froid. Elle avait quitté le salon sans plus de cérémonies, ne pensant pas plus loin que ses propres soucis. C'était normal, c'était humain. Le lendemain matin, la petite bonne femme quittait les lieux avec ses valises lourdes, comment allait-elle expliquer ça à son père ?

Theatrum mundi

Pseudonyme : Aigrie
Âge : 16 ans
D'où nous venez-vous ? Magazarb, j'vous assure.
Quelque chose à nous dire ? Très joli forum, j'espère ne pas décevoir trop vite le staff et m'adapter au plus vite !