Angélique de Carmoran, respectable marquise Le hasard faisait parfois étrangement les choses. En l'absence perpétuelle de son mari, Mme de Carmoran avait été amenée à voyager quelque peu en province, afin de régler quelque petite affaire sans grande importance. Dans le train qui la ramenait à Paris, à ses occupations et au beau monde, elle se retrouva par le plus grand des hasards, face à une toute jeune femme. La solitude des trajets et le goût de la discussion aidant, elles entamèrent la conversation par des banalités : les présentations, le temps qu'il faisait, les commodités et les incommodités des voyages en train... Pendant ce temps, les prairies normandes et leurs vaches avaient cédé la place, dans l'étroit cadre de la vitre, à des paysages moins champêtres. On approchait doucement de Paris, mais il restait encore un bout de trajet à faire... "Mais au fait, madame de Cotreuil, êtes-vous heureuse de rentrer à Paris ?" Question importante s'il en était une...

Citation :

Petite note hors jeu : la mise en page de ce post RP est motivée par le fait que je joue un PNJ, tu ne dois pas faire de même. ^^ Sinon, tu vois comment le tout s'arrange, je suppose : narration, paroles mises en évidence,... Ah, et une dernière petite précision : tu ne peux faire agir que ton personnage, pas le mien (ici, je fais juste une entorse à cette règle pour te mettre directement dans le jeu, sans passer par la case présentations).

À toi de jouer !

Oui très, j'ai hâte de retrouver la ville et son mouvement. Et je n'aime guère être loin de chez moi trop longtemps. Et vous ?

Angélique de Carmoran, respectable marquise La marquise sourit, apprécia cette réponse. Après tout, rares étaient ceux qui n'appréciaient pas la capitale et son agitation, surtout lorsqu'ils étaient jeunes ! Elle-même ne savait cependant pas toujours que penser : si la capitale lui était chère, elle reconnaissait à la campagne un charme souvent méprisé : celui de la sérénité, de l'apaisement. Il était parfois difficile à la marquise de se l'avouer, mais l'agitation parisienne, sa vie à cinquante à l'heure*, sa mode changeante, son instabilité profonde et son bruit assourdissant. Ce n'était pas un lieu où vivre, pour une femme comme elle ! et pourtant, c'était un lieu où vivait sa famille depuis une bonne quinzaine de générations. Par conséquent, la marquise de Carmoran considérait ses trop rares visites en province comme une parenthèse dans la trépidante vie parisienne, une parenthèse bienvenue et apaisante. Un souffle d'air au milieu d'une phrase. "Sans doute devrais-je l'être... Alors, disons que je le suis." Cependant, la marquise ne développa pas davantage. À vous d'interpréter, comme vous le désirez ces quelques mots laconiques...

Citation :

* Cinquante à l'heure... quand la limitation de vitesse est à 12km/h à l'époque, on imagine bien que c'est une vitesse très élevée pour les gens de l'époque ! Version contemporaine : du 200 à l'heure. ^^

Sinon, petite note hors jeu : n'hésite pas à mettre de la narration autour des phrases que dit ton personnage : ça te permettra de mieux te mettre dans la tête d'Alice. Par exemple, quand tu dis que l'agitation lui manque beaucoup, tu peux dire en narration qu'elle se souvient des moments qu'elle passait à tel endroit, dire ce qu'elle aimait et ce qu'elle n'aimait pas dans Paris, etc., tant que tu restes autour du sujet. Et tu peux aussi mentionner une réaction plus physique, du type "Elle haussa un sourcil en signe de surprise", ou quelque chose du même genre, si c'est utile. N'hésite pas à développer un peu, ça te donnera une aide pour faire vivre ton perso et ça me donnera en plus matière à réagir en conséquence. Et bien évidemment, tu peux faire en sorte que ton personnage détourne le chemin de la conversation si ça te paraît intéressant. ^^

La réponse quelque peu laconique de la marquise décontenança Alice. Elle en conclut que la marquise ne voulait pas parler de Paris ou de son retour. Elle se demanda même si elle n'avait pas fait preuve d'un peu trop d'enthousiasme concernant son propre retour à la capital. Elle décida de changer de sujet de conversation, afin de ne pas incommoder sa charmante compagne de voyage. La marquise avait déjà été fort aimable d'engager la conversation. Alice regarda autour d'elle en quête d'un sujet convenable. Elle n'avait qu'une chose en tête, son projet et le moyen de le mettre à exécution. Alice était consciente qu'il aurait été de la plus grande imprudence de faire part à la marquise de son projet. Elle en était là de ses réflexions quand son regard tomba sur un ouvrage de broderie qu'elle avait commencé quelques jours avant son départ. Elle jugea ce sujet convenable.

"Pratiquez-vous la broderie, Marquise ? Je suis en train de réaliser cet ouvrage pour une amie qui va bientôt accoucher. "

Angélique de Carmoran, respectable marquise Peut-être sa réponse avait-elle été un peu froide à l'égard de la jeune femme face à elle ? Celle-ci, en tout cas, lui parut quelque peu ennuyée... Elle ne lui répondit pas tout de suite, mais regarda autour d'elle, avant d'aviser sa broderie et d'en prendre le prétexte pour poursuivre la conversation. Madame de Carmoran lui en sut gré, en tout cas, et se montra quelque peu plus ouverte qu'auparavant, contemplant avec un sourire l'ouvrage que lui présentait sa compagne de voyage. Le motif était léger, comme il sied à la situation, et, elle l'admettait de très bon gré, vraiment élégant. Elle-même brodait, certes, mais ne parvenait pas à poser le moindre point dans un train. "Ah, ma chère, je vous envie bien de parvenir à poser un point, quand le train tressaute sans cesse !" Et pour confirmer les dires de la marquise, le train fut pris d'une secousse plus violente que les autres. Angélique avait quelque peu pâli, et, soupirant : "À chaque secousse de ce genre, je crains que le train ne déraille..."

Citation :

C'est déjà beaucoup mieux ! ^^ N'hésite pas à développer un peu si tu es inspirée, mais veille surtout à l'enchaînement des faits : parfois, j'ai l'impression que tu passes un peu vite du coq à l'âne, que tu listes les diverses réactions de ton personnage (et c'est très bien, parce qu'elles sont nuancées !), mais que tu ne les lies pas assez entre elles. Enfin, ce n'est peut-être qu'une impression, peut-être due au fait que tu n'emploies que deux sujets, "Alice" et "elle", quand tu pourrais employer des périphrases du genre "la jeune femme", "la baronne", etc. ?... =/

Navrée pour le retard de la réponse, j'essaierai de faire plus rapide la prochaine fois !