Registre des habitants de la ville de Paris

Nom & Prénoms : LOISON Éléonore
Âge & Date de naissance : 18 ans, née le 23 décembre 1878
Origine sociale : Éléonore est issue du milieu populaire : son père est cordonnier et sa mère est corsetière. Elle est fille unique.
Métier, occupation : Ballerine en début de carrière : elle vient de finir sa formation de danseuse et d’entrer au corps du ballet de l’Opéra.
Ambitions : Éléonore adore danser, son but est d'être ballerine le plus longtemps possible et d'avoir les plus grands rôles de l'Opéra. Elle rêve d'être une danseuse reconnue. Éléonore veut vivre une palpitante vie d'artiste, même si cela la prive du mariage. D'ailleurs, elle n'a nullement l'ambition de se marier et d’avoir des enfants, bien au contraire : saphiste, le grand amour devra prendre pour la séduire les traits d'une jolie femme.
Milieu fréquenté : Milieu artistique
Mondanité : Éléonore vient à peine de finir sa formation, elle n'a pas encore eu l'occasion d'avoir un grand rôle dans un ballet donc je ne pense pas qu'elle soit encore bien connue. 100 points ? Voire moins ? Je ne sais pas vraiment comment lui attribuer ces points é_è
Infamie : 0 points je pense o_o

Tout esprit profond s'avance masqué

Dressons un portrait physique d’Éléonore :

Quiconque verrait Éléonore dirait qu’elle est une jolie jeune fille. De taille moyenne (1m50), la demoiselle a un corps svelte, sculpté par de longues années d’entraînements intensifs de danse, une taille fine et une poitrine menue. La danse lui a également donné des jambes musclées et superbement dessinées, qu’elle aime montrer lorsqu’elle est en tutu. Par contre, ses petits pieds sont complètement meurtris – le prix à payer pour être une ballerine ! Heureusement, c’est loin d’être la partie la plus exposée de son corps. Même s’ils sont loin d’être les plus beaux pieds de Paris, Éléonore les adore : sans eux, elle ne pourrait pas virevolter sur les planches de l’Opéra. La jeune femme a une démarche élégante et des gestes gracieux – un autre don de sa vie de ballerine.

Éléonore a un visage très expressif. Il est rond, aux traits fins et au teint pâle, et est encadré par des cheveux courts châtains clairs, légèrement bouclés. Des lèvres minces et rosées viennent décorer ce visage d’un petit sourire moqueur. Ses yeux en amande ont une jolie couleur noisette et son regard pétillant dépeint la vitalité de la jeune fille.

Niveau vestimentaire, les robes d’Éléonore sont toutes simples. N’étant pas une fille de haute naissance, elle n’a nullement besoin de porter de somptueuses toilettes – et elle n’en a de toute façon pas les moyens. Enfin bon, les vêtements qu’elle préfère porter sont ses tenues de danse, bien qu’elle ne s’en vêtisse qu’à l’Opéra.

Peignons maintenant son portrait mental :

Éléonore est une personne forte. Née dans le milieu populaire, elle a grandi dans une famille aux revenus très modestes et a compris très jeune qu’il faudrait qu’elle soit forte pour mener une vie décente. Enfant, elle aidait ses parents dès que possible et, à 7 ans, lorsque ses parents prirent la décision de l’inscrire à l’Opéra, elle ne broncha, sachant qu’une carrière de danseuse pourrait rapporter un peu d’argent au domicile familial.

Si au départ elle ne voyait la danse que comme un futur moyen de gagner des sous, Éléonore est très vite tombée amoureuse de cette discipline. Et pourtant, qu’est-ce qu’elle souffrait pendant les exercices ! De longues heures passées à plier, puis déplier, puis replier les jambes, lever, baisser, puis relever les bras, le tout en étant emprisonnée dans un corset trop serré ! Mais les courbatures causées par la danse n’étaient rien comparées à la liberté qu’elle ressentait lorsqu’elle dansait, au plaisir que lui procurait son corps, au bonheur de le voir devenir si souple, si agile, dépourvu de toute contrainte physique, libre de virevolter comme bon lui semblait. Mais surtout, ce qui l’éblouissait, c’était les ballerines, les vraies, celles qui avaient dix ans de plus qu’elle – voire plus -, qui enchaînaient les entrechats avec grâce en faisant tourner leurs tutus. Éléonore les trouvait bien plus belles et admirables que les dames de haut rang et si resplendissantes qu’elle se mit à rêver de devenir elle-même une grande ballerine. La plus grande de toutes. Dès lors, elle fit de nombreux efforts pour devenir une excellente danseuse car quand elle veut quelque chose, Éléonore fait tout ce qu’elle peut pour l’obtenir. Et sa persévérance a payé : la jeune danseuse vient d’avoir l’immense joie d’être acceptée au corps du ballet.

Éléonore sait qu’être ballerine n'est cependant pas considéré comme un métier prestigieux et qu'il ne fera jamais d’elle une femme respectable… et elle s’en moque. Elle a beaucoup de mépris pour les gens de la haute société et en a presque pitié. Vivre dans un univers plein de conventions et de règles, très peu pour elle. Éléonore n’aspire qu’à la liberté et elle se sent parfaitement à l’aise dans le milieu artistique. Assez hautaine, elle est très fière de son statut de ballerine et apprécie tout particulièrement qu’on admire ses talents de danseuse. Elle aime être au centre de l’attention, peut-être est-ce dû au fait qu’elle soit fille unique et que ses parents aient toujours fait l’éloge de son don pour la danse. Si elle peut être parfois hautaine, elle n’en reste pas moins une fille généreuse et très sociable, qui se lie facilement d’amitié avec les gens et qui n’hésite pas à aider son prochain.

Éléonore vit encore chez ses parents mais elle aimerait quitter prochainement le domicile familial. En plus de vouloir prendre sa liberté, elle aimerait soulager les dépenses de ses parents en vivant seulement grâce à ses revenus de ballerine. Ses parents aimeraient pouvoir marier leur fille mais sa carrière de danseuse compromait cette perspective d’avenir. Mais cela n’attriste pas du tout Éléonore, bien au contraire. La vie d’épouse et de mère ne l’attire pas du tout et pour cause : depuis sa puberté, la jeune fille se désintéresse complètement de la gente masculine alors que la gente féminine, elle, ne la laisse pas de marbre … Ayant pleinement conscience de ses attirances pour les femmes, Éléonore, cependant, n’a jamais parlé à quiconque de ses préférences et n’a jamais eu de relation avec une fille. Mais qui sait, peut-être aura-t-elle l’occasion de pouvoir vivre son saphisme (à peu près) librement dans le monde des artistes.

Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose

« Mesdemoiselles, l’entraînement va commencer, je vous prierai de vous dépêcher ! »

La voix pincée de la professeur de danse résonna le long des couloirs de l’Opéra. Dans les loges, les ballerines pressèrent le pas, ajustant en vitesse leurs tutus et se dirigeant avec hâte vers la salle de répétition. Éléonore enfila en vitesse ses chaussons de danse, laça les rubans de satins autour de sa cheville et suivit les autres danseuses d’un pas rapide. Elle sentait l’adrénaline monter en elle et elle n’avait qu’une hâte : commencer à danser.

« Un,deux,trois,quatre et on lève le bras ! Et un, deux, trois, quatre, pointe ! »

Les jeunes danseuses s’échauffaient, au rythme des indications de leur professeur. Éléonore, une main posée sur la barre d’entraînement, était très concentrée sur chacun de ses mouvements, soucieuse d’exécuter chaque geste à la perfection. Elle pliait et dépliait ses membres avec grâce, comme elle avait appris à le faire durant ses nombreuses années d’étude de l’art de la danse.

« Mademoiselle Delage, tenez-vous droite ! Mademoiselle Deschamps, est-ce que vous avez vu la position de vos mains ? Ah, je préfère ça ! Un peu de sérieux mesdemoiselles, vous n’êtes plus de simples apprenties désormais ! »

Même si les paroles sèches ne lui étaient pas adressées, Éléonore redressa aussitôt l’échine en entendant les réprimandes faites à ses camarades. En grande perfectionniste, elle n’avait aucune envie qu’on lui fasse des reproches sur sa manière de danser.
Et sa professeur avait raison : elles faisaient désormais partie du corps du ballet. Cette pensée redonna encore plus d’énergie à Éléonore, qui poursuivit ses exercices avec encore plus d’entrain. Elle avait tant de fois rêvé de pouvoir devenir une véritable ballerine qu’elle avait cru mourir de joie en voyant son acceptation au corps de ballet. Ses longues années d’entraînements acharnés avaient payé et elle en était fière. Cependant, elle savait que rien n’était gagné. C’était certes une victoire – et pas des moindres, de nombreuses filles de son âge s’étaient vues refusé leur place au corps du ballet - mais hors de question de se reposer sur ses lauriers : si elle voulait devenir une danseuse reconnue, elle allait devoir travailler avec encore plus de conviction. Mais cela ne lui faisait pas peur. Éléonore aimait les défis et elle bouillonnait d’envie de montrer de quoi elle était capable.

« Bien, mesdemoiselles, arrêtons ici l’échauffement. Mettez-vous par groupe de cinq et travaillez les mouvements que nous avons vu hier. Et on se dépêche ! »

Les accords de Léo Delibes retentirent dans la salle tandis que les demoiselles se regroupaient en petits cercles, sous le regard sévère de la professeur. Éléonore scruta les groupes qui se formaient et se dirigea vers les quatre ballerines qui lui semblaient avoir le meilleur niveau. Elle aimait se mesurer aux bonnes danseuses, jauger les capacités de chacune d'entre elles et ainsi évaluer ses potentielles rivales. Les filles étaient toutes douées mais Éléonore voulait briller plus que les autres.

La professeur examinait avec précision chaque geste de chaque ballerine. Elle proférait de sèches réprimandes dès qu'elle voyait qu'une des filles ne dansait pas assez bien à son goût mais félicitait également celles qui trouvaient grâce à ses yeux.

« Mademoiselle Declaire, attention à vos pointés ! Mademoiselle Mademoiselle Jean, avez-vous vu la position de vos mains ? Un peu de discipline, que diable ! Ah, je vois que votre posture s'est nettement amélioré Mademoiselle Thisaud, je vous félicite ! »

Éléonore, elle, n'écoutait plus la voix stridente de cette femme. Elle avait fermé les yeux, pour que tout son esprit ne soit plus concentré que sur les notes qui résonnaient dans la pièce. La jeune fille laissait la musique guider son corps. Ses mains, ses bras, tout son être ondulait au rythme de la mélopée. Elle bondissait, tendant les jambes, retombant sur la pointe de ses chaussons.

Légère.
Libre.

Elle adorait cette sensation, comme si son corps défiait la gravité, comme si elle pouvait s’envoler à tout moment. Pendant quelques minutes, elle interprétait une personnage de ballet, elle était une princesse, une poupée, une héroïne d’un monde où elle exprimait toutes ses émotions par des pas de danse.
Son monde.

Soudain, au milieu des violons résonna la voix de sa professeur qui prononçait son nom.

« Très bien mademoiselle Loison, continuez ainsi ! »

Éléonore ne put s'empêcher de lever fièrement le menton, un sourire satisfait aux lèvres. Son talent pour la danse était sa plus grande fierté et elle adorait que sa professeur reconnaisse ses capacités.

« Très bien mesdemoiselles, c’est fini pour aujourd’hui, vous pouvez aller vous changer. J’espère vous revoir aussi énergiques demain ! »

Éléonore se dirigea vers les loges en massant ses bras endolories. Soudain, une autre ballerine posa une main sur son épaule :

« Bravo Éléonore, j’ai trouvé que tu avais très bien dansé aujourd’hui ! »

Toujours ravie de recevoir des compliments, elle répondit un « merci »chaleureux à sa camarade. Elle ne put s’empêcher d’être troublée par les paroles de la danseuses : il fallait dire que certes ballerines étaient fort jolies et cela ne la laissait pas indifférente …
Elle sourit en délaçant les rubans de ses chaussons. Pour rien au monde elle n’aurait envie de quitter le monde de l’Opéra.

Theatrum mundi...

Pseudonyme : Sushi
Âge : 18 ans, 19 ans dans un mois !
D'où nous venez-vous ? J’ai trouvé ce fofo sur les top-sites o/
Quelque chose à nous dire ? Bon voilà, si vous vous souvenez de moi, j’avais déjà posté ma fiche fin août dernier mais voilà, début septembre j’ai aménagé dans mon appart et paf, 3 mois sans Internet T-T

Ah et autre chose, je n’ai aucune expérience en forum historique (et je ne fais du RP que depuis 6 mois..) donc j’espère que je ne serai pas trop un poids pour le forum T-T