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| InvitéInvité
| Sujet: Jacques de Reichshoffen Ven 19 Oct - 3:25 | |
| Carton d'invitation Registre des habitants de la ville de Paris Nom & Prénoms : Jacques de Reichshoffen Âge & Date de naissance : 32 ans, né le 07. Février 1865. Origine sociale : Jacques est issu d'une vieille famille noble, installée sous le Premier Empire en Alsace. Originaire de Bavière et portant à l'origine le nom de von Auerswald, ses ancêtres ont rejoint les rangs de la Grande Armée et se sont illustrés dans de nombreuses batailles, valant à l'arrière grand-père de Jacques, Friedrich, le titre de baron ainsi que les petites terres de Reichshoffen, en Alsace, dont il s'empara immédiatement du nom. Métier, occupation : Capitaine, commandant la 1ère Compagnie Montée du 2ème Régiment Etranger, détaché à Paris auprès de l'Ecole supérieure de guerre. Ambitions : Obtenir son diplôme d'état-major, progresser au sein de la hiérarchie de l'Armée Française, et pourquoi pas, un jour, commander son propre régiment. Toutefois, après plus de dix années de campagne outre-mer, Jacques carresse l'espoir de fonder une famille et de rencontrer une femme, malgré son âge légèrement avancé. Milieu fréquenté : Les milieux mondains de Paris : l'aristocratie, ainsi que la bourgeoisie de la capitale. Mondanité : 120 Infamie : 10 Tout esprit profond s'avance masqué Description physique et psychologique Au premier abord, lorsque vous croisez Jacques dans la rue, c'est surtout l'uniforme que vous remarquerez et après seulement, l'homme. De Reichshoffen porte son képi légèrement de guinguois, lui donnant un petit air provocateur et nonchalant. L'officier possède une allure fière et martiale, et sa démarche est presque machinale, pouvant donner l'impression qu'il défile à chaque instant. Malgré son âge, son physique est rompu à l'effort et à l'exercice, et sa musculature finement ciselée est l'héritière de près de quinze années passées sous les drapeaux. Son visage est fin, et le soleil ainsi que le désert lui ont tanné la peau, lui conférant un aspect hâlé. Les yeux du militaire sont vifs, traduisant une certaine intelligence de sa part, et sont d'un bleu subtil, qui peuvent rappeler le lac de Baggersee, près de Strasbourg. Son nez, fin, est à la graisse ce que les croissants sont au beurre. Ses deux narines, fentes infiniment fines, ne se dilatent que rarement, lorsqu'il prend de grandes inspirations. Comme tout les officiers de l'Armée Française, sa lèvre supérieure est ornée d'une moustache on ne peut plus réglementaire, quoique fine et discrète, qu'il peut entretenir aisément sur le terrain. Son corps, toutefois, reste marqué par la réalité de la guerre. Ainsi son omoplate gauche fut la cible d'une balle annamite au tout début de sa carrière, lors du siège de la citadelle de Tuyên Quang, tandis qu'une longue cicatrice parcourt sa cuisse droite, vestige d'un coup de sabre berbère, rendant sa démarche légèrement boiteuse de temps à autre, lorsque le temps se fait mauvais. Jacques de Reichshoffen est un homme dont la conduite est dictée par son devoir. Devoir envers la nation, devoir envers ses hommes, l'officier a jusqu'aujourd'hui toujours mis sa carrière en avant, au détriment de toute vie sociale et privée. Le fait d'avoir dû quitter son domaine natal et familial à l'âge de 5 ans le marqua au fer rouge, et c'est probablement pour essayer d'oublier que l'Alsace est aux mains des Prussiens qu'il décida, à l'issue de Saint Cyr, de rejoindre la Légion Etrangère en Algérie, ainsi qu'en Indochine et à Madagascar, ou il passa la totalité de sa nouvelle vie, loin de la métropole et de ses habitants. Brillant officier et bon commandant, il est bien noté par ses supérieurs hiérarchiques, bien qu'en retard par rapport à certains officiers de salon qui font jouer leurs relations sociales ou qui profitent de leur situation financière. Jacques est un homme qui a gagné ses galons au feu, qui se pose en homme de terrain et qui souhaitait rester outre-mer, s'il n'avait pas reçu l'ordre du Général Gallieni en personne de rejoindre l'Ecole de Guerre à Paris. Il peut donc paraître mal à l'aise lorsqu'il est invité en soirée, les bonnes manières ainsi que tenir une conversation raffinée ne faisant plus vraiment parties de son quotidien. L'officier se sent tout simplement étranger de cette société qu'il n'a pas côtoyé depuis presque quinze ans. Toutefois, de Reichshoffen est un homme passionné, qui pourrait vous parler des heures durant des populations indigènes, de ses campagnes ou de la vie sous les drapeaux. Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose Texte d'introduction au personnage ou test RP Dans le fiacre qui l'emmenait de la gare jusqu'à l'Ecole de Guerre, l'officier de la Légion Etrangère ne pouvait s'empêcher de laisser son regard vagabonder par la fenêtre du véhicule. Il avait quitté la métropole depuis trop longtemps, et malgré ce qu'il pouvait voir dans les illustrations des divers journaux qui étaient parvenus à Saïda, base arrière du 2ème Régiment Etranger, de Reichshoffen était pour le moins surpris, mais également émerveillé par les progrès de la société française. La mode avait frappé les hommes autant que les femmes, Jacques ne pouvant s'empêcher de penser à quel point ils avaient pu être stupides une dizaine d'années auparavant lorsqu'il apercevait l'apparent confort vestimentaire de certains atours. Sur le chemin pourtant court, l'Alsacien vit même deux de ces véhicules qu'ils appelaient "automobile". Il se rappela avoir lu un article sur ce nouveau moyen de locomotion, et en avait immédiatement retiré l'intérêt stratégique et tactique de la chose, mais pour l'instant, ces "automobiles" n'étaient pas encore adaptées pour le désert, ou les théâtres d'opération lointains. Tout juste étaient-elles bonnes à rester sur des routes pavées ou de terre, mais il restait persuadé qu'au rythme ou allaient les choses, ces automobiles deviendraient un élément clé de leur armée du futur d'ici quelques années. "Eh bien, mon cher LeGoff, j'ai l'impression qu'il y a une éternité que je n'ai pas mis les pieds en métropole ... à quand remonte votre dernière fois sur le territoire ?" demanda-t-il à son aide de camp, un breton épais comme une armoire à glace mais doux comme un agneau, et fiable comme pas deux. Il se passa quelques courtes secondes de silence avant que le Caporal ne releva les yeux vers son supérieur avec un regard légèrement gêné. "Vous savez, mon Capitaine, lors d'mon dernier congé, j'ai pas quitté Marseille et chez Suzette, alors ..." De Reichshoffen laissa échapper un rire franc de sa gorge, avant de se concentrer à nouveau sur les rues de Paris. Chez Suzette était une maison close de tous les légionnaires, et qui devait empocher une bonne totalité de leur solde à chaque permission. Située proche du vieux port, nombre d'entre eux restait à Marseille pendant leur congé, dans les bras de plantureuses prostituées avant de revenir subir les affres du service à Saïda, ou dans une quelconque campagne. Le voyage fut particulièrement court, et bien vite, les deux soldats arrivèrent à destination, au pied du Champ de Mars. Mais à peine le Capitaine fut-il descendu du fiacre qu'il se trouva face à l'ouvrage le plus haut qu'il n'avait jamais vu. Une tour métallique, bardée d'antennes autour de laquelle se pressait une foule de personnes. "Foutredieu, qu'est ce que c'est qu'cette diab'rie ?" "LeGoff ! Langage ! On n'est plus à Saïda, surveilles toi un peu !" gronda l'officier, rappelant le légionnaire à l'ordre. "S'cusez moi, mon Capitaine, mais r'gardez-moi cette mocherie ! Ca dénature complèt'ment le paysage ! Ah ça, j'pensais pas que j'dirais ça un jour, mais j'préfère dix fois notre bon vieux désert à tout ct'acier !" "Allons voir ça de plus près ..."L'officier et son aide de camp remontèrent lentement le Champ de Mars pour se diriger vers l'imposante construction dont la cime semblait jouer avec les nuages. LeGoff transportait leur barda, et grommelait dans sa barbe contre la laideur de l'ouvrage. Au contraire, cette tour évoquait à l'Alsacien des sentiments plus variés. Pour lui, cette tour n'était rien d'autre qu'un symbole, un symbole de la puissance française révélé à la face du monde. Peu d'autres grandes puissances pouvaient se targuer d'avoir de pareilles capacités industrielles ou architecturelles. Plus ils s'avançaient, et plus Jacques avait l'impression d'être petit. Lui qui était toujours subjugué par les nuits que pouvait lui offrir le désert, il se sentait complètement désemparé par la hauteur de cette tour, et complètement écrasé par son poids. De Reichshoffen héla un passant. "Pardonnez-moi, Monsieur, mais quel est donc cet ouvrage ?"L'homme afficha un air surpris, et pour un peu, l'Alsacien crut voir un air moqueur apparaître chez cet inconnu. "Ah ça, M'Sieur l'Officier, il eut fallu que vous rev'niez de quinze ans d'exil au Levant pour n'pas connaître la Tour Eiffel !""La Tour Eiffel ?!" répéta-t-il avec admiration. Le nom lui évoqua aussitôt un article qu'il avait lu il y a quelques années, article vantant le succès et les prouesses de l'Exposition Universelle de 1889. De Reichshoffen se rappela aussitôt de l'histoire de cette tour, construite par cet ingénieur éponyme. Faisant demi-tour devant ce monstre d'acier, toujours suivi par son aide de camp, l'officier remontait le champ de Mars, la main posée sur le pommeau de son sabre, perdu dans ses pensées. Il avait envie de revenir d'où il venait, et se sentait complètement étranger de cette métropole ou les choses avançaient trop vite. Il avait combattu les Annamites au Tonkin, les tribus rebelles d'Algérie, les amazones du roi Behanzin du Dahomey et les malgaches de Tananarive et pourtant, il ne se sentait pas de taille à vivre dans la capitale, à prendre part à ce combat... "Ah, mon brave LeGoff .. nous sommes bien loin de nos colonies ...." lâcha-t-il dans un soupir nostalgique, repensant à tout ce qu'il avait laissé derrière lui.... Theatrum mundi... Pour terminer... Pseudonyme : Willsdorff, Guillaume Âge : 23 ans D'où nous venez-vous ? D'un peu partout ! Fils de militaire, j'ai pas mal bougé avec ma famille, et moi aussi, pour diverses raisons. Mais bon, actuellement, je suis en région parisienne, et j'étudie à la Sorbonne ! Quelque chose à nous dire ? Ca fait plusieurs semaines que je tourne autour de votre forum, avec l'envie de m'inscrire. Le fait d'avoir étudié cette période en cours dernièrement m'a fait franchir le cap !
Dernière édition par Jacques de Reichshoffen le Dim 21 Oct - 3:37, édité 11 fois |
| | | ArmideCaméléon psychopathe - Incarnation de l'Efficacité
Messages : 791
| Sujet: Re: Jacques de Reichshoffen Ven 19 Oct - 7:41 | |
| Bienvenue sur le forum, Guillaume ! Bon courage pour la rédaction de cette fiche, nous (les Metteurs en scène) somme tout à ta disposition si besoin. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Jacques de Reichshoffen Sam 20 Oct - 23:43 | |
| Merci de ton accueil, Armide ! Et merci aux autres qui m'ont également souhaité la bienvenue sur la CB du forum !! Il me semble avoir terminé ma fiche. Je laisse le soin aux Metteurs en Scène de répartir mes points de mondanité et d'infamie. Par ailleurs, j'ai remarqué la Tour Eiffel et le champ de Mars ne faisaient pas partie des théâtres de jeu, aussi j'espère que la situation reste bonne à vos yeux pour la validation. Sinon, je modifierai, bien évidemment. Je reste à disposition pour toute remarque ! |
| | | ArmideCaméléon psychopathe - Incarnation de l'Efficacité
Messages : 791
| Sujet: Re: Jacques de Reichshoffen Dim 21 Oct - 0:30 | |
| Eh bien, pour ma part, ça me semble bon, mais j'attends tout de même l'aval de mes collègues et leurs potentielles remarques avant de te valider. La délivrance approche ! |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Jacques de Reichshoffen Dim 21 Oct - 0:40 | |
| Parfait, j'attends avec impatience ! |
| | | Pierrot LunaireLa bouche clownesque ensorcèle comme un singulier géranium
Messages : 2896
| Sujet: Re: Jacques de Reichshoffen Dim 21 Oct - 2:45 | |
| Hé bien, je n'ai (presque !) rien à redire non plus. Simplement : il faut avoir conscience que sans moustache, Jacques aura l'air un peu ridicule, surtout en tant qu'officier ... Il me semble en effet qu'à l'époque, le port de la moustache est tout particulièrement attendu chez les représentants de l'ordre (gendarmes, soldats, etc.) Donc il me semble difficile d'avoir un personnage qui se rase dans ce contexte, à moins de perdre beaucoup en légitimité et autorité ... De plus, j'ai un doute quand tu parles de légion étrangère : Jacques ne fait-il pas simplement partie d'un corps d'armée française détaché aux colonies ? Pourquoi choisir la Légion étrangère (qui n'a pas été très présente en Algérie à cette époque, semble-t-il ?) ? En un mot, je voudrais juste qu'on soit fixés sur ce point de détail et tout sera bon. Je ne suis personnellement pas spécialiste de l'armée, mais je préfère m'assurer qu'on s'est bien compris Dans tous les cas, la délivrance n'a jamais été si proche ! Et c'était une très bonne idée, la Tour Eiffel ! |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Jacques de Reichshoffen Dim 21 Oct - 3:01 | |
| J'ai choisi la Légion Etrangère justement parce qu'elle existait déjà et qu'elle était présente en Algérie puisque basée là-bas et destinée à opérer hors de la métropole (Sidi Bel Abbès était la maison-mère de la Légion, quartier général du 1er Etranger tandis que le 2e, dont est issu mon personnage était basé à Saïda). De plus, avec les troupes de l'infanterie de marine (future infanterie coloniale) ce sont les régiments qui ont le plus opéré pour l'Empire colonial français, rien que le 2e Etranger a participé en 1885 et 1896 aux campagnes du Tonkin, au Dahomey, en Guinée, au Mali, à Madagascar ainsi qu'au maintien de l'ordre en Algérie. Donc ça faisait du choix pour agrémenter la carrière de mon personnage. J'espère que l'explication te convient ! Pour la moustache, c'était surtout pour me référer à l'avatar. Après, je connais plus l'histoire militaire que l'histoire de la moustache, donc je te fais particulièrement confiance la dessus ! Je dois donc le changer ? |
| | | Pierrot LunaireLa bouche clownesque ensorcèle comme un singulier géranium
Messages : 2896
| Sujet: Re: Jacques de Reichshoffen Dim 21 Oct - 3:30 | |
| Merci pour ces précisions et corrections ! Nous règlerons la question de l'avatar sous peu, et du coup j'ai le plaisir d'annoncer que ... Vous êtes validé, mon capitaine ! Vous vous retrouvez avec 120 points de Mondanité et 10 d'Infamie (parce que vous avez donné une cigarette à Luigi Ferengi le balafré, un soir Chez Suzette). Vous êtes désormais libre de poster votre fichier de personnage, de vous chercher un RP. Si cela vous intéresse, il n'est pas trop tard pour rejoindre la Chasse au trésor en cours, les indices distribués sont loin d'être épuisés. Bon jeu dans le Paris fin-de-siècle ! |
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| Sujet: Re: Jacques de Reichshoffen | |
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