Registre des habitants de la ville de Paris

Nom & Prénoms : Hubert de Saint-Just
Âge & Date de naissance : 42 ans, 24 avril 1855
Origine sociale : Haute bourgeoisie
Métier, occupation : Magistrat, Amateur d'arts de la scène
Ambitions : Retrouver sa place de magistrat craint et respecté
Milieu fréquenté : Milieux de pouvoir, artistiques
Mondanité : 110 (= 65 (de part son statut de magistrat) + 45 (JOURNAUX))
Infamie : 15 (après avoir été vu aux bras d'une artiste)

Tout esprit profond s'avance masqué

La quarantaine bien marqué, Hubert de Saint-Just arbore une petite barbe aussi brune que les cheveux mi-longs qui ornent sa tête.
Ses yeux d'un marron profond on fait pleurer plus d'un condamné au moment de l'annonce de la sentence, car oui, Hubert de Saint-Just est un magistrat strict, sévère et respecté pour ça.

De taille moyenne, sa carrure classique pour l'époque ne reflètent pas sa personnalité profonde mais ses habillements - costumes trois pièces sombres même lorsqu'il est seul dans ses appartements - rappellent bien une chose : bien que l'Ordre moral ne soit plus politiquement dominant, le magistrat parisien en est encore l'un des tenants et il se plait à le rappeler à qui le lui demande et même à qui ne le demande pas.

Le magistrat utilise toujours une canne au pommeau dit Napoléon pour le style mais aussi par nécessité depuis qu'une entorse l'avait atteint et ne parvenait pas à guérir complètement depuis.

Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose

Paris, un matin de 1897. Hubert de Saint-Just venait de s'installer dans son fauteuil en noyer comme il le faisait tous les matins depuis 9 ans. Il lui avait été offert par son père, décédé depuis, lorsqu'il devint officiellement magistrat de la ville de Paris et qu'il prit l'habitude de lire les journaux pendant de longues heures.

La cheminé qui éclairait et chauffait la pièce ne l'était cependant pas ce matin-là, de la même manière que les journaux n'étaient même pas déposés sur la table basse mais étaient dispersés aux quatre coins de la pièce.
Le magistrat n'était pas de bonne humeur en ce jour pourtant ensoleillé, et les titres que l'ont pouvait lire sur les journaux en train de se consumer dans la cheminée en était surement une explication : "L'Ordre moral de Saint-Just mis en branle", "Le Juge et la Petite Fille : la fin d'un homme ?" ou encore "Un juge de petite vertu" ...

Hubert de Saint-Just n'en revenait pas : parce qu'on l'avait vu le soir au bras de sa protégée Margot Chapolin, une jeune quadrille de l'Académie Nationale de Musique, on osait remettre en cause ses convictions et son autorité judiciaire !
Jamais il ne s'était senti aussi humilié et démunis. Comment allait-il prouver que sa jeune accompagnatrice n'était ni une fille de joie, ni une trop jeune amante mais bien une artiste qu'il avait pris il y a trois mois sous sa protection ? Comment pourrait-il retrouver son rang de magistrat sans reproche, sans rang de juge craint pour sa sévérité et sa forte morale ultra-catholique ?
C'est la première fois depuis le décès de son père que le juge Hubert de Saint-Just versait des larmes.

Je suis humilié. Je fais honte à notre illustre famille. Pardonnez-moi père.

Il se répétait inlassablement ces propos depuis des heures en s'adressant au portrait dressé au dessus de la cheminé sur lequel était représenté un homme présentant de forte ressemblance avec Hubert, le portrait de son père.

Et comment la petite Margot le vit-elle ? Puis-je encore assurer sainement sa protection ?

Le quarantenaire commença ainsi à se questionner à propos de sa protégée qui se trouvait de fait impliquée dans cette histoire. Sombrement impliquée d'ailleurs étant donné le rôle que la presse se plaisait à lui attribuer.
Depuis qu'il avait pris la décision de prendre Margot Chalopin sous son aile, jamais Hubert de Saint-Just ne s'était trouvé dans cette délicate position, délicate et déséquilibrée puisqu'elle mettait en péril son rang personnel et le rang d'une future célébrité de la danse parisienne.

Je me dois de tout faire pour le bien-être de Margot, je me dois de la protéger. De la protéger de qui ? De quoi ? De moi ?

Et pris d'une idée soudaine, le juge se leva. Il réajusta son costume, saisit sa canne à Pommeau-Napoléon et se dirigea vers la sortie de son domicile. Il saisit la poignée de porte, l'ouvrit et se retrouva dans les rues pavés de la capitale.

Je dois trouver ma jeune protégée pour connaitre son opinion sur cette affaire.

Theatrum mundi...

Pseudonyme : Maxime, Max
Âge : 20 ans
D'où nous venez-vous ? Une recherche sur forumactif.
Quelque chose à nous dire ? Pas pour le moment.