Tout esprit profond s'avance masqué
Description physique & psychologique :
Sibylle à passé son enfance dans les champs de Normandie, mais elle a passé beaucoup trop de temps à la capitale pour garder des restes de son passé de campagnarde. Elle est de taille moyenne, plutôt maigre à cause des empoisonnements à répétition qu'elle a subis pendant son adolescence. Ses longs cheveux châtains aux reflets tirants vers le roux sont coiffés en chinions tressées, plus ou moins serrés en fonction de sa charge de travail. Ses grands yeux sont couleurs bleu acier, et sont très expressifs. C'est une des raisons pour laquelle elle est une très mauvaise menteuse. Son visage est ovale avec des lignes arrondies et un grain de peau plutôt fin. Ses lèvres sont fines et son nez assez large pour la complexer. Elle est toujours gantée, afin de cacher les traces de brûlures chimiques au bout de ses doigts. Elle se parfume toujours avec goût, le plus souvent avec des senteurs boisées et minérales.
Elle croit aux mêmes idées humanistes que son frère, ce qui l’apparente d'une certaine façons aux féministes. Cependant elle a passé bien plus de temps avec sa grand-mère, ce qui lui confère des idées qui pourraient être taxées d'hérétiques par les plus croyants. Elle considère les femmes comme dépositaires de la spiritualité. Elle n'est pas passéiste pour autant, grâce à l'architecture de l'ENS qui fait communiquer l'aération du bureau de son frère avec amphithéâtre de philosophie. De fait, c'est une personne assez fière, ce qui couplé à sa tendance à la manipulation en fait une femme assez sournoise. La vie à Paris lui à conféré un désir de contrôle plutôt dévorant. C'est d'ailleurs cette raisons qui l'a poussée dans la voie qu'elle suis aujourd'hui: Le parfum contrôle les sentiments et le poison contrôle le corps. Elle est très attachée à son frère, et lui est très reconnaissante de lui fournir un endroit où loger. Cependant, elle a le bon goût de ne pas compromettre son toit avec ses activités relativement légales.
Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose.
Texte d'introduction au personnage ou Test RP :
Sibylle n'était plus vraiment une campagnarde. Elle vivait à Paris depuis plus de dix ans, et n'était plus la petite fille échevelée qui passait son temps à courir la campagne normande pour ramasser des absinthes et des belladones pour la brasserie de son père. Ses fréquentations professionnelles comptaient beaucoup de Dames de la Haute société, mais à chaque fois qu'elle entrait dans le grand hall de l'Opéra Garnier elle se sentait à nouveau comme une paysanne. Les ouvreurs partageaient probablement cet avis, mais on ne discutait pas les demandes de la noblesse. Lady Eugenia désirait voir sa parfumeuse en regardant l'Hérodiade, et elle verrait sa parfumeuse en regardant l'Hérodiade.
L'Aristocrate anglaise siégeait seule dans sa loge, située sur le balcon face à la scène comme à son habitude. Elle avait toujours préféré voir plutôt qu'être vue. Le siège à ses cotés était réservé pour son époux, et restait vide. La marchande de parfum s'assit sur le tabouret appuyé à une colonne qu'on lui avait désigné, attendant en silence que sa cliente lui adresse la parole, sa mallette posée sur les genoux.
« Quel âge avez-vous, mademoiselle Haubenois ?
- J'aurais 28 ans en Mai prochain, Madame.
- 28 ans. Et vous n'êtes pas mariée ?
- Non Madame. La chose ne s'est jamais faite.
- Parfois, je me demande si ce n'est pas vous qui avez le plus de chance … Quand j'étais jeune, ma mère m'a enseignée que tout l'art d'être femme consistait à se soumettre pour dominer. J'ai passé presque 30 ans à appliquer ces enseignements, et je me sent toujours aussi insultée quand mon époux s'éprend de ma parfumeuse. »
L'estomac de la jeune femme fit un bond. La situation avec le gros mécène aussi gras que libidineux était déjà suffisamment gênante que que son épouse ne soit pas au courant.
« Je vous demande pardon Madame ?
- Vous n'avez pas à le faire. Je connais mon époux bien mieux que vous et c'est tout à votre honneur d'avoir refusé ses avances. Je ne vous ai pas fait venir par jalousie. Du moins, pas à votre encontre.
- Je vous prie encore une fois de m'excusez madame, mais j'ai du mal à vous suivre. »
C'était la première fois que la parfumeuse avait l'occasion de parler avec une aristocrate qui ne cherchait pas à passer ses nerfs sur une roturière. C'est probablement ce qu'on appelait le flegme anglais.
« - Oubliez le décorum quelques instants, profitez de la représentation et répondez-moi comme à une femme de votre rang. Votre mère vous a apprit une chose qui pourrait m'être utile, si les rumeurs que j'ai entendue sont vraies.
- Ma mère m'a apprit à porter les plateaux contre ma hanche pour que ma main libre puisse chasser les mains des clients un peu trop entreprenants, Madame.
- Pourtant, on dit que vos gants cachent des cicatrices de brûlures obtenues au contact de certaines substances.
- En effet, mais c'est ma grand mère qui m'a apprit cela.
- Je vois.
- Madame, je vous serai reconnaissante de ne pas ébruiter cela.
- Tout le monde a des secrets, et je ne suis pas femme à les ébruiter.
- Je vous remercie Madame. Vous aviez besoin de mes services ?
- En effet.
- Un nouveau parfum ?
- Non, c'est à vos talents cachés que je dois faire appel. »
Nous voilà arrivé au moment où elle passe ses nerfs sur quelqu'un. C'était un sentiment assez peu noble, mais Sibylle était plutôt contente d'être du coté de l'épouse bafouée. Elle était dans le camp de la plus vindicative.
« - Je vous écoute.
- J'ai besoin d'un produit capable de … calmer les appétits de mon époux en matière de jeunes femmes.
- Définitivement ?
- Je ne veut pas le tuer, si c'est ce que vous insinuez.
- Vos actes ont la noblesse de votre rang.
- Je suppose que je n'ai rien a dire puisque je vous ait encouragée à me parler comme à une femme de votre rang. »
Sibylle discerna un petit sourire dans l'ombre de la loge. Le même se dessina sur son visage. Elle aimait bien l'anglaise.
« - C'est une demande délicate, mais pas impossible. Je vais devoir faire quelques recherches, et probablement commander des ingrédients spéciaux.
- Je saurais y mettre le juste prix. De combien de temps avez vous besoin ?
- Un mois je pense. Peut-être moins: je connait un clan de Roms très habiles pour passer les frontières.
- Je n'ai pas besoin de connaître les détails. Faites-moi savoir quand vous … »
La dernière phrase de la Dame fut couverte par l'explosion de l'Orchestre. L'odeur des flammes provoqua comme d'habitude une crise de panique chez Sibylle. Dans sa terreur, elle ne se rendit pas compte que l'abris de la colonne contre laquelle elle était assise lui avait épargné le plus gros du souffle.
Parfois, le statut de roturière avait des avantages.
Theatrum Mundi
Pour terminer ...
• Pseudonyme : Rain
• Âge : 22 ans
• D'où nous venez-vous ? Je suis venu dans les bagages de Gustave, donc par voie de conséquence de Tour de Jeu.
• Avez-vous lu le règlement ? Ouaip.
• Quelque chose à nous dire ? Rien qui ne passerait pas pour de la flatterie éhontée ^^.