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 [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...

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MessageSujet: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptyMer 7 Mar - 7:36

Odile Lambert, médecin

Quelques deux cent trente-quatre ans après l'Edit de Louis XIV, une certaine Odile Lambert entra dans l'hôpital Necker toute en chapeau. Petite femme sur ses talons presque plats, elle galopait dans un tumulte d'étoffes et de semelles pleines de pluie. Fichues giboulées de Mars qui, en plus de deux siècles se portaient toujours aussi bien. En grimpant les étages qui la séparaient de la salle réservée aux Médecins, la doctoresse salua des infirmières en robes blanches lesquelles en retour lui accordèrent un sourire ou une geste de la main. Odile s'était toujours bien entendue avec ces femmes qu'elle ne traitait pas, contrairement à ses collègues, avec condescendance. Ce qui ne l'empêchait pas de les mépriser. Mais elle le faisait discrètement. A tort ou à raison, elle les prenaient pour des jeunes filles incapables de poursuivre leurs vocations jusqu'à devenir médecins.

Quelques deux cent trente-quatre ans après l'Edit de Louis XIV, l'Hôpital Général avait un peu évolué, Odile devait le reconnaître. Mais même si ses praticiens tendaient à s'éloigner du charlatanisme pur et simple, aucun, sauf quelques exceptions, n'étaient des femmes. Société machiste et archaïque qui empêchait la Science et la Médecine de progresser sous prétexte que les plus qualifiés de ses spécialistes étaient nées sans testicules. Ce qui, à l'humble avis d'Odile était tout à fait puérile et ridicule. En jetant son chapeau mauve sur le porte manteau, elle adressa un regard désespéré à son collègue. Attablé comme un ivrogne à son comptoir, il faisait semblant de lire un journal pour éviter de lui parler. Affalé comme un phoque échoué, ce pitoyable animal aurait préféré vendre sa mère plutôt qu'avoir à travailler avec une femme.

Quelques deux cent trente quatre ans après l'Edit de ce cher roi Soleil, les maladies que traitaient Odile étaient toujours aussi abominables, quoique sans doute moins impressionnantes. Et puis la doctoresse avait eu la satisfaction de voir grandement baisser la mortalité infantile ces dernières années grâce à leurs travaux, à leurs soin à eux, les médecins obstétriciens et pédiatriques. Et aussi à Pasteur. A Koch. Au gouvernement un peu quand même... La modernité allait peut-être enfin prendre le pas sur leur monde encrouté, englué dans l'Ancien Régime. Peut-être ne conterait-elle plus les jours suivants le Règne de Louis XIV mais ceux passés depuis Pasteur ? Et cela, voyez vous, suffisait à lui faire supporter ce genre d'individus ainsi attablés.

Avec sa blouse aussi propre qu'elle pouvait l'être, Odile consulta son emploi du temps puis descendit, comme celui-ci l'indiquait en salle de consultation.

Deux cent trente-quatre ans s'étaient écoulés depuis l'Edit du ce brave Louis, et maintenant, beau fruit de ses élucubrations, la doctoresse aux cheveux blonds se retrouvait dans une salle encombrée de bébés et d'enfants hurlants pour une nouvelle journée. Consultations publiques je t'en fou***** [/justify][/list]


Dernière édition par Odile Lambert le Sam 17 Mar - 7:42, édité 1 fois
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Catharina de Fréneuse
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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptySam 10 Mar - 15:30

J’étais étendue, somnolant en boule dans mon lit, le nez sous les couvertures. Mes paupières éloignaient les brimes de lumière que laissait entrer les rideaux. J’étirai mon bras vers le centre des couvertures et y tâtai le corps inanimé à mes côtés. Eh bien, ce soir, il était rentré, tant mieux. Du couloir, j’entendis des bruits de pas couraillant s’approcher et remontai la couverture par-dessus ma tête. Je n’étais pas là, je dormais à point fermé, pas la peine d’entrer. J’entendis quelques coups, comme si une souris avait frappé à la lourde porte. J’ouvris la bouche et échappai un long bâillement, toujours cachée. On jouait avec la poignée, on tentait de la tourner vers la gauche, vers la droite, en vain. On était trop petit pour ouvrir une aussi grande porte. J’esquissai un doux sourire devant la détermination sans faille du petit garçon. Je me laissai convaincre et me levai finalement. Si cela ce n’était pas de l’excès maternel de ma part, encore une fois… Envoyant mes cheveux blonds derrière mon épaule, je marchai lentement vers la porte qui, elle, n’avait pas failli à son rôle et était demeurée droite, fermée, insurmontable pour ce bambin.

« Mère ! Mère ! » Hurlait-il d’une voix criarde. « Mère ! ‘Veux dire quelque chose, mère ! » Quand s’agissait d’avoir de l’attention, cette petite chose était comme son père, ce qui me fit soupirer. « J’arrive, mon ange, calme-toi. » Le garçon cessa immédiatement de toquer dans la porte et d’hurler, attendant patiemment que je lui ouvre la porte.

Comme une petite tornade, il entra en trombe dans la pièce et s’accrocha à ma longue robe de nuit. Je caressai délicatement sa chevelure rousse et baissai les yeux sur lui. Il me fixait, avec ses grands yeux marron. Son teint pâlot laissait apparaitre quelques petits cernes sous ses yeux un peu fatigués… Il toussa de manière creuse dans son poing serré, ce qui n’augurait rien de bon. Il gémit un plainte désespérée et désigna sa gorge. Je me penchai, posai un baiser sur son front et le pris dans mes bras pour le ramener près du lit où dormait encore mon mari, enfin, c’est ce qu’il aurait aimé que l’on croit car, j’aperçu, entre les plis d’oreillers et de couvertures, l’ombre d’un regard accusateur. Très accusateur et significatif.

Le petit adopta une mine boudeuse, retroussant la lèvre inférieure exagérément. Il renifla un coup puis recommença à tousser, ce qui me fit m’inquiéter. Évidemment, les maladies courraient les rues de Paris comme elles l’ont toujours fait. Vivre en France n’éloignait pas ces choses immondes, malgré le climat plus clément que celui humide de l’Angleterre ou encore la froideur de la Suède-Norvège. Je passai une main douce derrière son dos et l’y frottai pour l’aider à faire passer le méchant qui se trouvait au creux de sa gorge. En vain.

~~~

Je me retrouvai assise à l’hôpital Necker en pédiatrie et j’attendais. Mon petit bout de chou enroulé dans un chaud manteau, je le tins tout contre moi, chaleureuse et à la fois inquiète. Dans la salle se trouvait de nombreuses autres femmes, des bonnes et des nourrices pour la plus part. Comment des parents –les mères- faisaient pour laisser leurs enfants seuls alors que leur état jouait peut-être entre la vie et la mort ? Ce que pouvait dissimuler les symptômes d’un rhume était horriblement dangereux, mortel. Parents indignes, n’ayant qu’en tête leur réputation. Ridicule !

Puis je vis Odile dans la salle. Cette chère Lambert, une femme remarquable qui a su se démarquer dans son monde mené par les hommes. Pleine de courage mais manquant cruellement de discipline ; une femme qui n’avait pas réussi à rester à sa place. Néanmoins, je me levai, tenant mon bambin contre ma poitrine et me dirigeai vers elle, timide mais souriante, toujours trahie par mon accent peu commun au sein de la communauté française.

« Docteur Lambert, auriez-vous quelques minutes à m’accorder ? Mon fils tousse beaucoup, je m’inquiète énormément pour lui… »

Mes sourcils se froncèrent dans la détresse, mon ton de voix se faisait faible et retenait une certaine panique. Dieu si je devais perdre un de mes enfants…


Dernière édition par Catharina Ainsworth le Sam 19 Mai - 5:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptySam 17 Mar - 8:11

Odile Lambert, médecin

Alors qu'Odile fit signe à l'infirmière de lui désigner son prochain patient, quelqu'un l'interpella. La doctoresse, reporta son regard bleu sur la femme qui s'approchait d'elle, son enfant dans les bras. Si elle avait les vêtements d'une bourgeoise de la haute société, elle avait la même expression de toutes ces ouvrières, institutrices, commerçantes assises dans la salle d'attente. Elle ressemblait, malgré sa beauté et son accent à n'importe laquelle de ces mères inquiètes. Mais, contrairement aux autres que leur basse condition avait habituées à attendre et obéir, celle-ci s'octroyait le droit d'être servie en première. Sans doute considérait-elle que son futur dandy valait bien mieux que les futurs traines-savate?

Mais elle avait de la chance. Catharina n'était pas seulement une femme respectable, elle était aussi une bonne connaissance d'Odile. A ce titre, la doctoresse ne lui demanda pas expressément de remettre son noble fessier sur l'une des petites chaises en bois.
"Bonjour Madame Ainsworth. Je comprends ne vous inquiétez pas je vais m'occuper de lui."

Puis plus fort, sans égard pour les nerfs d'une pauvre mère - mais il fallait savoir ce qu'on voulait dans la vie:

"Si c'est la tuberculose, il faut un diagnostique rapide."

Et sur ce, sous les regards médusés et angoissés des autres femmes qui n'osèrent protester, le médecin entraina la mère et l'enfant un peu à l'écart en direction d'une petite pièce dont le quatrième mur tenait plus du rideau que du plâtre solide. Elle referma cette étrange porte derrière Catharina.

"Rassurez vous, si ni vous ni votre mari n'êtes malade, il y a peu de chance qu'il le soit lui aussi."


Odile sourit à Catharina, comme pour appuyer des paroles qu'elle voulait rassurantes. En effet, elle ne doutait pas une seule seconde que l'intelligence médiocre d'une femme habituée à l'oisiveté et l'inculture, ait été incapable de comprendre la subtilité de l'hypocrite Madame Lambert. Et puis, même si Catharina aurait pu, dans un éclair de génie, desceller le mensonge dans les mots de la doctoresse, une femme était toujours cent fois plus stupide et irrationnelle lorsqu'il s'agissait de son enfant. Si elle avait été sadique, elle aurait pu faire croire à chacune de ces mères assises là qu'il allait bientôt pousser des cornes et des ailes à leurs enfants si elles ne faisaient pas, là tout de suite maintenant, trois tours sur elles-même en chantant "Au clair de la Lune". Non, sans être méprisante, ou alors juste un peu, Odile pouvait dire qu'une femme était réduite à son seul instinct lorsqu'il s'agissait de s'occuper de leur progéniture.

"Depuis combien de temps tousse-t-il ?"


Odile posa cette question à Catharina en lui lançant un regard distrait. En effet, ses mains et son attention étaient toutes concentrées à déplier son stéthoscope.

"Vous ou votre mari est malade ?"


Histoire d'être sure quand même...
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Catharina de Fréneuse
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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptyLun 26 Mar - 11:16

J’ignorai si mon instinct de mère avait été porté vers Odile aussi soudainement parce que j’étais une bourgeoise que l’on servait toujours la première ou parce que je connaissais plutôt bien cette femme qui avait déjà eu à faire avec mes enfants dans le passé. Ce que je savais, par contre, c’est que mon inquiétude me ferait faire plusieurs folies… Comme passer devant toutes ces autres dames, nourrices ou mères, qui attendaient sagement en voyant leur propre enfant malade par elles-ne-savaient-quoi. Je serai mon petit tout contre moi, alors qu’il s’accrochait, ses bras passés autour de mon cou. Il toussait de manière creuse, plusieurs coups à la fois avant de s’arrêter pour quelques minutes. Il ne parlait pas beaucoup, ne faisait pas son jeune curieux en tendant la tête partout, contrairement à son habitude. Peut-être n’était-ce que la fatigue, l’épuisement ? Des facteurs innombrables, incalculables pour une simple femme de foyer telle que moi.

Je suivis la doctoresse dans cette pièce munie de trois murs solides qu’elle avait refermée avec un simple rideau. Je posai l’enfant sur mes genoux, celui-ci, pâle, détailla la Dame un instant avec d’observer la pièce, promenant ses yeux un peu partout. Pour ma part, j’étais plutôt inquiète, encore plus depuis qu’Odile avait mentionné la tuberculose. Néanmoins, je me permis un bref souffle quand elle ajouta que si ni mon mari ni moi n’étions malade, le bambin pouvait, quant à lui, être sain et sauf. Après tout, nous étions l’hiver, et l’hiver, les gens toussent, pas vrai ? Même les enfants ! Je posai un doux baiser parmi les mèches rousses de mon fils, le serrant un peu plus comme pour m’assurer qu’il allait toujours bien et que, bientôt, il courrait à nouveau en hurlant dans la maison. Enfin, à courir et à imiter son père dont le ton de voix s’élevait rapidement, je préférais penser. Je levai les yeux dans les airs, pensive, détaillant un peu cette pièce improvisée et je murmurai, d’une douce voix basse, un brin inquiète « Depuis ce matin, il est venu me réveiller, sa gorge lui fait mal. » Je reposai mon regard océan sur Odile, pleine de détresse.

Le petit, assit sur moi, gigota un peu. Il toussa à plusieurs reprises dans son poing et continua de gesticuler. Lui qui était si actif, un vrai bout en train, devait avoir les jambes engourdies, fatiguées. J’hochai la tête négativement, assurant au médecin qui ni moi ni mon mari étions malades. « Ses frères et sa sœur, ne semblaient pas malades non plus, lorsqu’ils se sont levés. » Sur mes mots, je posai mon garçon au sol et mis mes mains sur ses épaules, l’obligeant à me regarder. Lui, encore un peu endormis, grand homme qu’il faisait en se tenant sage. J’étais délicate, et attendis d’avoir son attention. « Mon cœur, Madame va t’examiner pour savoir pourquoi tu tousses. Tu devras faire tout ce qu’elle te dit, d’accord ? » Combien d’enfants s’agitaient parce qu’ils avaient peur des médecins ? Combien d’enfants hurlaient parce qu’ils boudaient les indications ? Non, pas le mien. Le mien était obéissant… La majorité du temps, lorsque la curiosité ne prenait pas le dessus.
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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptyJeu 5 Avr - 6:03

Odile Lambert, médecin

Odile acquiesça. Bon, c'était bien ce qu'elle pensait. Enfin ce qu'elle avait supposé à tout hasard. Mais si elle avait eu tort, cette mère éplorée ne lui aurait très pas sauté à la gorge pour la contredire fébrilement?

"La gorge vraiment ? Il joue beaucoup dehors ces derniers temps ?"

Un temps sec et froid, un coup de vent et hop un bon rhume et une sacrée toux qui vous clouent au lit pendant des jours. C'était bien entendu désagréable de cracher ses poumons quelques temps, mais c'était tout de même préférable à la tuberculose.

Odile regarda Catharina poser le petit garçon à terre et lui ordonner d'obéir à la "madame" qu'elle était. Un vague impression de servitude enveloppa le coeur aigrie de la praticienne qui se mordit discrètement l'intérieur des joues. Elle aurait dû faire payer cette riche famille... consultation privée, qu'elle aurait pu dire. Mais non, ils n'avaient pas pris rendez vous et Odile avait réagit trop vite...
Enfin! Pour qui se prenait-elle! Il s'agissait quand même de la santé de ce petit garçon, et d'une mère inquiète. Elle ne devait pas laisser sa mauvaise humeur prendre le dessus. Certes la rouquine usait de la condescendance comme elle se servait du thé mais elle devait la regarder comme une patiente affolée. Elle avait juré qu'elle s'occuperait de tous types de patients. Même si par cela elle avait entendu toutes les races et toutes les confessions et non les caractères insupportables de certaines...

"Assieds toi sur le lit et enlève ton vêtement. Je vais mettre ce morceau de métal sur toi, et par les tuyaux, je vais entendre son souffle. Il me dirait quelle maladie tu as. Attention c'est froid."

Odile sourit joyeusement à l'enfant qui sans nul doute, ne comprenait pas un traître mot de ce qu'elle disait. Mais dans l’Éthique du Médecin, il était écrit qu'il fallait parler avec le patient. Pour lui donner une impression d'intimité. D'après Leon cela n'avait que le bénéfice de leur faire croire à une pseudo intelligence de leur part. Bien que, trop aimable pour cela, le Docteur Lambert homme l'expliquait avec mille fois plus de tact et de ronds de jambe.

"Respire très fort par la bouche et souffle très fort. Plusieurs fois."

Sur ce, Odile plaqua son stéthoscope sur le petit corps du garçon, les embouts bien enfoncés dans les oreilles.
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Catharina de Fréneuse
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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptyMar 10 Avr - 13:40

Le temps qui se réchauffait au printemps était le parfait moment pour attraper des rhumes ! On réduisait les couches de vêtements au rythme de la neige qui fondait, oubliant que le la température n’était pas aussi chaude. Malgré toutes mes petites attentions, le jeune garçon était tout de même tombé malade. Je craignais les virus aux noms bizarres et incompréhensibles. Tout pour paniquer une jeune mère comme moi et rien pour la rassurer. Je demeurai pensive, un instant et relevai les yeux vers la femme médecin. « Le temps s’étant réchauffé, nous sortons davantage à l’extérieur. » Mais je n’avais jamais négligé son habillement. Les maladies étaient vicieuses et cruelles.

Le petit garçon, un peu timide devant Odile, se dirigea lentement vers le lit pour s’y asseoir dessus. Un jour, Madame Lambert me fera ravaler mes manières de noble, je pouvais le sentir. Moi, mon obstination à la choisir comme médecin –les hommes avaient de trop grosses mains pour mes si petits enfants, ainsi que ce réflexe intarissable qui forçait à aller directement à sa rencontre au lieu d’aller poser mon derrière dans la salle d’attente comme toutes les autres. La crainte incommensurable de perdre mes enfants en serait-il la cause ? En mondanité, je me montrais peu hautaine, cachée dans l’ombre d’autres femmes ou bien dans celle de mon mari. À l’hôpital, par contre, j’étais la première levée. Bref, un jour je remercierai Odile comme il se doit, cette femme était trop bonne.

Mon fils commença à se débattre avec lui-même, ses mains étaient trop petites et inexpérimentées pour ce qu’il portait. Je me levai et me penchai sur lui, l’aidant à détacher tous ses boutons. Je lui fis lever les bras pour retirer son vêtement, laissant dorénavant le champ libre pour l’auscultation. Avant de retourner m’asseoir, je posai un tendre baiser sur son front encore large et il me répondit par un petit rire amusé, enfantin.

Mains posées sagement sur mes cuisses, entre les plis de ma robe, je patientai. Sous mes jupons mais pieds s’agitaient, incapable de rester calme tant qu’Odile n’avait pas fait son verdict. Je priai le bon Dieu que ce ne soit qu’un rhume, ce petit garçon, bien que me donnant du fil à retordre, était adorable, très pieu dans ses petits péchés. L’enfant suivait les instructions du médecin, il ne décrochait pas ses grands yeux du visage de la femme, la fixant avec curiosité. D’où j’étais je voyais bien qu’il était intrigué par Odile. Elle en imposait, Odile ! Nullement intimidé, nullement timide, il entrouvrit ses lèvres minces et, spontanément, il lui demanda « Madame, vous être une maman aussi ? » Il accentua sa question, posée toute innocemment, en levant la main vers elle pour la pointer. Je me redressai avec légèreté, également interpelée par cette question. Je ne l’avais jamais aperçu avec un enfant et elle n’a jamais paru enceinte. Peut-être a-t-elle un unique fils déjà bien vieux ? C’était sans doute l’une de ces pauvres gouvernantes qui s’en occupait.
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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptySam 4 Aoû - 10:48

Eugène Valmaison, médecin

Le docteur Valmaison n'avait jamais été véritablement pour l'accession des femmes à la profession de médecin, sauf rares exceptions, mais il devait avouer ne pas s'être trop profondément penché sur la question non plus. Quand il était entré à l'hôpital Necker en tant que médecin suppléant, il y avait déjà une femme médecin dans l'assemblée. Il s'y était fait sans trop de difficulté. Si elle était compétente... Cette attitude, en elle-même, était déjà un peu plus progressiste que celle de la plupart de ses collègues, après tout... Au reste, ils n'appartenaient généralement pas au même service. Valmaison n'apparaissait que fort peu en pédiatrie. Il était bien plus à son aise en chirurgie.
Mais aujourd'hui semblait bien devoir être une exception. L'une des sommités de l'hôpital avait à parler au docteur Lambert pour une raison que le jeune médecin ne connaissait pas et il l'avait envoyé, lui, Eugène Valmaison, la remplacer. En dépit de son goût relativement peu développé pour le service de pédiatrie - pas grand chose de spectaculaire à soigner, par là-bas -, le docteur avait accepté avec toute son énergie habituelle et était entré dans la salle de consultation où se trouvait le docteur Lambert... Celle-ci était en compagnie d'une femme et d'un enfant, son patient. Il s'excusa bien poliment d'interrompre ainsi la consultation :

" Docteur Lambert, pardonnez-moi de vous interrompre ainsi, mais le professeur Dupin veut vous voir... Permettez-moi de vous remplacer entre temps. "

Le docteur Lambert, quelle que pût être son opinion au sujet du professeur Dupin, dut bien capituler et quitter les lieux. Le docteur Valmaison se retrouva donc seul, après que sa collègue lui eut brièvement expliqué le cas : un petit garçon qui tousse. Le coup classique...

" Mille pardons pour ce changement inopiné, madame. Jeune homme, je vais m'occuper de vous... "

Non, il n'était pas aussi précis et engageant que le docteur Lambert. Il était plus expéditif - vieille habitude de terrain, ça : soigner vite et bien, ne pas perdre de temps à papoter. Il appliqua le stéthoscope contre le dos du garçon et lui demanda d'inspirer profondément, puis d'expirer ; il refit de même avec la poitrine du petit et écouta la respiration pendant quelques instants avant de poser son stéthoscope de côté...
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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptyDim 19 Aoû - 10:53

Mon regard se porta sur l’autorité qui venait d’entrer, inconnu. Le garçon, curieux, fit de même, se demandant bien ce qu’un monsieur pouvait faire là, si une madame ne pouvait pas s’occuper de lui, on l’une des nombreuses histoires enfants qui tournoyaient dans sa tête. Dure comme je l’étais avec les personnes que je ne connaissais pas, je pouvais presque croire que cet homme était entré que pour cracher sur les quinquets. Presque déçue, je regardai le Docteur Lambert quitter la pièce. Pour une fois qu’une femme médecin était disponible, ils me l’enlevaient en pleine consultation ! Je gardai pour moi l’œil mauvais que je m’apprêtais à lancer au nouveau venu et fit signe à mon enfant de rester sur le lit, même si Madame Médecin était partie.

Mais, troublé, il agit dans le sens inverse, et décida que non, il ne se laisserait pas faire. Il poussa le stéthoscope avec sa petite main, bien déterminé, et se laissa glisser jusqu’au sol. Parfois, moi-même je n’arrivais pas à comprendre ce garçon, certaines choses lui passaient par là tête, je soupçonnais son père de ne pas lui dire les bonnes affaires. Immobile, je le regardai courailler et venir me rejoindre, je l’accueillis sans même le réprimander. Impudique, il se pencha et tira sur les pans de ma robe pour s’y faufiler. Les jupes d’une mère, quoi de plus sécuritaire ? Je sentais, contre mon mollet, de petites mains qui m’agrippaient fermement, innocentes. Il ne lui manquerait plus qu’une chandelle et il ferait de mes vêtements son domicile permanent. À son âge, il se moquait bien des meubles en damassés, lui, c’était les jupons.

« Monsieur… » Je levai la tête dans la direction du médecin, le regardai par-dessous mes cils clairs et je fronçai les sourcils, sévère. « Que lui avez-vous fait ? » Ma douceur était pérenne, toujours, mais ponctuée de froid, de méfiance. Cet homme était peut-être loin d’être un cacographe, mais l’amour maternel m’empêchait de croire en autre chose que la culpabilité de ce médecin. « …Vous lui avez fait mal, avec votre… appareil… bizarre… ? »
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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptyJeu 23 Aoû - 12:18

Eugène Valmaison, médecin

Ah ! le petit garnement qui ne se laissait pas faire ! En voilà, des manières ! Il y avait d'autres patients à soigner, cette salle d'attente était plus que pleine, mais... Non, le petit monsieur n'en faisait qu'à sa tête. Et il allait se réfugier sous les jupes de sa mère, en bon petit enfant gâté. Notre médecin en grimaça de mécontentement sur le moment, d'autant plus que la mère de l'enfant le regardait d'un air plus sévère. Ah, parce qu'en plus, c'était de sa faute ?! Il aurait fait mal au garnement avec... son stéthoscope ?!? Ah ! Elle était bonne, celle-là !

"Ma chère madame, cet "appareil bizarre" n'est qu'un honnête stéthoscope de bois. Appliqué contre la poitrine ou le dos, il permet d'écouter la respiration du patient. Voyez, la surface est plate et ne pourrait en aucun cas blesser quelqu'un..."
Ce disant, il montrait à la mère du patient l'objet en question*, prenant même le temps d'en détailler très brièvement le fonctionnement. Très brièvement. Il ne fallait tout de même pas que la salle d'attente devienne une étuve à microbes encore plus saturée que d'ordinaire sous prétexte qu'un petit garçon faisait du boudin, n'est-ce pas ?

"Maintenant que je vous ai détaillé le processus, madame, puis-je vous demander de prier monsieur votre fils de bien vouloir se laisser ausculter ? Il serait dommage que les autres enfants qui attendent derrière la porte tombent plus gravement malade pour le caprice d'un seul, ne pensez-vous pas ?"

Rappelons que la vocation première du docteur Valmaison était de sauver le plus de gens possible...


Citation :
* Ici la représentation d'un stéthoscope en bois semblable à celui qu'utilisait le docteur Valmaison.

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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptyVen 31 Aoû - 14:08

Je me penchai vers l’objet qu’il me tendit, plissant les yeux pour le discerner comme il faut. En effet, il n’y avait rien de mal dans ce petit stéthoscope. Le Docteur l’aurait-il « appliqué » trop fort, sur mon fils ? Valmaison semblait avoir l’expérience, peut-être pas avec les enfants, mais avec les gens en général. Mon fils, éternel insatisfait, faisait donc un caprice. Je baissai les yeux, bougeai la jambe à laquelle je sentais qu’il s’accrochait, pour le faire réagir. Ses tous petits doigts se serrèrent sur mon mollet et je lâchai un soupir. « Mon amour, vas-tu sortir de là, oui ? » Il était hésitant, il mit quelques secondes à réagir et à sortir de sous mes jupes. Posant une main contre son dos nu, je replaçai les plis de mes vêtements avant de le pousser gentiment vers le lit, qu’il aille se faire ausculter. « Vas t’asseoir, Monsieur n’est pas méchant, il veut juste savoir pourquoi tu tousses. » Je regardai son visage rond, sa petite mâchoire dont les dents étaient serrées. Il mit les deux mains sur sa bouche et tenta de tousser le plus subtilement possible, comme s’il voulait prouver au vaillant docteur qu’il n’avait rien ! Je dirais bien qu’il était tout le portrait de son père mais, moi-même j’étais prête à tout pour éviter le médecin.

« Nei, bien sûr, il ne faudrait pas que d’autres enfants tombent malades, pardonnez mon fils. » Je me levai de ma chaise et m’approchai de Valmaison pour me poster à côté de lui, près de mon garçon, tout en gardant une distance raisonnable pour ne pas gêner le médecin. « Honey ? » Je posai mes coudes sur le rebord du lit et fixai l’enfant, sérieuse. « Yes ? » Je fis planer un peu de silence, distrayant légèrement le rouquin, le temps que le docteur tapote son stéthoscope sur sa peau rose. « Si tu n’écoutes pas, I’ll bake you with spices and we’ll eat you for dinner. » Il parut, un court instant, surpris, mais tendit vite son petit index vers moi, l’agitant de droite à gauche. « Mor, pas bon ça ! » Avec son air sérieux, j’avais presque l’impression qu’il me faisait la morale sur mon alimentation. Je tendis le bras vers lui et attrapai sa tête avec fermeté –mais non sans douceur !- pour la tourner vers le médecin. « Écoute, veux-tu ? Il y a d’autres petits garçons et petites filles malades, et toi aussi, tu le resteras, si tu ne fais pas ce que Monsieur te dit. » À mon regard il se retint de répliquer, on ne riait plus. Faire des caprices quelques minutes, ça pouvait aller, mais il ne fallait pas éterniser non plus.

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Armide
Caméléon psychopathe - Incarnation de l'Efficacité
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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptyMer 12 Sep - 11:05

Eugène Valmaison, médecin

Fort heureusement pour tout le monde dans cet hôpital, la mère était compréhensive et avait fini par admettre, le stéthoscope examiné - un comble pour un stéthoscope ! -, que son garnement de fils faisait un caprice. Elle s'empressa donc de le sortir hors de ses jupes, de le sermonner - partiellement en anglais, partiellement en français, partiellement en... euh... il ne savait pas quelle langue - et de le contraindre à se laisser enfin consulter. Dieu merci !

"Merci, madame. Mon garçon, veuillez respirer profondément."

Le garnement, toujours visiblement impressionné par l'attitude de sa mère, se laissa, cette fois-ci, patiemment ausculter. Fort heureusement pour lui, le médecin n'en avait pas pour longtemps et, quelques inspirations et expirations plus tard, il en avait fini. Il se retourna alors vers la maman inquiète.
"Eh bien, madame, voilà qui m'a tout l'air d'être une bronchite... Oh ! ce n'est pas dramatique... mais c'est sérieux. Une quinzaine de jours de repos, au chaud et, de préférence, au calme, seront nécessaires au rétablissement de votre fils. Je vais vous ordonner quelque préparation à aller chercher chez le pharmacien d'officine. À administrer matin et soir."

Et, sortant son calepin, le docteur Valmaison rédigea bien proprement - dans une écriture moins lisible que la moyenne - l'ordonnance que la brave mère devait remettre à son pharmacien. Ne restait plus qu'à espérer qu'elle suive bien les recommandations !

"Autre chose ?" demanda-t-il en relevant la tête du carnet, dont il déchira la page qu'il tendit à la mère de famille.
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Catharina de Fréneuse
L'enfant reconnaît sa mère à son sourire.
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MessageSujet: Re: [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard...   [Hôpital Necker] Deux cent trente-quatre ans plus tard... EmptyLun 17 Sep - 8:35

Malgré les apparences, le petit garçon était obéissant. Il respira comme le médecin lui demandait tout en me regardant et en m’écoutant. Je jouai avec sa minuscule main, frottai chaleureusement son dos dénudé, caressai ses cheveux. Il inspira, expira, inspira puis expira encore, fort distrait par ma présence et mon affection. Lorsque l’homme ne eut terminé avec lui, il s’empressa de ramper jusqu’à moi, les bras tendus pour que je le prenne. Je frictionnai son dos, embrassa son épaule et me penchai pour prendre la chemise de l’enfant, l’oreille attentive aux directives du médecin.

Mes yeux s’écarquillèrent, horrifiés, une… bronchite ? Je fronçai les sourcils, tentant d’associer ce mot à quelque chose. Trois ans en France n’étaient pas suffisants pour retenir tous les mots de cette langue Ô tellement compliquée ! Je me rappelais bien de ce qu’était une bronchitis, mêmes lettres, différentes prononciations. J’hochai la tête, acquiesçant à ses instructions. Il était évident que je les suivrai, de tout mon mieux, à la lettre. Je coopérerai, mais mon fils, lui, boule d’énergie intarissable, refusera sans doute autant de repos. J’assis l’enfant devant moi et lui enfilai ses vêtements soigneusement, répétant les mots du médecin « Tu as compris, Honey ? Tu dois beaucoup te reposer, et rester très calme. » Il sembla un peu inquiet, mais ne broncha pas. Le bambin toussa quelques coups, alors que je lui enfilai sa veste, et je continuai « Il va aussi falloir que tu avales des médicaments, si tu fais ça bien, tu pourras aller jouer plus rapidement avec les autres, d’accord ? » Un peu boudeur, il hocha la tête.

Je le repris dans mes bras et me tournai vers le médecin « Je vous remercie, Monsieur. » Je pris le papier pour la prescription et la glissai entre deux plis de mes vêtements. « Au revoir. » Dis-je, un peu absente, alors que je quittais déjà la pièce, un peu précipitamment.

[Ce qui clos le RP !]
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