Docteur Odile Lambert

Invité

Registre des habitants
de la Ville de Paris

Quelques informations factuelles :

• Nom & Prénoms :

• Âge & Date de naissance :

• Origine sociale :

• Métier, occupation :

• Ambitions de votre personnage :

• Milieu fréquenté :

• Points de Mondanité :

• Points d'Infamie :

Tout esprit profond s'avance masqué

Description physique & psychologique :

Hopital Necker à Paris
6h du matin
Fin de garde

Portrait physique :

Dans la salle de permanence, dédiée aux médecins et infirmières fourbus par une nuit de garde, la fée électricité couvre de sa lumière verdâtre les quelques praticiens assis autour d'une table. Dans des tasses en porcelaine aux armoiries des régions de France, noircit du café sucré. Accroché au porte manteau, on peut compter quatre hauts-de-forme et un chapeau à bords larges d'une belle couleur pourpre.

Il appartient à l'un des occupants de la petite pièce. Il s'agit d'une jeune femme dont les yeux sont clos et le menton enfoui dans le creux de sa main. Contrairement aux deux autres représentantes du sexe faible, elle ne porte pas de tablier blanc par dessus sa robe, mais une blouse épaisse sur laquelle un petit morceau de fer indique « Dr Odile Lambert ». Ce médecin ne ressemble à aucun autre, ou peut-être à trop peu d'autres. Aucune moustache n'ornent ses lèvres fines et pâles, et ses lunettes, qui gisent à côté de sa tasse froide, ont une facture fine et travaillée. Elle ne porte ni la barbe ni les cheveux courts mais les siens sont attachés dans un chignon savant tandis que la fatigue a fait tomber sur son front bombé quelques mèches blondes.

Elle soupire dans son sommeil, sa voix est grave, sans doute calme et sereine lorsque le médecin s'exprime. Probablement rêveuse et apaisante lorsqu'il s'agit de la femme. Même dans le sommeil, Odile reste une belle femme, et les cernes qui ornent son regard vibrant, se tintent d'un violet presque élégant. C'est l'expression de la fatigue du savant, de l'homme occupé et important ; plutôt à la mode par les temps qui courent.

Maquillage et coquetterie semblent bannie de ce médecin à la mine sérieuse. Pourtant, qui n'assurerait pas qu'en robe du soir, cette femme retrouve tout son charme ? Ces doux yeux bleus et ce sourire chaleureux, dans la bonne société Parisienne, en avait séduit plus d'un. Mais c'est finalement à Leon Lambert que la belle femme s'est mariée. D'ailleurs, une petite alliance en or qu'elle arbore en permanence est gravée à leurs initiales. Son chapelet d'argent lui a lui aussi été offert en cadeau par son époux.

Portait Moral

Intelligente – utopiste – pragmatique
déterminée – acharnée - sérieuse
Hypocrite – fausse dévote – rêveuse
Politiquement engagée – dirige son ménage

Si Odile Lambert fait aujourd'hui partie du cercle très fermé des femmes médecins à seulement trente-trois ans, c'est qu'elle est doté d'une personnalité hors du commun. A la fois forte et maître d'elle-même, elle allie avec grâce l'ambition et l'hypocrisie.

Car de prime abord, Odile est une femme modeste et charmante, s'exprimant avec douceur, marchant dans l'ombre de son mari. Ce dernier, directeur de service à l'hôpital de la Salpêtrière, est un médecin de quarante ans qui commence peu à peu à se faire un nom au sein de l'Académie de Médecine mais dont la carrière est sans doute aucun, ralentie par l'activité de sa femme. Néanmoins, personne ne semble jamais l'avoir entendu se plaindre de cet état. Les mauvaises langues disent même qu'il est totalement sous l'emprise de son épouse.
Et elles n'ont pas tout à fait tort.

Odile est une manipulatrice née, jouant de son charme féminin et de son intelligence froide pour parvenir à ses fins. Mais ce n'est pas sans amour, à défaut d'estime pour le médiocre scientifique qu'il est, qu'elle couve des yeux son mari. De même ce n'est pas sans une vague ferveur qu'elle arbore entre ses seins un crucifix d'argent. Mais c'est tout en mensonges qu'elle présente son métier sous le nom de « vocation ». Lorsqu'elle parle de sa passion et de son dévouement à sauver les enfants malades, c'est avec une ironie à peine perceptible qu'elle insiste sur son altruisme débordant. Un action chrétienne qu'elle avoue être désintéressée mais qu'elle sait parfaitement motivée par le seul orgueil.

Pourtant, ce n'est peut-être pas sans humanité qu'elle soulage les corps, mais ce qu'elle désirerait vraiment se trouve dans les laboratoires qui lui sont inévitablement fermés. L'Institut Pasteur, pour lequel elle s'est déjà présentée l'a jeté dehors avant même qu'elle n'ait eu le temps de déplier son diplôme de médecine. Mais Odile ne baisse pas les bras et entend fermement faire reconnaître les femmes dans le domaine de la médecine. Malgré son indignation devant la conduite des hommes à son égard, Odile partage encore certaines valeurs de sa classe bourgeoise. Conservatrice et libérale, c'est une femme qui tient des discours assez fermes sur la société et ses valeurs même si, paradoxalement, elle en bouleverse elle-même. Héritière du mouvement hygiéniste, Odile tient en effet responsables les basses classes de la population des épidémies et de la propagation des épidémies.
Parallèlement, Odile s'intéresse beaucoup aux théories de Sir Galton et Darwin....

Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose.

Maison Lambert,
3ème arrondissement de Paris
3 h du matin

Assise dans le salon de leur appartement parisien, Odile Lambert regardait dans l'âtre le petit bois se consommer.

-Je n'arrive pas à rallumer le feu Madame...
-Peu importe Josephine. Allez me chercher un châle puis couchez vous.
-Mais Madame je ne vais pas vous laisser seule avec Monsieur qui n'est toujours pas rentré...
-Il aura eu une garde imprévue.

Odile se replongea dans le triste spectacle de la cheminée éteinte. Elle portait sa toilette de soirée, préparée qu'elle l'était à se rendre au Théâtre des Arts avec son époux. Mais celui-ci n'était jamais venu la chercher. Il n'avait pas envoyé le moindre message à son encontre. D'abord agacée par la distraction de son époux et de la garde impromptue, l'inquiétude avait fini par s'installer dans son esprit.

Soudain, le portier fit irruption dans la salle, tenant dans ses mains une lettre, signée de la main de son maître. Lorsqu'elle se précipita pour l'ouvrir, l'infâme petit personnage avait bien entendu lu les quelques mots et lui ôta le plaisir de les découvrir d'elle-même.

-C'est un message de Monsieur. Les courtiers sont surchargées ce soir Madame, il n'a pas pu vous prévenir. Mais Monsieur vous présente toutes ses excuses. L'Accident a précipité un grand débordement de patients et de journalistes à la Salpêtrière.
-Des patients et des... journalistes. De quel Accident parle-t-il ?
-Celui de l'Opéra Garnier Madame.

Mais avant que la doctresse, folle de rage d'extirper aussi difficilement les avoeux de son employé, lui ait ordonné « d'accoucher de son bon dieu de savoir», un homme poussa la porte du salon et jeta, plus qu'il ne posa, son couvre chef sur le porte manteau.

-Leon ?
-Oui ?.

Puis, sans doute frappé par le teint rouge qu'avait pris le visage si doux de sa femme, il poursuivit, balbutiant.

"Oh pardonnez moi ma chère Odile. L'hôpital de la Salpêtrière était dans un tel état! Comme si être blessée physiquement ne suffisaient pas, des patientes se sont mises à contracter des crises d'hystéries! Oh! Ce fut éprouvant! Nous avons été envoyé de saut de puce en saut de puce dans tous les hôpitaux de Paris! Des hystéries collectives comme on en voit rarement! Un cas d'Ecole, vraiment. Tous ces cris, ces pleurs! Et une femme qui s'évanouit devant les journalistes. Pour tenir à respect ces vautours... en voilà une affaire!
-Mais... enfin de quoi parlez vous ?
-Vous n'avez pas été mis au courant ? se tournant vers le portier qui se tenait un peu en retrait depuis l'arrivée du Maître. Gaston! Vous moquez vous de moi ? Je vous ai envoyé il y a deux heures de l'hôpital!
-C'est qu'y a beaucoup d'monde sur la route! Si vous aviez vous tous ces barrages de la maréchaussées! Paris c'tait un vrai labyrinthe!
-Oui oui bien sur. Les routes étaient impraticables. Leon je vous somme de me dire ce qu'il se passe! cria Odile à bout de patience. Elle était épuisée, inquiète, excédée par son portier impertinent et son mari distrait. Puisque cet idiot, d'ailleurs était bien en vie - contrairement à ce qu'elle avait commencé à envisager - elle voulait au moins savoir pourquoi le Théâtre des Arts avait dû se passer de sa présence.

-Eh bien Odile, déjà, je suis parti très en retard de l'hôpital. Vers 21h...- en fait nous aurions été en retard de toutes façons! -... mais alors que j'appelle le fiacre - car comme vous le savez, notre voiture est bien mal en point - et là que vois-je ? Le Docteur De l'Orge! Dévaler en courant l'escalier principal! "Lambert" m'a-t-il hurlé."L'Opéra Garnier tout entier vient d'exploser! C'est les anarchistes! On a des blessés dans tout Paris. On compte déjà eux cas d'hystérie, mais ça risque de dégénérer!"

Odile considéra son mari un instant, cherchant dans ces traits, les quelques signes du mensonge. L'explosion de l'Opéra Garnier était sans doute la dernière chose qu'elle s'était attendue à entendre. Mais, ne décelant rien, la jeune femme se laissa tomber dans son fauteuil. Cela, elle n'aurait pu l'imaginer! D'ordinaire, les attaques, les attentats touchaient les politiques. Non les civils. Pourquoi assassiner des dizaines de personnes ? C'était insensé. Personne ne voterait pour eux aux élections. Complètement absurde. La politique était absurde.

"Je ne comprends rien...
-Ne vous inquiétez pas, ma chère Odile. Demain nous irons dîner dans un beau restaurant. Vous pourrez mettre une belle toilette! Allons. Ne soyez pas triste...

Elle ferma les yeux. Leon n'avait jamais rien compris non plus.

Theatrum Mundi

Pour terminer ...

• Pseudonyme :

• Âge :

• D'où nous venez-vous ?

• Avez-vous lu le règlement ?

• Quelque chose à nous dire ?

Chère Odile, où en êtes-vous ?
La fiche commençait très bien, il serait dommage de s'arrêter en si bon chemin, nous attendons de vos nouvelles. Wink

Invité

Je suis désolée^^

J'ai eu énormément de travail cette semaine T.T Je vais essayer de finir ce week end

EDIT: Fini^^

Chouette !

(D'ailleurs pour la relance, pas d’inquiétude, nous ne sommes pas des monstres. C'est juste qu'au vu du nombre de fiches délaissées en chemin, nous préférons nous assurer que les joueurs ont l'intention de terminer leur présentation. Nous sommes tout à fait prêt à accorder des délais dès lors qu'on nous fait un petit signe Wink

)

Alors je commencerai en te disant que j'ai beaucoup aimé la mise en situation que tu as imaginée : elle est très originale et particulièrement bien décrite.
Il y a cependant quelques petits détails à corriger et une question que j'aimerais plutôt te soumettre (je ne suis pas spécialiste des questions médicales, alors je ne me permettrais pas d'affirmer sur ces éléments-là).

Tout d'abord, les encombrements de la rue : il est encore trop tôt pour imaginer des embouteillages en automobiles. Les automobiles existent en 1896, mais en posséder une relève de l'exceptionnelle exception : c'est être un original et même un peu un aventurier. Du coup, dans les rues, la grande majorité des véhicules sont des voitures tirées par des chevaux, encore. De même, on ne prend pas encore un taxi, mais un fiacre (toujours tiré par des chevaux, donc). Pour le reste, c'est encore pire au fond : des embouteillages avec des voitures hippomobiles, toutes les bêtes nerveuses les unes à la suite des autres ... x)

J'ai aussi (pour rester dans l'ordre du détail pur) remarqué un "couvre du regard" au lieu de "couve du regard".

Enfin, j'aimerais te demander un peu plus de précisions sur la notion de traumatisme. Il me semble que la notion dans un contexte psychique est un peu plus récente ? Dans tous les cas, que cette catégorie de pensée soie connue ou non des médecins, est-ce que l'on aurait envoyé directement à l'hôpital plein de personnes "sous le choc" ? Cela me semble un peu difficile à concevoir, mais tu as peut-être des éléments en plus sur ce sujet ?

Voilà, à part cela, je ne trouve rien à redire : tu en as fait un personnage nuancé, avec ses faiblesses, ses sacrifices aux convenances, ses croyances ... Quand nous avons choisi de limiter les femmes fortes, c'est parce que nous voyions trop de femmes affranchies complètement de tous les préjugés de leur temps, et j'ai l'impression que tu n'es justement pas tombée dans cet écueil. En un mot, Odile est un personnage très intéressant ! :)

Ces points corrigés ou (dans le cas du traumatisme) discutés, tout sera bon ! Merci d'avoir persévéré, j'ai hâte de voir ton personnage en jeu ! :)

Invité

Hum oui, effectivement, il faut que je corrige cette histoire d'encombrement routier. Je pense parler de barrages policiers, plutôt que d'embouteillages et peut-être rajouter quelques lignes sur les occupations du coursier^^

Pour le "couvrir du regard" c'est une faute de frappe de ma part, qui n'est malheureusement pas la seule je pense mais je vais aussi m'en occuper!

Pour ce qui est du traumatisme en fait c'est un peu compliqué. Plutôt que faire travailler Leon dans un autre hôpital de Paris j'ai choisi la Salpêtrière qui est l'hôpital de Charcot, de la psychanalyse pré-Freudienne et des traitements des malades mentaux. Le fait d'y mettre ce personnage insiste sur le fait qu'il soit plutôt considéré comme un médecin de seconde zone. S'il est assez célèbre dans son domaine, et dans une spécialité qui commence à prendre de l'importance, il est, aux yeux des médecins aussi qualifiés qu'Odile, qu'une sorte hurluberlu qui se livre à l'hypnose. En vérité, Leon est un personnage assez sympathique dont je n'ai pas vraiment eu l'occasion de parler, mais ce passage illustre en filigrane le mépris que Mme Lambert éprouve pour son époux. Il est au final aussi original qu'elle et tout aussi incompris.

Donc, pour la situation il me fallait donc trouver un raison pour laquelle Leon aurait été mêlé à l'accident! D'où l'idée des patients choqués. Peut-être que j'aurais pu, à ce moment là, parler d'une "hystérie collective" de dizaines de femmes, ou qu'il avait été appelé en renfort dans un autre hôpital pour soigner les patients choqués. Mais bon j'ai juste fait dans le "vraisemblable", et non dans l'exact. Mais si ça vous gêne vraiment je peux essayer de modifier.

PS: je modifie tout ça en début de week end prochain. Merci pour vos compliments!^^

Je comprends mieux l'intention - et je dois avouer que l'idée me semble très intéressante. D'ailleurs, tu n'en as peut-être pas l'intention, mais sache qu'après validation, tu peux proposer un personnage lié à Odile au jeu (le Docteur Lambert, en l'occurrence). A moins que tu préfères l'utiliser comme PNJ personnel, c'est tout à fait possible aussi.
Dans tous les cas, l'idée d'une "hystérie collective" me convient.
Bon courage pour les petites modifications qu'il reste à faire et à très bientôt ! :)

Invité

Voilà voilà c'est fait! Désolée pour le retard T.T

Je rush reprends en fin de semaine mais normalement je pourrais assurer un minimum de RPs^^

J'aimerais beaucoup voir ce cher Leon joué!^^

Merci beaucoup pour votre patience^^

Eh bien tout est parfait, chère Odile, et j'ai le plaisir de te valider !
Tu te retrouves donc avec 230 points de Mondanité - sachant qu'avec vingt points supplémentaires, tu pourras prétendre à entrer dans le salon de Mme Forestier, déjà assez prestigieux. Par ailleurs, la partie RP et les demandes de jeu te sont ouverts et tu peux dès lors créer ta fiche d'avancement en RP. Tu peux aussi venir te présenter dans le forum de discussion et y demander un rang personnalisé ... Un petit jeu d'écriture est en cours, n'hésite pas si tu souhaites y participer. Et ... je crois que j'ai tout dit !

Sois la bienvenue parmi nous, Odile, j'espère que tu t'amuseras bien en notre compagnie. Docteur Odile Lambert 921439

» Léon Henri Lambert

Docteur Odile Lambert

Docteur Odile Lambert

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