Anna Bernelle
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| Sujet: Correspondances d'une domestique. Sam 1 Mar - 8:42 | |
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65, bâtiments Ouest de Place de la roquette, porte à droite.
Anna reçoit rarement du courrier et n'a, à vrai dire, pas de temps pour le lire. Elle y jette un oeil une fois par semaine, tout au plus.
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Dernière édition par Anna Bernelle le Sam 29 Mar - 6:46, édité 1 fois |
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Dominique LebrunÊtre homme ? tu le peux. Va-t'en, guêtré de cuir
Messages : 160
| Sujet: Re: Correspondances d'une domestique. Mer 12 Mar - 11:47 | |
| Il bougonnait. Oui, assis à son bureau, devant la courte lettre, il bougonnait. Pas à cause des quelques tâches d'encre qui s'ébattaient joyeusement sur le papier, non. A cause d'Adrienne. Bien évidemment, elle n'y pouvait rien si elle était malade. Et elle l'était : depuis quelques semaines, son teint blanchissait au fur et à mesure des jours qui passaient, jusqu'à devenir aussi blanc que les chemises. Mais Dominique l'appréciait. La cuisine était bonne, le linge toujours impeccable et le logis tenu. Elle s'était habituée aux petites manies du militaire, connaissait ses goûts. Comment remplacer une telle employée ?
Cette Anna, douée mais un peu maladroite, ferait-elle l'affaire ?
Tout en rédigeant un rapide billet, il se faisait une raison : ce n'était que le temps du rétablissement d'Adrienne ; et il y aurait toujours la possibilité de dîner en ville si la petite se révélait piètre cuisinière ; et il n'y avait pas si tant de choses que cela à faire ici ; et il n'était si manique. Non, la petite ferait sûrement l'affaire. ~~~~~ Quelque jours plus tard, place de la roquette, un petit courrier attendait bien sagement sa destinataire. Ma chère Anna,
Tu te souviens je t'avais parlé du colonel chez qui je travaille. Et que je t'avais dit que je lui dirai un mot de toi, parce qu'il va avoir besoin de quelqu'un ? Ben il est d'accord pour t'embaucher.
Il faut que tu te présentes au 8 de la rue Servandoni, c'est à côté du palais du Luxembourg et de l'église St-Sulpice. Lundi matin avant 10h à la loge du concierge. Il est prévenu de ton arrivée et te dira quoi faire.
Comme je te l'ai dit, c'est une bonne place qu'il faut que tu tâches de garder. Le colonel est tout ce qu'on peut attendre d'un militaire : il est habitué à ce que tout aille comme il l'entend, à ce que tout soit parfait, à être obéi. Il a ses manies. Il court le jupon (mais il a toujours été correct avec moi ; je crois que tu ne devrais pas te laisser conter fleurette si il se le permettait). Prend un soin particulier de ses vestes, de ses chemises, de toutes ces choses plus ou moins dorées, plus ou moins colorées, plus ou moins tressées... bref, de toutes ces choses qui pendent ou s'attachent ou vont d'une manière ou d'une autre avec ses uniformes. Dans le doute, prend soin de tout. Il est avec ses babioles de militaires comme une femme avec ses dentelles.
Dans tous les cas, sois sérieuse, fais attention, comporte-toi de la meilleure façon qui soit et tout devrait bien allait. Si ça n'allait pas, fais-le moi savoir. Bien sûr, ce n'est que quelque jours pas semaine mais assure-toi de toujours être ponctuelle parce que c'est de loin ces quelques jours qui payent le mieux dans toute ma tournée.
Je t'embrasse.
Ta cousine Adrienne.
PS : ne sois pas inquiète, je prend soin d'Adrienne et m'assure qu'elle se repose. Je te donnerai de ses nouvelles. Pour l'instant, il n'y en a pas : ni en bien ni en mal. Je t'embrasse. Louise © Mzlle Alice. |
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