Registre des habitants
de la Ville de Paris


Quelques informations factuelles :

• Nom & Prénoms : De son vrai nom: Joséphine Maillare; Se fait appeler Jeanne Primevère.
• Âge & Date de naissance : Agée de 25 ans, naissance en 1871.
• Origine sociale : Ses parents sont de nouveaux riches mais n'étant pas acceptés dans la bourgeoisie, Jeanne reste une femme de spectacle.
• Métier, occupation : On pourrait la qualifier de courtisane de bas étage ; à la fois l'une des rares femmes ayant réussi à entrer dans le milieu du théâtre en cotoyant des hommes, et une ancienne prostituée.
• Ambitions de votre personnage : Jeanne dispose de tout l'argent dont elle a besoin, grâce à ses nouveaux riches de parents. Elle est heureuse dans le milieu du spectacle et ne vise pas l’ascension dans les hautes sphères de la société.
• Milieu fréquenté : Invités de la Présidente.
• Points de Mondanité : 130
• Points d'Infamie : 40 (ancienne prostituée, elle côtoie les marginaux de la ville sans problème)

Tout esprit profond s'avance masqué

Description physique & psychologique :

Les éclats d'une voix fraîche résonnaient dans la petite salle glacée. Le vent froide s'engouffrait par les fenêtres cassées, sifflant dans les déchirures du verre brisé ; les murs étaient blancs, froids et nus, pourtant dans la salle régnait une atmosphère conviviale. Une petite estrade de théâtre avait été dressée dans le fond de la pièce, devant laquelle deux rangées de bancs pouvaient tenir. Deux personnages étaient nonchalamment affalés sur le sol de pierre dure, observant ce qui se déroulait sur l'estrade. Un homme, censé se faire passer pour un noble fortuné, portait un vieil habit de velours vert passablement abîmé, miteux, de toute évidence porté par plusieurs générations. Il s'appuyait sur une canne en bois âgée et toute craquelée, et portait un chapeau sans forme assorti à son veston. Son costume devait supposer sa richesse et sa puissance, mais tout en cet habit de velours décrépi montrait le besoin d'argent. Il observait d'un air faussement supérieur la jeune femme qui, face à lui, lui donnait la réplique, s'adressant au public imaginaire devant elle. Elle portait elle aussi un habit de noble, une grande robe fluide de satin et de velours qui enserrait sa taille et retombait jusqu'à ses pieds. Un plongeant décolleté s'ouvrait sur une modeste poitrine discrètement rembourrée. Contrairement au costume de l'homme, élimé et raccommodé à plusieurs endroits, la robe était criante de richesse et de noblesse ; elle était portée gracieusement la jeune femme. Elle portait de petits talons qui la grandissait légèrement sans en faire trop. Un long manteau de satin fin avait été jeté au sol, comme si la jeune femme avait eu brusquement trop chaud dans la petite pièce glaciale. Elle portait plusieurs bijoux brillants qui, de toute évidence, étaient faux, à part ce gros diamant qui brillait dans son décolleté, sur sa peau de satin ; les perles cliquetaient lorsqu'elle agitait ses bras, et elle bougeait beaucoup, faisant de grands mouvements dans tous les sens.
La jeune femme avait dénoué ses longs cheveux bouclés, et des cascades d'anglaises rousses lui retombaient sur les épaules et dans le dos. Sa chevelure flamboyante accompagnait gracieusement ses mouvements et elle s'agitait comme un feu follet. Elle avait de jolis traits fins, et son visage était amplement maquillé ; ses yeux étaient agrandis et redessinés en noir, ses sourcils noircis, ses pommettes rougies, pourtant cela ne choquait pas le regard, à part peut-être ce rouge à lèvre cramoisi et provocateur. De beaux yeux audacieux et noisettes surmontaient un nez fin et droit et de jolies lèvres fines.
La comédienne décochait des sourires aguicheurs à son public imaginaire, et les deux hommes sur le sol l'observait d'un œil approbateur. Tout en cette jeune femme flamboyante évoquait la joie de vivre, l'entrain et une forme d'ivresse folle ; mais cette femme, jouant ainsi la comédie comme un homme, effrontée et impertinente, représentait aussi un certain mépris des règles et de la bienséance, une femme impudente et insolente, une femme dont le nom était prononcé par les grandes dames avec dégoût et mépris. Mais Jeanne, comme elle se faisait appeler, était plus qu'à l'aise dans son art et se ne faisait pas attention à ce que l'on pouvait penser d'elle ; elle bavardait avec les hommes sans aucune déférence ou respect. C'était une femme du peuple, malgré sa bourse bien plus remplie qu'une femme de la rue ; c'était une femme de cabaret.

Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose.

Texte d'introduction au personnage ou Test RP :

Puis, au bout d'un long moment, l'un des deux hommes sur le sol, pauvrement vêtu, se redressa avec un sourire et déclara que cela lui suffisait pour l'heure. Les deux acteurs laissèrent leur jeu de côté, et tandis que l'homme descendait de la petite estrade avec précaution – une de ses deux jambes était légèrement boiteuse – , la jeune femme ramassait son manteau fin et frissonnait soudainement tout en le remettant sur ses épaules. Elle lissa sa robe du plat de la main, puis, avec un sourire éclatant, descendit de l'estrade sans prendre le petit escalier sur le côté, laissant entrevoir la peau blanche de ses jambes un court instant. La jeune femme prit tout de même le temps d'arranger un peu sa coiffure pour lui donner un air plus civilisé, rajoutant ça et là des épingles pour rajuster sa chevelure rousse. Puis, serrant son petit manteau contre elle, elle sortit de la pièce pour arriver directement dans la rue. Une ruelle sale, malpropre, sordide, des prostituées tapies dans l'ombre des murs et des voleurs de bourse la saluant d'un hochement de tête. La femme, élégante en comparaison de cette misère, se frayait un chemin dans le caniveau, adressant quelques mots à des connaissances peu reluisantes dans les petites ruelles qui se succédaient. Elle déboucha alors dans un quartier un peu plus riche, sans être non plus peuplé de nobles et de courtisanes, et là suscita de la gêne de la part des autres femmes qui la croisaient. Ces dernières ne savaient comment réagir en voyant cette femme qui s'était tout de même fait un certain nom, connue pour parler comme un homme, traîner avec les bas-fonds de la ville, se maquiller amplement et beaucoup trop, avoir ces décolletés plongeants qui dévoilaient sa peau, et ce n'était pas non plus son ancien 'métier' de prostitué qui plaisait franchement aux gens. Ce n'était pas que la jeune femme était méchante, non ; elle était juste mal vue et peu respectée. Malgré tout, certaines de ces femmes, plus rebelles, l'appréciait pour son ouverture d'esprit et sa liberté flamboyante ; c'était certain que ce n'était pas Jeanne qui allait se faire commander et dominer, et cela plaisait à certains.

Theatrum Mundi

Pour terminer ...

• Pseudonyme : Nanas pour les intimes ♪
• Âge : ♥
• D'où nous venez-vous ? Loandly Iod
• Quelque chose à nous dire ? Les pingouins vaincront ♪

Chère Jeanne, petit mot pour te dire que nous avons lu ta fiche avec grande attention. Cependant, je dois réaliser quelques courses cet après-midi, et ne pourrai m'en occuper que dans la soirée. Désolée pour l'attente !

Aurais-tu d'ailleurs des difficultés à trouver un avatar ? Nous avons peu d'images de rousses en réserve, mais peut-être pourrions-nous t'aider ?

A tout à l'heure !

Yey, Cathalina m'a passé deux-trois images, je vais continuer à chercher un peu de mon côté pour voir ce que je trouve.

Ca marche ! Dans tous les cas, sache qu'il te faudra un avatar pour être validée, mais je suppose que tu t'en doutes

Je vais dès lors passer au contenu de la fiche. Hélas, je ne vais pas la pouvoir la valider en l'état. Je vais tenter de t'expliquer pourquoi et te donner des pistes pour repenser le personnage afin qu'il soit davantage en accord avec le contexte du forum. Il faudra sans doute faire des choix, et ce sera donc à toi de voir, en fonction de ce que tu veux jouer.

- Tout d'abord, il est impossible que Jeanne vive tranquillement chez ses parents, en bénéficiant de tout l'argent qu'elle désire, tout en ayant été prostituée avant. Les nouveaux riches sont certes moins regardants que les autres sur la réputation et les bonnes manières, mais là, on parle quand même de prostitution puis de cabaret ... (ce qui, pour les critères de l'époque, équivaut presque à la même chose). Il faut donc déjà choisir entre les métiers de femme scandaleuse et une position familiale confortable : même des nouveaux riches ne pourraient tolérer que leur fille se déshonore ainsi, et l'auraient chassée de la maison/reniée si elle avait pris ce métier.

- Ensuite, il est difficile d'avoir fait de la prostitution et d'avoir traîné dans les bas-fonds tout en restant aussi parfaite physiquement. C'est une vie rude (même en maison close), le corps est mis à rude épreuve, et nombre de maladies circulent. Nous sommes un forum qui se veut très réaliste, mais cela implique que si on veut jouer le rôle d'une ex-prostituée, il faut que le personnage en porte quelques marques : des seins prématurément fatigués, un teint plus très frais, des défauts minimes (cicatrices diverses), etc. Ce genre de vie ne peut laisser indemne.

- Enfin et surtout, sa condition de femme forte pose problème. Tu présentes une jeune fille libre. A l'époque, ce n'est pas possible. Il ne suffit pas de protester contre un état de fait et de se conduire librement pour que les mentalités changent. Or à l'époque, on ne va pas forcément se contenter de regarder Jeanne bouche bée ou avec admiration pour ce qu'elle ose faire. Certains le feront sans doute, mais une telle conduite implique des bâtons dans les roues à un chaque pas que fera ton personnage. Elle ne peut avoir de parents, il faut qu'elle assure sa subsistance. Il faut qu'elle trouve un logement et qu'un propriétaire accepte qu'elle vive seule dans un appartement. On peut lui refuser l'entrée dans des lieux, l'arrêter pour racolage si elle se comporte trop librement dehors. Et, surtout, un tel comportement peut engendrer de la violence. Du coup, tu peux, sous réserve de quelques conditions, faire une fille qui a décidé de vivre par elle-même et de mener une vie sans contrainte, mais le personnage devra en payer le prix ...

- Enfin, d'où vient cette volonté de Jeanne ? Cela s'expliquait mal dès lors qu'on postulait qu'elle venait d'une famille riche qui a tout pour réussir. Peut-être cela se comprendra-t-il mieux si cela devient son seul moyen d'arriver à la fortune (une femme de cabaret et courtisane peut avoir un succès fou et gagner beaucoup d'argent d'un coup. En revanche, c'est toujours une carrière très fragile et la ruine n'est jamais loin).

Du coup, c'est à toi de me dire ce que tu souhaites faire avec ce personnage. Je t'ai donné les pistes que j'ai pu pour en faire un perso qui puisse prendre place à la fin du XIXe siècle. En l'état, Jeanne semble plutôt une jeune fille pensée selon notre idéal et parachutée à la fin de siècle : elle semble penser comme nous, avec nos aspirations, et cela n'est pas vraiment envisageable à une époque où le féminisme en est à ses balbutiements. La fin du XIXe siècle est clairement une des pires époques pour les femmes, et il faut donc nuancer le personnage en fonction. Je me tiens à ta disposition pour tes questions, et j'espère sincèrement ne pas te décourager : dans l'état, je pense qu'on peut réussir à sauver la majeure partie du personnage, mais il faut l'adapter à l'époque jouée. Dans tous les cas, nous serions ravis d'accueillir cette jeune femme haute en couleur parmi nous, moyennent quelques modifications !

Bon courage et à très bientôt j'espère !

Quelques nouvelles, Jeanne ? As-tu besoin d'une aide, d'une précision quelconque ? Au plaisir de te lire bientôt

Excusez-moi mais en ce moment j'ai très peu le temps de me pencher dessus.. je vous redonne des nouvelles dès que possible!