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| Sujet: Correspondre avec un jeune Italien ! Ven 27 Juil - 3:47 | |
| Se retrouveront ici les missives et les colis destinés à Fulgenzio Nuvolari. |
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Pierrot LunaireLa bouche clownesque ensorcèle comme un singulier géranium
Messages : 2896
| Sujet: Re: Correspondre avec un jeune Italien ! Ven 3 Aoû - 4:31 | |
| Dès que vous avez vu l'envelopper, vous avez compris que quelque chose n'allait pas : d'un papier d'une blancheur immaculée, marquée du sceau de l'Opéra, elle a tout d'une lettre officielle. Voici l'avertissement qu'elle recèle : - Citation :
- Monsieur,
Nous avons eu vent de l'incident qui a eu lieu le ** juin 1896 devant de nombreux spectateurs. Se livrer à de telles tâches devant notre public était déjà inadmissible en soi, mais ce qu'on nous a rapporté est encore bien plus grave. Nous concevons qu'avec vos habitudes italiennes, vous ayez du mal avec les subtilités de nos règles de savoir-vivre, mais il faudra bien, M. Nuvolari, que vous vous habituassiez à nos usages !
Nous avons écrit à Madame Ainsworth pour lui présenter nos excuses et vous êtes bien chanceux qu'elle ne vous ait pas traîné en justice. Dans tous les cas, vous comprendrez que nous ne pouvons admettre un tel comportement dans notre établissement.
Cependant, nous savons faire preuve de charité chrétienne : vous conserverez vos fonctions encore quelques mois, jusqu'à la fin des travaux visant à rénover le palais Garnier. Vous devez ce sursis à votre fiancée qui est de nos gens.
Cependant, lorsque la troupe déménagera de nouveau à Garnier, vous ne la suivrez pas. Profitez du temps qui vous est imparti pour trouver un nouvel emploi. Afin qu'un tel scandale ne puisse se reproduire et parce que nombre de spectateurs ont été choqués par votre comportement, vous ne serez plus préposé à l'accueil du public à partir d'aujourd'hui. Vous conservez les tâches d'entretien du Théâtre en dehors des heures de réception et de représentation. Un employé français se chargera de l'accueil de nos spectateurs.
Nous vous prions de croire, Monsieur, en l'assurance de notre profonde déception.
Messieurs Bertand & Gaillard, directeurs du Conservatoire National de Musique et de Danse. Cela ne respire pas l'intelligence mais, hélas, ce sont ceux qui ont le pouvoir qui ont raison ... |
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