Registre des habitants
de la Ville de Paris


Quelques informations factuelles :

• Nom & Prénoms : L'Italie coule dans les veines mêmes de son nom : Fulgenzio Nuvolari, littéralement le foudroyant, baptisé par l'orage qui s’affairait sur les toits de Paris lors de sa naissance. Mais certains préféreront le surnommer Croquemitaine, pour sa curieuse manie de raconter des fables aussi effrayantes que réalistes aux jouvenceaux et pucelles qui divaguent autour de l'Éden-Théâtre. Et ce même sur ses heures de labeur.
• Âge & Date de naissance : Il est né le quatorze novembre il y a presque vingt-quatre ans de cela, en plein cœur de l'automne et des bises fraîches de la saison. L'année exacte lui échappe, mais il n'aura qu'à effectuer un peu de calcul mental pour la retrouver.
• Origine sociale : Issu d'un milieu modeste, de parents modestes et de moyens modestes, il n'est ni celui qu'on retrouvera dans les hautes-sociétés et dans les soirées huppées, ni celui qu'on retrouvera en coma éthylique entre deux ivrognes dans les ténèbres de la taverne miteuse du coin. Mais cela ne l'empêche pas de vivre légèrement au-dessus de ses moyens.
• Métier, occupation : Concierge et parfois ouvreur de l'Éden-Théâtre depuis son ouverture, ayant effectué cette même profession avant l'implosion du Garnier. Néanmoins, dans ses temps libres, il n'a aucun autre passe-temps que d'ouïr insidieusement les discussions de grands artiste pour, à son tour, forger son blason d'illustre comédien.
• Ambitions de votre personnage : Il ne le dissimule pas : sa plus grande ambition est d'atteindre un jour la notoriété grandissante des illustres artistes de Paris. Et accessoirement, comme tous les rêveurs, espère-t-il être heureux et comblé avec sa future femme, ses centaines d'enfants et sa fortune inépuisable. Oh! qu'il est bien de rêver et d'espérer!
• Milieu fréquenté : Il n'est qu'un honnête et simple quidam qui tente de gagner sa vie et de se faufiler dans les coulisses des plus célèbres performances. Pour l'instant, même s'il ne fréquente aucun cercle ou salon réputé, il espère silencieusement recevoir une invitation.
• Points de Mondanité : Entre 10 et 20... Il n'est pas mondain, mais aimerait l'être ! Le pauvre; jusqu'à présent, il n'a obtenu reconnaissance que de sa mère.
• Points d'Infamie : Entre 0 et 5... Il n'est pas infâme, mais peut-être a-t-il omis de remettre quelques misérables francs aux spectateurs à quelques reprises...

Tout esprit profond s'avance masqué

Description physique & psychologique :

Signore e signori, connaissez-vous l'Italien (stéréo)typé? Il aime exhiber ce qu'il est, ce qu'il fait et ce qu'il vit. Il vit avec intensité la moindre de ses émotions : ses chagrins d'amour sont plus difficiles et ses joies sont d'autant plus allègres. Il est un plus fervent religieux que l’archevêque de votre quartier et plus amoureux que l'homme marié depuis des décennies qui s'éprend d'une demoiselle début-vingtaine. N'oublions pas qu'il travaille plus que toi, et surtout que son charme irrésistible surpasse tes maigres talents de séduction (quoi? les femmes l'aiment!). Mais par-dessus tout, il aime ce qui est beau et fastueux : les arts, la peinture, la sculpture, la comédie, la tapisserie et sa très adulée mère.

... Mais non, Fulgenzio n'est pas tout à fait comme cela. En tout cas, pas totalement. De façon générale, il préfère inhiber ses sentiments plus intimes. Même s'il ne dissimulera pas un saut de joie, des sanglots désespérés ou des sourcils froncés, il n'ira pas de l'avant pour les démontrer et dévoiler à quel point il est difficile d'être ce qu'il est. Et d'ailleurs, même s'il peut s'avérer être réellement complexe de vivre en-dessous de ses ambitions et au-dessus de ses moyens, ses espérances seront toujours nuancées d'optimisme, d'utopisme presque. À son avis, le temps et les efforts finissent toujours par porter fruit, et ce peu importe le fruit convoité. Est-ce innocent, insoucieux de penser ainsi?

Même si officiellement il est croyant, pratiquant et religieux, il ne pourra prévenir un juron blasphématoire mal placé. De même, il enfreint certaines lois du Catholicisme sans trop s'en rendre compte, mais finira toujours au confessionnal, devant le père de l'église de son quartier, à vouloir expier la moindre de ses fautes. On dit que Dieu pardonne tout le monde, et fort heureusement.

Fulgenzio est amoureux, sans équivoque. Amoureux et clairement passionné. Cette femme, il l'a fiancée et ne peut s'en passer. Marguerite de Mèredieu, ballerine de profession, magnifique d'âme. Elle est la seule raison pour laquelle il décide de demeurer en France, alors que le pays natal de ses parents pourrait lui octroyer une plus grande facilité à percer dans le métier. Il pense à elle une seule fois par jour, mais pendant vingt-quatre heures. Il est romantique, si bon avec elle : parfois sa garde-robe sera-t-elle agrémentée de nouvelles écharpes et châles de toutes sortes, ou parfois verra-t-elle de scintillants bijoux de pacotille sur le précipice de sa table de chevet. Oh oui, il aime cette gente dame.

Il a un certain charme, ou plutôt une certaine présence qui fait en sorte qu'on se souvient de son visage. Même s'il n'est qu'un concierge de l'Éden-Théâtre, sa façon de se présenter, de se mouvoir et de démarcher le détache de la masse. Son sourire aux lèvres t'accrochera peut-être, et si tu n'as pas encore entendu parler de lui, tes enfants viendront probablement sangloter à tes pieds en ressassant qu'ils ne peuvent plus dormir dans les ténèbres au risque d'être dévorés par des créatures aux crocs acérés.

Mais malgré tout, Fulgenzio respecte quelques unes des grands lignes de l'archétype transalpin : depuis qu'il s'est inclus dans le macrocosme des arts -ou du moins depuis qu'il l'a effleuré-, il ne cesse de labourer pour essayer (en vain) de gravir les quelques échelons qui le séparent d'une reconnaissance nationale. Car Fulgenzio Nuvolari adore les arts et tout ce que cet univers englobe.

Dieu qu'il aimerait devenir lui-même une œuvre d'art.

Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose.

Texte d'introduction au personnage ou Test RP :

Il faisait valser son balai entre ses mains avec une grâce si particulière qu'on avait l'impression que ce simple instrument avait pris la forme d'une authentique femme. Ses pieds bougeaient à un tempo constant, comme rythmés par une symphonie céleste inaudible. Et même si, à une certaine distance, on aurait pu penser qu'il ne faisait rien de bon, le balai nettoyait néanmoins le sol de l'Éden-Théâtre avec acharnement, parvenant à faire briller la moquette même de la salle. S'infiltrant parfois dans la pénombre des sièges, parfois dans la broussaille instrumentale que formait la fosse, Fulgenzio ne fut satisfait qu'après avoir balayé minutieusement du regard les moindres recoins. Il en sortit, un rictus satisfait croqué sur ses lèvres, et quitta le bâtiment. Dans quelques heures à peine, une nouvelle performance artistique allait se mouvoir sur cette scène qu'il s'était évertué à nettoyer.

Lorsqu'il sentit l'air frais de Paris emplir ses poumons, il contempla un peu les horizons. Au loin se dessinait des silhouettes à la posture militaire impeccable qui discutaient d'une voix presque trop forte. Deux couples se tenaient l'un face à l'autre et rigolaient de bon cœur en cancanant sur le scandale de la ménagère du frère de la cousine du père du marchand du coin. Un peu plus loin, d'autres fillettes s'avançaient vers l'Éden-Théâtre dans une démarche si aérienne qu'on aurait cru les voir voler à quelques centimètres du sol. Le moindre de leurs mouvements était effectué avec élégance et finesse. Derrière elles, se tenaient droitement deux femmes dans la force de l'âge, revêtues d'une toilette des plus convenables, parlant elles à voix-basse d'une énième tragédie familiale. Les dames cessèrent brutalement de marcher lorsqu'une l'une d'entre elles laissa échapper un vilain secret. Les petits rats, parce qu'ils avaient tout l'air de ça, ne remarquèrent pas l'arrêt brusque de leur mère et continuèrent leur danse éthérée jusqu'à atteindre le portique du théâtre.

Les juvéniles ne remarquèrent pas la présence de Fulgenzio, mais lui ne les quitta pas des yeux. Alors que l'ennui commençait à envahir son esprit et à le faire bâiller de la façon la plus discourtoise qui soit, il s'en approcha et, sans même s'identifier, commença d'une voix dramatique. « Je vois dans vos yeux une certaine sagesse, jeunes filles ! » En effet, leur regard n'émanait rien d'autre que la pureté et la confiance. Mais Fulgenzio ne leur laissa point le temps de répondre à son interrogation qu'il renchérit de ce même ton tragique. « Connaissez-vous l'histoire de Croquemitaine ? » Non, elles ne connaissaient pas l'histoire de Croquemitaine, ni même l'existence de ce singulier personnage. Il leur raconta dans un lyrisme particulier la fable de Croquemitaine. Si on lisait dans les yeux des jeunes rats une certaine peur, on pouvait maintenant être sûr et certain d'une seule chose : pour la durée de leur tendre enfance, plus jamais ces jeunes filles ne seraient vilaines avant d'aller au lit.

Theatrum Mundi

Pour terminer ...

• Pseudonyme : J'ai été kryptoh, blast3rx et d'autres. Mais bon, tant qu'à m'interpeller par un pseudonyme, je préférerais qu'on le fasse avec mon véritable prénom : Kevin.
• Âge : Dix-sept ans et des poussières (plusieurs poussières!).
• D'où nous venez-vous ? Ancien coup de cœur... SoS RPG si je ne m'abuse.
• Quelque chose à nous dire ? Is this the real life? Or is this just fantasy?

Plop, Croquemitaine, et bienvenue à nouveau parmi nous !

Alors c'est globalement une fiche soignée pour un personnage intéressant, mais je vais encore t'embêter un peu avant validation, si tu le veux bien

Tout d'abord, je voudrais savoir qui est cette femme dont Fulgenzio est épris (oui, je suis très très pointilleux sur la fiche, mais c'est pour mieux vous laisser tranquille après \o\). Ensuite, je viens apposer une limite sur les cadeaux dont tu parles : joyaux et pétales de rose me semblent bien trop coûteux, même pour un homme vivant au-dessus de ses moyens. Pourquoi pas des bijoux de pacotille, des rubans, des foulards, etc. ? C'est déjà pas mal du tout, pour l'époque (surtout si la femme est d'origine modeste) En outre, il vaudrait mieux déposer ces présents de façon plus traditionnelle qu'en entrant dans un logement par effraction, non ? Toute femme équilibrée, éprise ou non, pourrait trouver cela effrayant et appeler les forces de l'ordre dans une telle situation, et ce même si les cadeaux sont sympas ... Ou alors, cela impliquera que Fulgenzio sera recherché par la Police et possiblement enfermé à un moment ou à un autre ... (parce qu'ici, on joue les choses jusqu'au bout, avec toutes leurs conséquences)

Ensuite, dans le test RP, plusieurs petites choses. J'ai un doute, d'abord, sur l'histoire du balai : tu parles de la moquette du sol (bon le terme est anachronique, mais j'attends encore de trouver le bon terme), mais ensuite de la scène que le personnage a nettoyé aussi ... Or la scène sera clairement en plancher, ainsi que la fosse d'orchestre (pour diverses raisons notamment d’acoustique). Tu le sais peut-être, mais le passage n'était pas clair, alors je préfère préciser.

Ensuite, la présence des enfants me semble assez problématique : on ne s'encombre pas de ses enfants, en général, d'autant plus que ça y est, l'école est devenue obligatoire et que la Police - oui, la Police - traque les gamins qui font l'école buissonnière. La présence d'enfants avec les deux couples me semble donc assez peu réaliste. Pourquoi pas imaginer que Fulgenzio raconte son histoire aux petits rats qui doivent traîner dans le coin, plutôt ? Cela permettrait de ne pas encore trop changer, d'autant plus que les petits rats peuvent être accompagnées de leurs mères cancaneuses.

Enfin, je trouve la fin un peu forte : on dirait que les gamins sont traumatisés à vie xD Je pense qu'il faudrait limiter la portée de cette peur : effrayer un peu les enfants pour rire passe encore, mais chercher sciemment à les traumatiser révèlerait un personnage singulièrement malsain ...

Enfin (dernier détail, promis, après je te laisse tranquille !), serait-il possible de changer ton pseudonyme ? Fulgenzio est quand même connu sous son vrai nom par la plupart des gens qu'il fréquente, son "hobby" d'effrayer les enfants ne me semble pas justifier que le personnage porte le pseudonyme - ne serait-ce que parce que tes partenaires de RP devront toujours aller vérifier ton nom sur ta fiche, ce n'est pas très pratique. Le pseudonyme est plutôt préconisé pour les noms de scène et les personnages qui ne sont connus que sous ce nom (comme le PNJ Mascarille).

En espérant ne pas te décourager, le personnage étant, en outre, intéressant.

Bien cordialement !

Hé bien les studios ont le plaisir de t'annoncer ta validation ! Tu te retrouves donc avec 20 points de Mondanité et 5 d'Infamie. Merci, en tout cas, pour avoir fait preuve d'autant de bonne volonté suite à nos multiples corrections.

Tu peux dès lors créer ton fichier de personnage, nous rejoindre dans le sujet commun place de la Roquette et/ou te chercher un RP personnel. Une section dans les discussions te permettra de te présenter afin d'être accueilli par tes futurs partenaires de jeu. Et si tu as des questions, n'hésite pas !

Bon jeu !