Âge estimé : Plus de 65 ans
Métier : Chef des domestiques chez les Forestier
Classe Sociale : Ouvrière
En un mot : Cette petite femme ridée et toujours souriante, a de mémoire commune toujours travaillé dans la famille forestier. A son arrivée, dit-on, Jean-Baptiste Forestier n’était même pas encore né. Et elle aime entretenir cette rumeur sur son grand âge. A l’époque, Marielle était une jeune femme très travailleuse mais avec un franc parlé déroutant, et ça ne s’est pas améliorer avec l’âge. Si ces pratiques familières étaient tolérées au temps des parents de Jean-Baptiste, elles le furent beaucoup moins lorsque ce dernier épousa Anne-Marie, celle qui deviendra la célèbre Forestière. Le manque d’éducation et de manières de Marielle, lui valurent de nombreuses menaces de renvoi. Cependant, Marielle était dotée d’un sens pratique et d’un bon sens étonnamment développés qui faisait d’elle la domestique la plus digne de confiance et la plus efficace. Ainsi, elle put garder sa position jusqu’à être aujourd’hui la responsable des domestiques de la maison. Et elle y tient à son travail et mène à la baguette sa tribu. Elle sait combien elle est indispensable aux Forestier. Non seulement pour distribuer et vérifier les tâches ménagères, pour garder un œil sur les 3 fils Forestier et pour apporter un soutien à Jean-Baptiste qu’elle apprécie beaucoup, mais aussi et surtout pour Madame Forestier. Celle-ci a en effet en permanence besoin de quelqu’un qui lui tienne tête et qui la ramène sur terre lorsqu’elle part dans ses folies des grandeurs.
Liens et déchirements : Marielle est ainsi très proche de tous les membres de la famille. Grâce à son bon sens et à sa franchise, elle est la seule confidente de Madame Forestier, et même si elle ne comprend pas tout aux problèmes de sa patronne, elle lui apporte toujours des conseils très avisés tant elle les prend avec simplicité et humour.

Âge estimé :. 30 tout au moins, 31 tout au plus
Métier : N'en a pas vraiment. Ceux qui le connaissent bien savent qu'il a été coursier, un temps, et qu'il court toujours les rues, maintenant.
Classe Sociale : Invités de la Présidente. Ses parents étaient des artistes reconnus en leur époque, sa mère cantatrice (tout comme sa soeur, mère de Jane McCillian) et son père acteur
En un mot : Emile est ce qu'on appelle un homme occupé. On ne sait jamais par quoi, bien évidemment! Sa maison n'est qu'un lieu de passage: il y dort, y dîne, y reçoit, mais ne s'y trouve jamais toute une journée durant. Il n'est pas rare de le rencontrer dans quelque quartier que ce soit, un livre, un journal ou tout autre papier à la main, l'air affairé, l'esprit ailleurs, l'oeil agité. Il rend visite à un ami, un artiste, un homme politique, parfois même à une femme, sans que cela n'entache la réputation d'aucun, car Emile est un homme bien sage! Sa conversation est appréciée car très diverse, très animée et toujours enjouée. C'est que, dès son plus jeune âge, Emile a dû faire preuve de tact, de repartie, d'esprit pour séduire les invités de ses parents, puis ensuite ses clients. De réputation très agréable, très convenant, Emile se fait donc une place, petit à petit, parmi les mondains. Et c'est d'ailleurs son nom, attifé de cette particule peu discrète, qui fait croire aux bonnes gens qu'il fait déjà partie de ceux-là. Mais qu'on ne s'y trompe pas, cette particule, ce "De" si majestueux, ne vient de rien d'autre que de l'imagination du bonhomme.
S'il continue pourtant à vivre dans le quartier des Funambules c'est, d'abord parce qu'il y a sa maison, héritage de ses parents mais aussi parce qu'il peut y mener une vie plus leste que celle qu'il laisse paraître. Car le jeune Emile a ses démons. Un amour malheureux, voué à l'échec, qui le ronge de tous côtés se rappelle parfois à lui, lorsqu'il est seul. Et alors ce bavard invétéré devient un homme accablé. Il tient bien sûr, à ce que cela ne se sache pas et ils ne sont que quelques-uns à être au courant de cette passion secrète et dévastatrice. Seules ses relations les plus observatrices, les plus attentives sauront déceler, au fond de son oeil gris, une tristesse abyssale refoulée, sur laquelle son désir d'élévation demeure pourtant vainqueur.
Liens et déchirements : Cousin( très apprécié soit dit en passant) de Jane McCillian. Ami de nombreux autres.

Âge estimé : entre dix et douze ans
Métier : coursier chez un petit commerçant, rend des services aux voyous
Classe Sociale : Petites gens
En un mot : Pierre, Pierre Rénard, un vaurien diraient certains, qui a toujours le diable au corps. On lui met même la mort de sa mère sur le dos, il l'aurait tellement fatiguée par ses cris au fil des années que lorsqu'elle aurait eu sont troisième enfant elle aurait été trop faible et serait morte en mettant au monde une petite fille. Et c'est lui qui serait la cause de la maladie de son père, surement qu'il l'empoisonne. Il mérite bien ce qui lui arrive tient! A toujours traîner dans la rue avec les autres quand il ne travaille pas, à ruiner l'argent qu'il gagne en cigarettes au lieu de l'offrir à son vieux père. Mais le pire, c'est qu'il pourrait bien pervertir son petit frère et sa petite soeur si ça continue. Alors qu'ils pourraient devenir des gens respectables et non pas de futurs voyous comme leur grand frère. Parce que Pierre s'est résigné, il veut gagner de l'argent Pierre, il veut faire payer à ceux qui l'enfoncent tout le temps - et puis peut-être pouvoir offrir des fleurs au cadavre de sa mère, des jolies poupées de porcelaines, comme celles qu'il a pu voir dans les magasins, à sa soeur, et des soldats de plomb pour son frère - alors, parfois, il rend service à des voyous le soir, des vrais, des durs de chez durs. Pas grand chose: chaparder une bourse, faire le guet lors d'un cambriolage. Il payent mieux que le commerçant qu'il l'emploie. Enfin, le matin il va à l'école, même si ses fréquentations lui disent que c'est inutile et que ça apporte que des ennuis. Il parait qu'il n'a pas le choix.
Liens et déchirements : Un des nombreux élèves du Frère Carpentier, il connait aussi pas mal de monde dans la rue, et pas forcément les plus respectables.

Âge estimé : 38 ans
Métier : Médecin Psychiatre
Classe Sociale : Issu de la moyenne bourgeoisie, mais possède une fortune raisonnable.
En un mot : Médecin à la Salpêtrière, c’est un psychiatre compétent et un personnage largement sympathique. Tolérant et iconoclaste, Leon est un grand enfant qui s’émerveille devant les découvertes de son siècle, les voyages de Jules Verne et les débats politiques. Assez peu préoccupé par les mondanités urbaines, il se laisse gracieusement trainer de théâtre en théâtre par son épouse qu’il semble adorer.

Il aime les chaussons aux pommes et déteste parler anglais.

Liens et déchirements : Odile Lambert : Sa femme, de 5 ans plus jeune que lui, elle aussi Médecin. Contrairement à ce qu’elle croit, Leon sait pertinemment qu’elle éprouve un certain mépris à son encontre. D’abord blessé par cette attitude fière et cruelle, il a préféré sacrifier son orgueil à ses sentiments et se laisse considérer pour plus niais et incompétent qu’il ne l’est.

Âge estimé : 16 ans
Métier : Apprenti chez un menuisier (ou autre artisan au choix.)
Classe Sociale : D'origine populaire, ses parents sont des paysans bretons.
En un mot : Ne sachant que faire de leur fils, grandi trop vite dans la lande bretonne et pas vraiment heureux parmi les bestiaux, les Le Guélec l'ont envoyé à la capitale où ils lui ont trouvé une place d'apprenti, en lisant les journaux. Yann est employé par un menuisier exigeant, qui le fait travailler dur, pour lui apprendre le métier ... Mais le jeune homme, avec son air provincial, n'avait jamais vu Paris, et a découvert à la fois toutes ses beautés et tous ses vices. Il ne pense plus qu'à boire dans les cafés, passer ses soirées au bras des filles et aller au music-hall. Il lutine les chanteuses, fréquente les sorties des bordels et des fumoirs, et arrive en retard au travail, le lendemain. Il a même déjà fait quelques menus larcins, parce que les quelques sous que son employeur lui donne sont vite épuisés, d'autant plus qu'il en envoie une partie aux parents demeurés en Bretagne ... Dur la vie des jeunes hommes simples, dans la jungle parisienne !
Liens et déchirements : Il a fait la connaissance de la petite Margot Chalopin, qui est sa voisine, et on les voit souvent chahuter dans les rues alentours, en déplorant des jeux qui sont plus de leur âge. Avec ses côtés beau-parleur (pour des oreilles populaires !) et joli garçon, en lui faisant miroiter les plaisir qu'il goûte en tout aveuglement et dont elle est privée par son statut, il n'est pas exclu qu'il la mène à sa perte ...