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 Elke von Herzfänger || die Reise nach den Mond

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Elke von Herzfänger
Un jour je serais, le meilleur dandy, je moustach'rai sans répit
Elke von Herzfänger

Messages : 358

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MessageSujet: Elke von Herzfänger || die Reise nach den Mond   Elke von Herzfänger || die Reise nach den Mond EmptyMar 27 Déc - 15:17

Carton d'invitation

Tout esprit profond s'avance masqué
Description physique et psychologique

– I –


Comme il serait méchant de te laisser, lecteur – lectrice, tu me pardonneras d’user toujours de la forme masculine, étant moi-même une fille, je ne le fais pas par discrimination mais par convention, quoique tu pourras me réfuter que je pourrais utiliser la forme féminine histoire de changer, et que nous nous marrions un peu : cesse donc de me tenter, vilaine fille ! –, pour ne pas te laisser dans l’ignorance, donc, je vais maintenant te donner quelques renseignements factuels qui te serviront tout au long de sa découverte : à quoi ressemblait Elke von Herzfänger et qui était-il ?

D’abord sache que ce personnage est né sous le pseudonyme d’Ayat’Ollah Jalender. Ayatollah est un terme arabe qui appartient au lexique de la religion (regarde sur Wikipédia) et Jalender est un nom féminin. L’un dans l’autre, je trouve que cela ne sonne pas trop mal, mais cela est pour plus tard : pour le moment il se nomme Ludwig von Herzfänger (en réalité un nom à rallonge que tu préfères que je t’épargne), mais se fait appeler Elke von Herzfänger. Je te précise, cher lecteur, car tu l’ignores sûrement – c’est un détail assez pédant mais délicieux quand on le connaît – qu’Elke est aussi un prénom de fille et nous reviendrons plus bas sur la raison de cet acharnement à donner des noms de filles à ce pauvre jeune homme. Nous l’appellerons donc Elke, mais s’il t’arrive lecteur, de trouver dans mes posts Ludwig, Elke ou Jalender, tu sauras qu’il s’agit d’un seul et même référant. Il a certes de nombreuses appellations, c’est qu’Elke est un personnage au sens propre. Il n’est que mensonge et duplicité.

Mais laissons cela, Elke est jeune, il doit avoir à peu près dix-neuf ans, je dois dire que c’est la première fois que je le fais si jeune, alors je suis quelque peu hésitante ; j’ai arrêté sa date de naissance quelque part entre janvier et mars 1877, a-t-on vraiment besoin de choisir précisément un jour ? Du reste, Jalender dans mon esprit a toujours été un aristo, d’abord parce que c’est toujours plus facile de jouer des gens friqués, et puis ensuite ça dispense plein de détails exécrables et également de se soucier des problèmes financiers de son personnage ; en avons-nous pas assez dans nos propres maisons ? Il ne travaille pas donc, et vous savez bien quelle infamie ce serait pour un de la haute que de travailler. Quel mot affreux. En parfait décadent que je le veux, et si tu as lu quelques romans fin de siècle, tu devineras que Jalender s’occupe à flâner dans Paris et comme tout bon parisien, prétend toujours être affairé quelque part.

Comme nous le verrons plus loin, la seule ambition de Jalender est de prendre sa revanche. Il désire plus que tout une entrée dans la société de miss Lambresac et j’ai trouvé fort amusant, à dire vrai, de reprendre à son compte la devise de notre bien aimé Voltaire. Elke a donc fait sienne cette devise : Ecraser l’infâme. Ma foi, cher joueur, tu n’as qu’à bien te tenir…

Quoique pour l’heure, tu peux rire encore, et te moquer de lui tout ton saoûl – je ferais pareil si j’étais toi – car ce petit prétentieux séjourne chez madame la Présidente et ne peut empêcher ses yeux de pétiller lorsqu’on fait mention du salon de la dame Lambresac : que voulez-vous, c’est l’apanage de la plèbe que d’envier la brillante hauteur. Mais il est mondain un petit peu, tout de même.
– II –


En voilà donc des préliminaires, je te promets lecteur, de ne pas me laisser aller dans les signalements et de t’en donner la version abrégée et synthétique. A présent si tu le permets, je vais  te parler de Jalender. De la façon dont je l’ai imaginé, il doit être…

… petit et frêle, son cou est fin et sa peau pâle. Il ressemblerait un peu à Jean de Tinan, semble-t-il – surtout sur les mains, comment disais-tu déjà, mon amie… ah oui, « un peu plus délicates qu’il n’est permis à un homme ». A l’origine il avait comme représentation graphique Caïn de God Child puis cet avatar (de Rei-i) et enfin celui-là (je ne connais pas l’auteur, mais si toi tu le connais, je serais ravie d’être au courant). Mais comme aucune de ces images ne pouvaient s’accorder avec le ton de ce forum, il a fallu en trouver une autre. Je te les donne, lecteur, pour préciser ton idée sur le garçon, car je suis assez mauvaise peintre, et n’arrive même pas à saisir précisément à l’écrit l’aspect exact que je souhaiterais lui donner. Ainsi ces portraits pourront-ils t’aider quand nous attaquerons son physique. Elke est censé être petit. Je le veux précisément dandy. Mais pas tout de suite : pour l’heure il début, il est un peu excentrique et ne connaît pas bien Paris ni ses modes. Je l’ai pourtant destiné à un grand avenir mais aujourd’hui il n’est qu’un enfant. Il est petit, disions-nous, et frêle. Son cou est fin, sa peau est pâle. En fait, diaphane. A peu de chose près on pourrait le croire malade.
Il est donc très blanc, avec les cheveux très noirs et les yeux très verts. Je me dois de ne pas te mentir, il aurait dû les avoir bleus – car c’est ce que je préfère – mais cela le rendait plus cliché encore. Alors il a les yeux d’un vert très clair, presque extraordinaire. Néanmoins, tu l’as bien compris : Jalender est un cliché de beauté, un canon de notre époque : penses à Caïn comme je te le disais. Je dois bien le reconnaître, j’ai toujours tout fait pour montrer qu’il était beau ; dans ses précédentes descriptions, c’était même écrit noir sur blanc. Ici également, mon avatar est certes bien dessiné et dans mon esprit, Jalender est toujours l’archétype d’une certaine beauté, mais disons simplement que je ne t’imposerais pas sa beauté dans ton jeu ; il sera beau si tu le désires – si cela peut servir quelque dessein – ou ne le sera point si c’est là ton souhait.

J’en reviens à son prénom, Elke, qui inscrit Jalender dans une thématique qui m’est chère. Comme j’expliquais, il aurait presque l’air d’une fille, à la façon dont l’Alraune d’Ewers aurait presque l’air d’un garçon, ou encore dont l’Orlando de Woolf défie les identités sexuelles : les motifs de l’androgynie et de la duplicité me sont en effet chers et caractéristiques du personnage de Jalender. Par ailleurs, ces deux thèmes ne vont pas sans celui – un peu moins crucial mais tout de même – de la sexualité, qui chez Elke, est comme bien des choses, fort trouble et à double face. Je tenterai de rendre compte en jeu de ces thèmes, mais ils devraient se ressentir assez régulièrement : on voit ici Jalender tenter d’arriver comme Duroy et pourtant là si pur ; un véritable enfant encore si candide. Il n’est pas instruit et son savoir sera plutôt factuel, un savoir-faire plutôt qu’un savoir lire. Bien sûr, il y a le travestissement, mais il y a aussi cette indécision toujours flottante, ces erreurs répétées et ces tentatives. Tout cela sans compter que le moindre dire qui échappe aux lèvres du garçon est potentiellement un mensonge ou quelque récit mythomane. Ce serait comme du théâtre, comme s’il était une représentation du baroque. Il n’est que mensonge et duplicité : un personnage au sens propre du terme.

Il nous faut également retenir la thématique de l’arrivisme. Elke désire plus que tout laver l’affront que lui a fait subir son père – je tâcherai, un jour, je l’espère, d’écrire son histoire ; disons simplement qu’à la suite d’un évènement qui mit à jour les penchants de travestissement de Ludwig, son père le fit renier – ; il désire également montrer au monde qu’il vaut mieux que ces vieux aristocrates puants. Je lui ai fait un frère qui m’a toujours servi de faire valoir mais tour à tour en étant un légume puis un adversaire, ou encore un être précieux. En tout cas, le personnage du frère est important à la construction d’Elke : c’est en effet – même lorsqu’il le déteste – la seule personne de sa famille qu’il aime profondément et sincèrement. Peut-être même, la seule personne qu’il aime vraiment. Car s’il est naïf – et il l’est encore, pour le moment – à force d’essuyer des déceptions, à commencer par celle qui se passe avant le jeu, dans son histoire, lorsqu’Alraune le dénonce ; le petit enfant crédule va au fur et à mesure se transformer en paranoïaque accompli et parachever l’aspect de mensonge du personnage en se créant un rôle sur mesure pour chacune de ses relations. Il ne fera que prétendre et attendre de saisir une opportunité dans vos paroles – les tiennes et celles de ton personnage –, dans vos mouvements et dans vos intimes pensées. Te voilà averti lecteur, mais j’ose espérer que sachant cela, tu me tendras plutôt la main que te défendre de ses potentielles actions : je te promets d’user modérément de toi, et le plus souvent avec ton accord.  

Tout ce que je désire, tout autant que Jalender, c’est de jouer, cher lecteur.


Et maintenant, puisqu’il faut faire montre de mes capacités, je te laisse lire le texte d’introduction – non allons, pas celui que tu viens déjà de lire… mais celui qui suit !
En te souhaitant bonne lecture.

Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose
Test RP

– III –


Il – car on ne pouvait nullement douter de son sexe – affrontait à grands coups d’épée de sombres calculs qui obscurcissaient son esprit. Il était installé à la table d’un café au Châtelet, tout absorbé dans ses pensées et pourtant incapable d’arrêter son attention sur l’une d’entre elle. Voilà deux jours qu’il était arrivé à Paris, mais il n’en avait rien vu. Après avoir congédié les domestiques qui l’avaient conduit d’Allemagne jusqu’en territoire français, il s’était enfermé dans sa chambre et depuis lors, il errait, les yeux ouverts mais l’esprit fermé dans les rues de la capitale sans savoir où aller. Son frère lui avait donné quelque pécule mais aucune adresse.

Car Elke avait un frère, qu’il haïssait par-dessus tout ; et qu’il haïssait d’autant plus qu’à une époque, il l’avait adoré. Ce frère donc, qui pourtant était militaire, et que la vie avait trainé jusques aux quais de seine, et qui semblait de ce charmant séjour n’avoir observé que les pavés. Notons ici qu’Elke lui reprochait naïvement  de ne pas s’être noué d’amitié avec quelque parisien (mondain de surcroît eut été parfait) sans prendre aucunement compte des réalités d’un soldat. C’est qu’aux yeux du jeune homme, rien ne comptait davantage que les relations, ainsi qu’il avait été amené à le constater sa courte existence.

Le voici donc seul, en plein Paris, avec pour unique compagnie un café bien noir et une déception bien amère. Il était perdu. Alors qu’il ruminait cependant sur l’excellente exécrabilité de son aîné, quelque murmure intercepté à la volée par son oreille se fraya un chemin jusqu’à son cerveau et il naquit dans sa conscience le désir d’en savoir davantage sur le bruit étranger.
« …péra… quelle affaire ! Vous savez, mon cousin était justement présent le soir de l’attentat, Dieu soit loué, il ne lui est rien arrivé. »
« Que diable ! Que n’ai-je vu votre cousin ? J’étais moi-même à l’Opéra ce soir-là ! »
« Vous avez l’air fort bien portant, pourtant… »
« C’est que je fus protégé par une colonnade, figurez-vous. Et alors que le premier choc ne s’était point encore fait ressentir, je me baissai promptement malgré moi, comme porté par une force prémonitoire et violente, dans le but de me protéger de quelque débris qui eût pu m’atteindre. »
« Quelle prodigieuse intuition… Enfin, heureusement que madame de Lambresac a été épargné. Vous savez, mon cousin était… »

Voilà qui signait sa chance. Inspiré par une muse maligne ; Elke vit alors l’opportunité de toute une existence se présenter à lui et lui tendre une main amicale quoique voilée. Il la prit et se retournant vers ces messieurs, coupa net leur discussion avec autant de finesse que les manières d’un croisé sur le retour.
[b]« Mais, ja ! Ce madame de Lompreßac, quel drame ça aur... avait été… » Mais au regard des deux hommes, notre pauvre débutant compris qu’il y avait des mains qu’il ne valait mieux pas saisir…
« Oh… pardonnez… moi… Votre voix m’a semblé si familière… » Il esquissa un sourire poli et parfaitement gêné avant de s’en retourner à son café qui lui au moins, avait la décence d’être muet.

Il n’est pas toujours évident, cher lecteur, de s’accommoder à un monde qui n’est pas le sien. Et quoiqu’un grand avenir lui était promis, les débuts d’Elke von Herzfänger dans le Monde tinrent davantage du balbutiement que du ballet classique.

Il était occupé à se maudire et se mordre la lèvre quand les deux hommes de tout à l’heure quittèrent leur table. Il aurait voulu mourir. Si seulement Wolfgang lui avait laissé quelques noms plutôt que ces misérables deutschemarks ! Nous précisons ici pour le confort du lecteur que Wolfgang était le frère aîné d’Elke, celui qu’il détestait avec fougue. D’aucuns auront par ailleurs remarqué que Wolfgang tant dans son aspect que son patronyme était tout destiné à la guerre ; ce qui était exactement l’opposé d’Elke qui, rappelons-le, avait été baptisé sous le nom de Ludwig, un nom qui seyait bien mieux à sa stature, frêle et prête à se briser au moindre pas de deux raté…

Dans tous les cas, il avait une sainte horreur de sentir la situation le désarmé et pourtant, depuis cette histoire avec Alraune, tout semblait échapper à son contrôle – si le docte lecteur le permet, nous reviendront sur cette jeune fille dans une annexe spécifique et ultérieure, mais l’histoire est longue et tout ce qu’il faut savoir pour l’heure, c’est qu’en ce moment, tout semblait lui être adverse. Il fallait qu’il se rendît à l’évidence : ici, il n’était le maître de rien, excepté d’une chose : il était en effet maître d’une nouvelle chance, celle de pouvoir tout recommencer. Son père l’avait peut-être renié mais personne à Paris ne se souciait de cette société de germaniques croulants et séniles ; oui, ils ignoraient tous qu’il faisait la honte de sa famille et qu’il ne semblait être bon que pour l’escrime et la valse, et rien encore des rumeurs que l’on se plaisait à ricaner sur lui, là-bas, en Germanie…
C’était décidé : ici, il serait maître de sa destinée.

Fier d’être auteur d’une pensée si rafraîchissante et si noble, il héla un garçon et se fit apporter le journal du matin et celui d’hier.
Il était temps de rattraper son retard.


Theatrum mundi

Pseudonyme : *pouffe*
Âge : On ne demande pas ces choses-là, quand on est poli !
D'où nous venez-vous ? Dieu reconnaitra les siens : )
Quelque chose à nous dire ? Rien pour le moment, les enfants : 3


Dernière édition par Elke von Herzfänger le Jeu 11 Juil - 2:00, édité 5 fois
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Pierrot Lunaire
La bouche clownesque ensorcèle comme un singulier géranium
Pierrot Lunaire

Messages : 2896

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MessageSujet: Re: Elke von Herzfänger || die Reise nach den Mond   Elke von Herzfänger || die Reise nach den Mond EmptyMer 28 Déc - 3:43


Bienvenue parmi nous, Elke !

Autant dire que cette fiche nous a surprise : sa forme est particulièrement originale ! Cependant, les informations que nous demandions y figurent, le personnage a été adapté à l'époque, et on sent tout le travail qu'il y a pu avoir sur cette fiche.

En un mot, après discussion avec Pamina, je t'annonce ta validation. Tu te retrouveras avec 130 points de Mondanité (cela me semble bien estimé) et 0 d'Infamie. Si j'ai bien compté, tu prends aussi les suggestions de comportement chapeaux et journaux ?

Dans tous les cas, les demandes de RP te sont ouvertes, tu peux aller décrire succintement ton personnage dans le signalement, venir faire un coucou dans les discussions, etc.

Bon jeu parmi nous ! :)
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