Aleksandr « Fantom » Sergueïevitch Nekrassov, au service du Tsar...

Invité

Registre des habitants
de la Ville de Paris

Quelques informations factuelles :

• Nom & Prénoms :

dit

• Âge & Date de naissance :

• Origine sociale :

Tabel' o rangakh

• Métier, occupation :

Okhrannoye otdeleniye

• Ambitions de votre personnage :

• Milieu fréquenté :

• Points de Mondanité :

• Points d'Infamie :

Tout esprit profond s'avance masqué

Description physique & psychologique :

« Pensez à votre pauvre Elena, Viktor Ilitch. »
Le modeste commerçant regarda d’un air abattu ses deux interlocuteurs. Il était en train de signer un pacte avec le Diable, un pacte de surcroit criminel et le poussant à renier toutes ses convictions qu’il avait si durement défendues. Un homme sournois, assurément. Viktor Ilitch se trouvait dans une impasse : assurer une vie décente à sa femme ou la perdre, elle qui souffrait de sa grossesse.
Mais pourtant, le Diable n’avait rien de laid : rien à voir avec les élucubrations physionomiques d’un Lombroso quelconque. Aleksandr Sergueïévitch a hérité de la taille bien proportionnée de son père, avec une fine musculature due à un entraînement militaire poussé au corps des cadets grand-duc Michel Pavlovitch. Ajoutons à cela un visage fin, avec une chevelure brune coupée courte et une mince moustache. Mais surtout des yeux bleus lapis – tour à tour opaques et brillants – et un sourire des plus enjôleurs. Un sourire mystérieux et engageant, comme les aiment – sans l’avouer, bien entendu - les dames de la haute-société. Et enfin, des manières doucereuses, avec un français sans accent et une voix grave et envoutante.

Viktor Ilitch regarda droit dans les yeux l’agent de l’Okhrana, le jaugeant froidement. Il ressentait un mépris profond pour Nekrassov, tout en sachant que lui avait le même sentiment. Il était anarchiste, lui profondément conservateur et aristocrate : drapé de sa conviction pro-tsariste, il haïssait sans distinctions démocrates, libéraux, francs-maçons, socialistes et anarchistes – sans oublier les vieux-croyants hérétiques et les insoumis papistes polonais. Étrangement, à l’inverse d’une majorité de ses camarades de l’Okhrana, le noble russe n’était pas antisémite – après tout, ils n’étaient pas forcément hostiles à l’Imperator, eux. De même, la loyauté inconditionnelle d’Aleksandr Sergueïévitch à son Tsar faisait défaut à Viktor Ilitch. Celui-ci, en réponse du rappel de Nekrassov, murmura à lui-même :
« Je… Je ne sais pas. »
À l’évidence, Nekrassov avait su toucher le point faible du commerçant. Dans les milieux concernés, on parlait souvent de sa grande intelligence, confinant parfois à la fourberie. Toujours subtil, toujours doucereux, mais également cruel et impitoyable, frappant ses ennemis et ses adversaires le plus rapidement possible – et avec brutalité parfois. Mais une fois plongé dans la masse des membres de la société des Lambresac, il paraissait comme un homme sympathique, toujours plein d’entrain et se montrant très à l’aise en présence de ses pairs. Mais il ne fallait pas oublier qu’il s’agissait d’un orgueilleux, attaché à son honneur et au respect de sa position sociale ; et cela transparaissait dans les accès de colère qu'il avait envers ses subalternes, ou en privé avec les personnes de son rang. Mais pire que tout, Aleksandr était envieux : envieux d'avoir une femme, rien qu'à lui, et envieux d'avoir une famille. Et cela le poussait à se montrer parfois un peu... entreprenant envers la gente féminine - à la limite de ce que les bonnes manières permettent, en vérité. Il ne recherchait à vrai dire pas une femme, mais la femme, de la même manière que Don Juan. Voilà un bien caustique constat...

« Combien… Combien j’aurais ? »
« Cinquante francs par mois. Mais avec les conditions dont nous avons discuter, bien évidemment. »
L’acolyte de Nekrassov, un homme musculeux, renifla et leva un sourcil interrogateur. Alors que son patron et Viktor se fixaient, lui en profita pour rouler une cigarette de mauvais tabac – passé en contrebande, bien entendu – et l’alluma. Viktor Ilitch eut un haut-le-cœur : l’accompagnateur de Nekrassov avait bu de la vodka ; trop visiblement, selon lui.
« J’accepte. » bredouilla Viktor, ostensiblement gêné par la situation – mais après tout, que pouvait-il y faire ? -.
« Parfait. Petro, une avance pour notre bon ami Viktor Ilitch. » lâcha Nekrassov avec ironie et mépris.
L’homme de l’Okhrana lâcha un « Tak » et posa un billet sur la table, que le commerçant s’empressa de prendre. Les trois hommes se levèrent, Viktor raccompagnant ses deux « invités » à la porte de sa boutique.
« N’oubliez pas Viktor Ilitch : votre vie dépend de nous à partir d’aujourd’hui. À la moindre incartade, repensez à votre Elena. » dit Nekrassov. Viktor Ilitch tiqua, mais il resta néanmoins d’apparence plutôt affable.
« Tak. Serait dommage qu’elle disparaisse, hein ? » fit l’ukrainien dans un accent déplorable, en tirant une grande bouffée sur sa cigarette.
Le commerçant russe fit comme s’il n’avait pas entendu, bien que son visage fût sensiblement empourpré. Réussissant à se contenir, il répondit en russe, d’un ton qu’il voulait le plus suave possible :
« Do svidaniya. »
Tel un gentleman, Aleksandr Sergueïévitch Nekrassov salua son nouvel agent double, mais Petro se contenta de cracher par terre en bousculant l’émigré.

Les deux hommes s’éloignèrent dans la sombre nuit de Paris, et Viktor finit par lâcher :
« Ad slishkom sladkim dlya vas, Nekrasov ... »

Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose.

Texte d'introduction au personnage ou Test RP :

La « petite » sauterie organisée par les amis d’Aleksandr Sergueïévitch était à son acmé. Lui-même faisait partie des organisateurs et avait été notamment en charge du choix d’un mets qui lui tenait particulièrement à cœur : le caviar. Et connaissant ses invités, Aleksandr Sergueïévitch avait fait venir du caviar almas, le meilleur qu’il pouvait avoir. Hélas, vu les difficultés de transport et de conservation, le noble avait perdu un bon tiers de sa commande. Qu’importe, l’honneur était sauf : on mangeait après tout du caviar, et pas cette horreur sortie de la Gironde par des fripons indignes de prétendre au métier de « pêcheur ». Il faudrait quand même, grâce aux aristocrates russes, qu’un jour les Français puissent apprendre ce qui mérite le nom de caviar…
Néanmoins, Aleksandr devait reconnaître que les cuisiniers russes n’avaient pas le talent des traiteurs parisiens. Minutieusement, l’aristocrate avait choisi le meilleur des traiteurs qu’il connaissait, auxquels il avait passé des commandes très spécifiques. Il aurait été sacrilège de ne pas proposer une variété suffisante de petits fours à ses invités. Aux yeux de Nekrassov, toute réception se devait de commencer par des mises en bouche avant de passer au potage. Une autre conception du repas mondain relevait de la plus parfaite des hérésies.

Mais qu’importe ! La fête continuait, et la petite cinquantaine de convives s’amusait de tout et de rien. On parlait arts, actualités, politique, idées et bien d’autres choses que la plèbe ne pouvait comprendre. On avait invitée pour la réception une cantatrice de bonne famille, en pleine ascension artistique ; elle avait donnée aux convives une excellente représentation, en compagnie . Mais surtout, la fête rassemblait diverses personnalités du monde des affaires et divers hommes politiques – des nationalistes et des conservateurs particulièrement. On devait parler ensuite financements afin de préparer le renversement de cette Chambre des députes gauchisante peuplé d’anarchistes, de laïcards, de pacifistes, de socialistes et de francs-maçons. Décidément, cette soirée allait amener de grandes choses, pensa Nekrassov. Prenant un verre de vin blanc à un laquais passant à ses côtés, il se décida à cesser son isolement momentané et à s’avancer vers quelques invités.
« Monsieur Nekrassov ! Je tenais à vous le dire, mais… Votre caviar est… Somptueux ! » fit un gras député en dégustant un des fameux toasts au caviar.
« Vous savez, le choix du caviar est toujours une épreuve difficile. Je suis néanmoins ravi que nos convives soient satisfaits par mon choix. » répondit avec un ton humble Aleksandr Sergueïévitch.
« Est-ce vous qui avez choisis les vins ? Le menu proposé nous faisait état de deuxièmes et premiers crus succulents, comme du Château Margaux ; à vrai dire, la carte œnologique a été admirablement bien composée. Visiblement par un professionnel… » enchaîna un autre homme, étant quant à lui de la race des rentiers.
« Non ; mon ami, Monsieur du Numetier, s’en est chargé. Vous connaissez la finesse de son nez en matière de vins… »
« Il paraît que Monsieur du Numetier a d’ailleurs acheté un domaine vinicole en Bourgogne, dans le vignoble de la côté de Nuit. »
« En effet. Il compte produire des vins avec un pinot noir sélectionné par quelques excellents œnologues parisiens, comme… »
Avant qu’Aleksandr Sergueïévitch n’ait le temps de finir sa réponse, un maître d’hôtel intervint et fit :
« Excusez-moi de vous interrompre Monsieur Nekrassov, mais Monsieur de Numetier me fait dire que nous allons commencer le dîner d’ici quelques instants. Il vous prie donc de rejoindre donc les places qui vous ont étés attribuées. »

Rapidement, les invités se mirent en branle, les maris menant courtoisement leurs femmes sous la férule du maître d’hôtel leur ayant été assigné. Dans un très relatif tumulte, les convives s’assirent, tandis que des apéritifs étaient servis. Lorsque tous furent scellés à leurs chaises, Louis du Numetier, après s’être raclé la gorge, se leva et fit tinter l’un de ses verres pour faire silence. Tous vissèrent leurs regards sur le financier, attendant l’un de ses fameux longs discours dithyrambiques.
« Même si je dois me répéter, je souhaiterai encore une fois vous dire bonsoir. Aujourd’hui, nous nous sommes réunis afin d’entendre une des plus magnifiques voix que nous n’ayons jamais entendues. En effet, Mademoiselle Autain dispose… »
Tandis que Numetier persistait dans son juste éloge de la jeune cantatrice – toute rougissante, car acclamé silencieusement par les invités -, un maître d’hôtel apporta discrètement un papier à Nekrassov. Bien que perturbé, Aleksandr décida quand même de le lire. Le mot était griffonné maladroitement en cyrillique – et en ukrainien, de surcroit. Du travail à la Petro, pensa le noble russe. Le mot était tellement mal et hâtivement écrit qu’Aleksandr dut le relire trois fois. Sauf qu’à la troisième fois, Aleksandr était devenu blême. Le comportement intriguant du russe poussa l’un de ses voisins à chuchoter ;
« Monsieur Nekrassov, allez-vous bien ? Vous êtes pâles comme… un mort. »
« Je… Enfin… Moi, oui. Mais… » répliqua Nekrassov, complètement décontenancé.
Son voisin eut une moue dubitatif, et alors que le flot de paroles de Numetier continuait invariablement, Nekrassov se leva brusquement et coupa la parole à son acolyte.
« Pardonnez-moi de vous interrompre Louis, mais l’heure n’est plus à de tels disgressions. Je viens d’apprendre qu’un attentat a eu lieu… à… L’Opéra Garnier. »

Les hôtes oublièrent alors le beau discours de Numetier, le caviar de Nekrassov et la prestation de Mademoiselle Autain. Dans leurs pensées, il n’y avait plus qu’un bâtiment en flammes.

Spoiler:

Theatrum Mundi

Pour terminer ...

• Pseudonyme :

• Âge :

• D'où nous venez-vous ?

• Avez-vous lu le règlement ?

• Quelque chose à nous dire ?

Bonsoir Aleksandr et bienvenue officiellement parmi nous !

Avec Pamina, nous avons lu ta fiche avec attention. On voit tout de suite qu'elle est soignée, et qu'elle est le fruit d'une documentation sérieuse. Cependant, j'aurais quelques remarques quant à la construction même du personnage et son intégration dans le contexte.

En fait, je vais poser une question qui est peut-être un peu gênante mais, concrètement, quel est l'intérêt de jouer un membre de l'Okhrana à Paris ? Qu'est ce que Nekrassov fabrique là ? Les russes ont, j'en suis sûre, pas mal de problèmes à régler chez eux, et je ne vois pas pourquoi ils enverraient quelqu'un en France ... Par ailleurs, l'Okhrana a-t-elle quelque pouvoir à Paris, où d'autres lignes de force existent ? Plus précisément, cette histoire de chantage que tu mets en scène pour présenter ton personnage, à quoi mène-t-elle ?

En outre, je suis gênée par le fait que tu proposes un personnage sans la moindre faiblesse ni la moindre faille. M. Nekrassov est un Mondain parfait, il est beau, il est charmant, il est bien mis, il parle bien ; en plus il est froid, calculateur et intelligent. Cela est bien joli, mais où sont les défauts, les aspérités, où est l'humain derrière cela ? On a l'impression d'avoir affaire à un super héros de la Mondanité, avec sa face sombre quand il en vient à croiser des ennemis. Je pense qu'il serait intéressant d'enrichir le personnage, d'en montrer les failles ? Personne n'est parfait, personne n'est lisse et sans aspérités.

Je rappelle par ailleurs que le type de personnage "classe mais sombre" fait l'objet d'une restriction : c'est écrit dans les annonces et sur la Page d'accueil. Tu comprendras qu'on ne peut pas avoir un monde rempli de beaux jeunes hommes aux intentions bizarres. ^^

Dans l'ordre du détail, je note juste que tu as un emploi très moderne du mot "commercial" dans cette phrase :

Citation :: Qu’importe, l’honneur était sauf : on mangeait après tout du caviar, et pas cette horreur commerciale pêchée dans la Gironde par des fripons indignes de prétendre au métier de « pêcheurs ».

Je me demande aussi le pourquoi du surnom du personnage ? Pourquoi "Fantôme" ? Qu'est-ce qui a fait qu'on l'a surnommé comme ça ? Ca rajoute peut-être un peu trop au côté "sombre" du personnage, peut-être ?

Pour conclure, je dirai que l'idée de base du personnage peut être très intéressante et bien s'intégrer dans l'intrigue. De plus, tu décris très bien le milieu mondain, c'est sûr. Cependant, pour que ce personnage prenne son sens, il me semble qu'il faut expliciter un peu plus (en caché si besoin) les raisons de sa présence à Paris et, surtout, dérigidifier un peu cette figure parfaite, plus proche du super-héros ou de l'agent-secret James-Bondien que du réel homme du monde.

A côté de cela, chose qui n'est pas sans importance, je te recommanderai de relire le règlement. Le petit piège qui s'y cache semble t'avoir échappé. J'ai aussi décelé quelques fautes, notamment des confusions é/erx)

Invité

J'ai révisé la description selon vos souhaits, mon bon maître (enfin, ma bonne maîtresse serait plus adéquat). L'explication du surnom est contenue dans la partie adéquate. Wink

Pierrot Lunaire a écrit:: En fait, je vais poser une question qui est peut-être un peu gênante mais, concrètement, quel est l'intérêt de jouer un membre de l'Okhrana à Paris ? Qu'est ce que Nekrassov fabrique là ? Les russes ont, j'en suis sûre, pas mal de problèmes à régler chez eux, et je ne vois pas pourquoi ils enverraient quelqu'un en France ... Par ailleurs, l'Okhrana a-t-elle quelque pouvoir à Paris, où d'autres lignes de force existent ? Plus précisément, cette histoire de chantage que tu mets en scène pour présenter ton personnage, à quoi mène-t-elle ?

Pour faire de façon synthétique, Paris est l'un des plus grands rassemblements d'émigrés russes, pour trois raisons :

C'est une démocratie.
L'intelligentsia russe parle bien français, car c'est la langue officielle de la Cour impériale.
Il y a une alliance franco-russe depuis 1892 (cela facilite les passages d'immigrants, ainsi).

Les immigrés de l'Empire russe (en ce qui concerne la France, les Slaves orthodoxes et les Polonais) sont donc nombreux en France et forment un vivier d'opposants à l'extérieur de l'Empire russe - plusieurs opposants fameux y vivront, et plusieurs organisations auront d'importantes cellules dans la capitale. La présence de l'Okhrana à Paris, très importante (avec notamment, de 1885 à 1902, Piotr Ivanovitch Ratchkovski, le chef de l'Okhrana lui-même !), servait donc à :

Infiltrer les organisations ennemies via des agents provocateurs ou des agents doubles (ce qu'est Viktor Ilitch par exemple...).
Limiter - et si possible - prévenir leurs actions contre les intérêts russes.
Gêner - voir assassiner - certains responsables exilés jugés dangereux.
Produire des faux à destination de la Russie (parmi lesquels on trouvera plus tard les fameux Protocoles des Sages de Sion...).

À cela, on rajoutera des relations plus qu'incestueuses entre l'Okhrana parisienne, la diplomatie russe, les hommes politiques français et le monde financier afin de permettre via de complexes systèmes un système d'emprunts allant en partie dans les poches des organisateurs.
Enfin, pas mal de nobles et religieux russes ultra-conservateurs en disgrâce après la mort d'Alexandre III sont installés à Paris et réunissent des fonds pour la "bonne cause". Inversement, inquiet de l'influence des francs-maçons enjuivés laïcards socialistes anarchistes (rayez les mentions inutiles selon le personnage historique pris), ils ont parfois financés certains hommes politiques français conservateurs.

Quant à Viktor Ilitch, je pensais le réutiliser plus tard, dans un cadre concerté avec le jeu.

En fait, en lisant ta réponse, je me rends compte que j'avais mal formulé ma question, mea culpa ! En fait, je m'attendais moins à un exposé historique qu'aux raisons pour lesquelles, en RP, tu souhaites jouer un membre de l'Okhrana. Pourquoi je tiens à cette question ? Parce qu'en jeu, tu ne croiseras pas ou très peu de russes, peu voire aucun financiers, hommes de pouvoir, etc. Alors qu'est-ce que ça va apporter au niveau du RP ? Quelle différence cela fera concrètement entre jouer un membre de cette section ou jouer un mondain russe loyal envers le tsar ?

On en arrive par là au côté "obscur" du personnage et c'est là peut-être que réside le point d'achoppement. En vérité, l'obscurité de ton personnage, sa pratique de la torture - plus mise en avant dans la CB il est vrai - , sa façon d'appréhender la relation sociale me gênent. Mets-toi à ma place un instant : comment savoir si ce n'est pas ce que tu vas rechercher en RP (décrire des actions violentes contre des PNJs, instaurer un rapport de force avec d'autres joueurs) ? Plus généralement, si tu me dis que tu ne vas pas en abuser dans le jeu, pourquoi avoir créé un personnage aussi conditionné par ces aspects-là ?

Je ne cherche pas à édulcorer le monde, tel qu'il est et tel qu'il était ; je ne veux pas dire non plus, évidemment, que personne n'a ses faces d'ombre, mais pour en revenir à ce que je soulignais lors de mon précédent message, j'ai l'impression que tu construis un peu trop un personnage de "méchant" par excellence.

En ce sens, les défauts que tu lui as rajoutés, s'ils sont intéressants et témoignent de ton effort d'humanisation du personnage, restent malgré tout dans cette optique. Par exemple, en rendant plus problématique son rapport avec les femmes, tu rajoutes possiblement du rapport de force. Au fond, Pamina t'en a touché un mot sur la CB je crois, mais j'ai l'impression qu'en lui rajoutant ces traits de caractère, tu as cherché à l'aviliret non à l'humaniser, ce qui n'est pas la même chose. Avilir implique un jugement moral opéré sur le personnage ; humaniser à mon sens relève plus de la simple constatation de traits de la vie de tous les jours et de faiblesses réelles.

Au fond, pour être sincère avec toi, je ne sais comment exprimer ma gêne face à une fiche qui est bien pensée, bien écrite, bien documentée, mais qui pose un personnage foncièrement en décalage avec l'esprit du jeu tel qu'il a commencé à se construire. Je ne veux évidemment pas te demander de changer la base de ton personnage et je n'ai pas à le faire mais dans l'ordre actuel des choses, il est comme "en dehors" du monde proposé. Pire : il constitue un risque, car il est porteur d'un principe négatif, "nuisible" pour les autres personnages. Dans un monde déjà saturé de rapports de force (sociaux, idéologiques, etc.), je trouve que c'est trop en rajouter. J'ajouterai que tu proposes un concept qui demandera un suivi monstre en modération RP (or Pamina et moi sommes de bonne volonté, mais nous ne sommes aussi que deux), alors que les possibilités de personnages, de situations et de jeu sont déjà nombreuses, et loin d'être toutes exploitées.

J'espère que tu me pardonneras ce long ergotage au sujet d'Aleksandr. J'estime que c'est le genre de questions qu'il faut poser au nom de la fiche, et je préfère que l'on me considère comme trop regardante plutôt que de valider rapidement et de laisser passer des situations problématiques.

A bonne entendeur !

Invité

Je comprends tout à fait les problèmes qu'Aleksandr posent à toi et à Pamina, de par ses manières douteuses et ses considérations. En fait, je concevais Aleksandr dans le but de fréquenter à la fois des milieux interlopes, d'enquêter à côté de la loi et de fréquenter le beau monde... En gros, répondre à trois enjeux que je jugeais - et juge encore - important.

Simplement, ces problèmes risquent, même après de lourdes modifications sur la fiche d'Aleksandr, de persister à mon humble avis. Même en "adoucissant" le portrait, j'ai quelques doutes sur la résolution de ces problèmes.

Donc, je tente ou je ne tente pas ?

Il est vrai que cumuler ces trois sphères nous semble beaucoup (surtout que l'une rentre plus ou moins dans le cas des restrictions "mondains / monde du crime") ... Après, le choix ne nous revient pas : c'est plutôt à toi de nous dire si tu veux tenter le coup, ou si tu préfères renoncer, non ?

Invité

Bon.

Je pense que, vu mon manque de temps pour l'instant, il serait mieux de classer quelque part cette fiche et de me supprimer. Je pense que je ne serai pas à nouveau libre avant février.

Désolé, et merci encore pour avoir commenté la fiche. ^^"

C'est nous qui te remercions d'avoir bien voulu prendre ces remarques en considération : ce n'est pas si simple, mine de rien ! C'est dommage de devoir partir ... Mais tous les cas, nous espérons te voir revenir vite en février. Wink

Courage pour ce que tu as à faire d'ici là !

Je laisse quelques jours de flottement avant la suppression de ton compte afin que tu puisses régler tes affaires, prendre des contacts si nécessaires, ou même me répondre.

A bientôt, ici ou sur l'Enae ! :)