Registre des habitants
de la Ville de Paris
Quelques informations factuelles :
• Nom & Prénoms : Eugène Albert Leguerec (Surnom : « Berger Allemand »)
• Âge: 47 ans (31.10.1848)
• Origine sociale : Modeste. Fils d’un soldat d’origine Bretonne et…d’une Prussienne. Elevé à Paris depuis sa plus tendre enfance, Eugène réussit, par son travail acharné et sa connaissance des dialectes, codes et réseaux des bas-fonds Parisiens, à gravir peu à peu les échelons. Oh, bien entendu, il est toujours méprisé par les grands de ce monde (tantôt comme « crève-la-faim » de Breton, plus souvent comme « fils de chienne Prussienne » depuis la guerre de ‘70), mais la crainte qu’il leur inspire les empêche de le critiquer trop ouvertement.
• Métier, occupation : Policier, chef de Brigade.
• Ambitions de votre personnage : Eugène n’a qu’une ambition : faire régner l’ordre. Pour lui, la fin justifie les moyens, et il ne recule devant rien pour trouver ce qu’il cherche, et même si il doit pour cela fouiller dans le « linge sale » de la classe dirigeante. Pour Eugène, son travail, c’est toute sa vie, et il ne supporte pas l’inaction. Souvent critiqué pour s’être jeté dans la gueule du loup, Eugène n’a pas l’intention de changer ses méthodes. Une fois qu’il a « flairé » une piste, rien ni personne ne peut se mettre entre lui et sa proie, ce qui lui a finalement amené (derrière son dos, bien sûr) le surnom de « Berger Allemand ».
• Milieu fréquenté : En tant que policier, Eugène fréquente tous les milieu. Maître en déguisement, il est capable de se fondre dans la plèbe afin d’y obtenir les informations qu’il souhaite. On le voit également fréquenter la haute société lors de ses enquêtes, et même si sa conduite trop directe et souvent un peu bourrue a tendance à détonner, cela ne le dérange pas plus que cela. Dans la bonne société, sa présence n’est guère appréciée, car le policier y est vu comme un impossible « fouille-merde » qui a déjà dévoilé plus d’un scandale. Pourtant, il est suffisamment craint pour ne jamais avoir été critiqué ouvertement.
• Points de Mondanité : 250 – le juste milieu. Eugène est connu dans quasiment tous les salons, et son rôle de policier lui ouvre bien des portes. Par contre, le fait de pouvoir entrer partout ne veut pas dire que sa présence soit particulièrement apprécie…bien au contraire. Néanmoins, sa réputation le protège des attaques directes de la haute société.
• Points d'Infamie : 400. Avant de devenir policier, Eugène a longtemps connu « l’autre côté » de la loi : voleur, bagarreur, duelliste notoire et déserteur, on raconte qu’il a passé plus de 8 ans de sa vie en prison. C’est, entre autre, sa connaissance du milieu qui lui permet de se fondre dans une foule et d’aller à la pêche aux informations sans être reconnu.
Tout esprit profond s'avance masqué
Description physique & psychologique :
Malgré la quarantaine passée, Eugène est toujours un colosse : massif et musculeux, il bénéficie d’une excellente condition physique et peut se vanter d’être un escrimeur hors pair. Lorsqu’il se tient droit, il dépasse le mètre quatre-vingt, bien qu’il sache donner l’impression d’être plus petit, voir bossu, lorsqu’il se déguise en mendiant pour l’une de ses enquêtes. Nombre de personnes qu’il a interrogé racontent que son regard bleu semblait les transpercer de part en part. Eugène n’est pas beau – loin de là – mais dégage une présence et une autorité naturelle qui lui amène un certain respect de la part des personnes qu’il fréquente. Toujours habillé de sombre, Eugène a la réputation d’être un oiseau de malheur lorsque sa haute silhouette apparait quelque part.
Eugène est un acharné, qui ne recule devant aucune tête célèbre et couronnée. Il vit pour son travail et ne connait aucun répit, et il n’hésite pas à demander cette même rigueur aux personnes avec lesquelles il travaille. Craint et respecté par les jeunes recrues, Eugène évalue les gens non pas à leur fortune, mais à leur mérite. Il n’a accordé sa confiance qu’à une poignée de personnes, issues des milieux les plus différents.
Malgré sa réputation de policier acharné, il montre une certaine compréhension face à des petits larcins, comme le vol de nourriture ou le petit trafic. Face à une classe sociale de plus en plus riche et une classe populaire de plus en plus pauvre, Eugène estime que des petits vols commis par nécessité ne méritent pas qu’un pauvre bougre se retrouve en prison. Lui, ce qui l’intéresse, ce sont les grosses affaires, et plus il peut faire tomber de têtes influentes, mieux il se porte. De par son origine modeste et le sang Prussien qui coule de ses veines, Eugène déteste la plupart des gens de « la haute » au moins autant qu’il est détesté. Il se fera un plaisir de venir « chercher la petite bête » durant un bal, une soirée ou durant un autre évènement mondain. Malgré les réprimandes du chef de la police, Eugène se moque du scandale et, se sachant trop utile pour être viré, il n’hésite pas à en profiter.
Au fil de ses enquêtes, Eugène a souvent fait preuve d’une capacité d’adaptation remarquable, réglant ses affaires tantôt à grand coup de poing, tantôt en faisant appel aux méthodes d’enquête les plus récentes et aux analyses les plus pointues.
Entre deux enquêtes, Eugène s’accorde quelques péchés mignons : il est amateur de bonne cuisine, de pêche à la ligne et de la musique de Beethoven. Bien qu'il ne lise pas l'Anglais et ne le parle que très mal (sa seconde langue matérnelle étant l'Allemand), Eugène est un "fan" inconditionnel de Conan Doyle et de son détective "Sherlock Holmes". Il peut se venter de posséder
Une Étude en Rouge en première édition - cadeau d'un de ses homologues Anglais.
Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose.
Texte d'introduction au personnage ou Test RP :
Dans le fond de son fiacre, Eugène était proche de l’implosion. Le bleu en face de lui, un gamin d’à peine vingt ans que le chef de la Sûreté lui avait collé comme assistant, semblait sentir le danger et gardait un silence de circonstances. En ce moment précis, Eugène aurait donné cher pour être en possession de l’un de ces fameuses automobiles, qui lui aurait sans doute permis d’avancer beaucoup plus vite que ce maudit canasson harnaché devant son fiacre. Excédé, Eugène sortit la tête par la fenêtre et héla le conducteur :
« Allez, parbleu, du nerf ! Ou je vous promets que je vous fais coller au trou pour une quinzaine…pour entrave à enquête policière ! »Comble de malchance, Eugène s’était trouvé à l’autre bout de la ville lorsque la nouvelle de l’attentat l’avait atteint, et il n’avait eu d’autre choix que de héler la première voiture qui c’était présentée, au grand dam d’une bonne bourgeoise couverte de fourrures à qui il avait dû faire clairement comprendre qu’elle allait devoir attendre.
Face à la menace du policier, le conducteur blêmit et fait claquer son fouet.
Enfin, après ce qui lui semblait une éternité, le fiacre s’immobilisa devant l’Opéra. Lorsqu’Eugène descendit, une forte odeur de fumée le saisit à la gorge. Derrière lui, il entendit le bleu se mettre à tousser. Autour de lui, la panique était à son comble, et un grand nombre de personnes désorientées ou simplement curieuses se massaient de part et d’autre de la rue. Le policier fit rapidement le point : la première chose était de vider immédiatement l’Opéra, retenir les témoins et évacuer les blessés. Ensuite, il fallait éviter que cette foule curieuse ou – pire – cette bande de fouilles-merde de journalistes ne mette SA scène du crime sans dessus-dessous et piétinent les rares indices que l’on pourrait encore trouver après une telle explosion. Il était temps de réagir.
« Laissez passer, POLICE ! Laissez-passer, j’ai dit ! », tonna le policier en fendant la foule comme Moïse la mer rouge, son bleu toujours sur les talons. Il arriva ainsi jusque sur le parvis de l’Opéra mais, juste au moment où il allait entrer, un homme d’une cinquantaine d’année, les cheveux grisonnant en bataille et le nœud papillon de travers, lui fit face. Sa mine déconfite s’intensifia encore à la vue du policier tristement connu.
« Commissaire Leguerec, je ne pense pas que… », commença le directeur du théâtre en épongeant la sueur qui lui coulait le long de la tempe.
« Monsieur, merci de faire immédiatement vider les lieux, de donner à Monsieur Traclette derrière moi la liste COMPLETE des témoins et de me laisser faire mon travail. »Le visage du directeur de théâtre trahissait ses émotions, hésitant entre la colère, le rire nerveux et le désespoir total. Décidément, ce n’était pas sa journée…d’abord, cet attentat dans son théâtre puis, comble de la malchance, voilà que le "Berger Allemand" était venu flairer par ici...
« Entendu, entendu », hoqueta finalement le directeur,
« mais puis-je demander à M. le Commissaire de traiter ces messieurs-dames avec le ménagement qui s’imp… »Le directeur poussa un lourd soupir, car la haute silhouette du policier avait déjà disparu à l’intérieur.
Theatrum Mundi
Pour terminer ...
• Pseudonyme : Kate
• Âge : 20….quelque chose. Oh, et puis zut : 28 (mamie en titre du forum...)
• D'où nous venez-vous ? D’un forum partenaire
• Avez-vous lu le règlement ? Oui
• Quelque chose à nous dire ? Non…à part que c’est chouette d’avoir enfin trouvé un forum 19ème.