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| Anne-Marie Forestier, salonnière | |
| Anne-Marie ForestierCrème aux champignons
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| Sujet: Anne-Marie Forestier, salonnière Mer 12 Oct - 8:18 | |
| Registre des habitants de la Ville de Paris
Quelques informations factuelles : • Nom & Prénoms :Anne-Marie Forestier, plus connue sous le surnom de La Forestière, même si personne ne s'adresse réellement à elle de cette façon. • Âge & Date de naissance : 21 juillet 1860 • Origine sociale : Bourgeoise très fortunée, mariée à un homme discret, Jean-Baptiste Forestier, haut fonctionnaire ; mère de 3 garçons, Charles, Philippe et Édouard. • Métier, occupation : Salonnière • Ambitions de votre personnage : Anne-Marie, comme toute bonne bourgeoise très fortunée aime se faire remarquer et être invitée aux plus belles réceptions parisiennes. Détenant elle-même son propre salon depuis quelques années, elle n’hésite pas à étendre encore et encore sa popularité. Son plus grand espoir est d’y voir venir tous les plus grands de ce monde, non seulement les Parisiens mais pourquoi pas aussi des étrangers. Sa réputation ne peut-elle pas après tout franchir les frontières et amener les meilleurs de leur belle époque ? Elle rêve ainsi de faire entrer dans son cercle ces nouveaux artistes qui font grande polémique et qui l'enchantent plus que tout. •Milieu fréquenté : Cénacle de la Forestière • Points de Mondanité : 400, elle est a priori la plus réputée de son propre cercle.
• Points d'Infamie : 50, certains de ces ennemis tentent régulièrement de la mêler à des situations douteuses et très mal vues. Cependant, c'est avec grâce qu'elle déjoue délicieusement ces rumeurs. Seuls ceux qui sont le plus proches d’elle peuvent avoir remarqué qu’elle a en effet quelques liens avec les milieux les moins fréquentables. Évidemment, on ne parle pas ici de pouilleux qui grouillent dans les rues de la grande ville, mais de criminels raffinés ou d'avocats du diable, toujours utiles dans son carnet d’adresse.
Tout esprit profond s'avance masqué
Description physique & psychologique : La Forestière, un nom qui en fait baver plus d’un. Cette femme veut donner de son personnage l’image parfaite : tâche des plus difficiles et travail à plein temps. Car en effet, Anne-marie n’est pas d’une beauté exceptionnelle. Plutôt grande, un visage aux traits fins mais vieillissant, des yeux clairs virant trop souvent aux gris, elle se sert sans honte de sa richesse pour paraitre magnifique. Ainsi, elle semble souvent bien moins âgée qu’elle ne l’est, volant la vedette avec mesquinerie aux plus jeunes. Elle ne passe jamais inaperçue, toujours habillée richement et à la mode, parée de bijoux éclatants et de coiffures élaborées. Elle semble rayonner à chacune de ses apparitions, coupant le souffle et amenant le silence sur son passage. Aimant se donner en spectacle, elle porte toujours des talons de façon à être encore plus grande et à dépasser une partie des hommes, dont son cher mari avec qui elle se montre avec plaisir lors de ses diverses soirées. Nombre d’hommes se battraient pour être à la place de ce dernier. Non qu’ils aimeraient partager avec la salonnière chaque moment de leur vie, Anne-Marie semble assez sévère et difficile à vivre, mais jamais ne leur sera accorder pareil moment de gloire avec une autre femme. Mais, au grand jamais on ne la surprendra avec un autre, car elle respecte les plus grands principes moraux et religieux de la société. Cela ne signifie pas qu’elle ne fréquente aucun autre homme, ni qu’elle aime son mari d’un amour aveugle et unique, mais sa réputation est sa priorité. De plus, son mari est bien trop important pour son train de vie et suffisamment docile pour risquer de le perdre. Mais bien peu nombreux sont ceux qui savent ce qu’elle pense réellement de son mari, des gens qui l’entourent ou de la société en général.
Ainsi, en société, Anne-Marie fait attention à chacun de ses gestes et à chacune de ses paroles. Se mouvant avec grâce, faisant claquer ses talons et danser ses robes avec volupté, elle parcourt chaque jour les salles de son salon. Elle salue avec un sourire arrogant chacun de ses invités dont elle connait les noms, prénoms, informations personnelles et pour la plupart, une petite anecdote qu’ils n’aimeraient pas voir dévoilée en public. Malgré toutes ces précautions, ou plutôt à cause d’elles, on se méfie parfois et on dit qu’elle est sans cœur, mais cela n’importe finalement que peu car son influence suffit généralement à faire taire les jaloux et les mauvaises langues. Ces derniers ne veulent pas risquer de se faire soudainement éjecter de son cercle, ce qui signifierait par la même occasion perdre une partie de leur crédibilité et importance dans la société.
En privé, La Forestière est tout aussi exigeante. Que ce soit avec son mari qu’elle apprécie beaucoup malgré tout et avec qui elle entretient une relative complicité, tant qu’il ne la contredit pas, ou bien avec ses trois fils. Ces derniers âgés de 14 ans, 11 ans et 9 ans portent à leur mère le respect qui lui est du. Étant tous les 3 en pension, Anne-Marie porte une attention très particulière à les voir dès que possible et tente de ne rater aucune invitation à leur école, non pas par amour pour ses enfants, mais pour le plaisir de s’afficher fièrement avec sa progéniture préparant un avenir tout aussi glorieux pour leur famille.
Elle garde une même ligne de conduite tout aussi rigoureuse avec ses domestiques. Elle attend d’eux obéissance et respect. Cependant, elle estime le leur rendre très bien avec un salaire un peu plus haut que la moyenne, même s’il reste extrêmement bas, proportionnellement à ce qu’elle dépense par semaine. Seules deux personnes dans toute sa maisonnée dérogent à ces règles, dans les limites du raisonnable, et ont droit à une toute autre attention. Sa dame de compagnie, comme elle aime à l’appeler, c'est-à-dire sa servante personnelle, femme à toute faire, nommée Aliénore. Elle la traite parfois comme la fille qu’elle n’a jamais eu, avec beaucoup plus de douceur et de sentiments. Et puis, il y a Marielle, la doyenne et chef des domestiques, la seule qui lui tient tête et qui lui parle comme elle parlerait à une amie ou à sa fille et non comme à sa patronne. Avec le temps et après avoir failli la renvoyer une bonne dizaine de fois, Anne-Marie s’est habituée à cet excès de familiarité et s’est attachée à cette femme rabougrie. Elle est même devenue au fur et à mesure une des seules confidentes de La Forestière. Dans sa relation conjugale, elle reste aussi très retenue et ne dévoile que peu ses pensées. En contrepartie, elle ne pose quasiment aucune question à son mari, se contentant de recevoir de l’argent et une affection certaine de ce dernier qui obéit à la grande partie de ses désirs. Cette situation lui sied à merveille et Jean-Baptiste ne s’en plaint jamais.
Elle entretient enfin avec ses protégés des relations très lunatiques. Elle est parfaitement capable de s'amouracher en une fraction de seconde d’un jeune artiste en pleine ascension, pour le lâcher quelques jours plus tard et faire par la même occasion retomber soudainement toute sa carrière. D'un autre côté, elle n’hésite jamais à mettre les bouchées doubles pour quelqu’un qui la passionne. Savoir la brosser dans le sens du poil, une des plus grandes qualités et fierté de ceux qui veulent rester parmi ses fidèles. Encore faut-il savoir quel est son sens du poil car lorsqu’il s’agit d’art, elle n’est pas aussi catégorique que dans son train de vie quotidien. Elle est même très excentrique. En effet, son mode de vie parfaitement exemplaire contraste fortement avec son attrait pour un nouvel art très particulier, dit moderne, qui est loin de satisfaire la majorité. Et c’est qu’elle en parle de cet art. Elle ne manque aucune soirée ou manifestation à son sujet et participe régulièrement à des rassemblements avec les grands initiateurs de cet art. Une nouvelle façon très spirituelle et enrichissante d’aborder l'art et la religion, affirme-t-elle avec enthousiasme à ses amis les plus proches. Il s’agit ainsi pour ceux qui veulent la garder dans leur contact de ne pas critique avec trop de véhémence cette "modernité".
Heureusement, bon nombre des membres les plus anciens de son cercle commencent à connaitre ses lubies, savent la comprendre et aller dans son sens. De plus, même si on peut craindre d’être rejeté, ce n’est pas non plus tous les quatre matins qu’elle recrute un nouveau protégé, ni qu’elle en jette un. Et généralement lorsque c'est le cas, ces derniers ne sont jamais réellement surpris car ils ont à un moment ou à un autre commis une erreur qu'elle ne peut accepter. Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose.
Texte d'introduction au personnage ou Test RP : [justify] Le jour tombait lentement sur Paris. Dans le grand hôtel particulier des Forestier, on s’agitait, comme souvent le vendredi soir. On pouvait voir de la rue les nombreuses lumières étincelantes de la maison, tandis que les talons de la Forestières claquait sur les parquets vernis.
_ Jean-Baptiste, dépêchez-vous nous allons être en retard, criait la voix autoritaire de la Forestière.
Être en retard, une expression bien improbable venant de la bouche de cette dernière. En effet, elle prévoyait souvent d’arriver plus d’une heure et demi à l’avance pour le moindre spectacle. Ce retard signifiait ainsi qu’elle n’arriverait qu’une heure plus tôt, quelle catastrophe ! Elle avait aujourd’hui revêtu la nouvelle robe qu’elle était allée acheter cet après-midi même avec sa jolie Aliénor. Plus précisément, elle l’avait fait taillée et choisi les tissus des semaines auparavant, mais ce que les artisans pouvaient être lent parfois ! Munie d’un manteau de fourrure, une de ses dernières trouvailles, et d’une robe de soie d’un bleu chatoyant, une couleur qu’elle n’avait encore jamais aperçu sur quelqu’un dans les rues de Paris, elle était prête à rejoindre la crème de la société au dernier spectacle à la mode. Elle tapait du pied dans le hall d’entrée attendant que son mari la rejoigne. Il apparut bientôt dans son beau costume de couleur sombre et son chapeau haut de forme à la main. Marielle et les 3 fils Forestier le suivait de près. Anne-Marie leur adressa un sourire ravi. Cérémonieusement, ils s’avancèrent afin que leur mère pose un baiser rapide sur leur joue, laissant par la même occasion une jolie marque de rouge à lèvre. Le petit dernier ne perdit pas une seconde pour s'essuyer la joue en faisant un grimace. Marielle le ramena vers elle en lui ébouriffant les cheveux. Anne-Marie s’était faite au caractère plus rebelle du petit dernier qui finalement l’amusait beaucoup même si elle n’en montrait rien. Elle dit alors aux trois garçons avec un regard autoritaire :
_ Soyez sages pendant notre absence. Marielle sait ce qu’il faut faire en cas de désobéissance.
Cette dernière lui adressa un clin d’œil discret pour confirmer sa déclaration. Les trois petits avaient maintenant l’habitude quand ils rentraient pour les vacances que leur parents sortent souvent, mais un avertissement de plus n’était jamais de trop. La Forestière jeta un rapide coup d’œil à la porte donnant sur le salon, cherchant Aliénor. Un peu agacée, elle se résigna à partir. Son mari la précéda et ne perdit pas une seconde pour lui ouvrir la porte tandis qu’elle enfilait son manteau. La voiture les attendait devant l’entrée. Anne-Marie marcha d’un pas rapide mais sûr vers celle-ci, tandis que le cocher austère lui tenait la portière. Ses trois fils et Marielle s’empressèrent de sortir à leur tour, se mettant sur le pas de la porte pour les voir partir. Faisant un immense effort pour ne pas se chamailler pour avoir la meilleure place sur le palier, les 3 fils saluèrent leurs parents avec de grands gestes. Marielle tenait quant à elle les épaules du dernier en souriant. Anne-Marie se retourna une dernière fois. Son mari s’installait à son tour lorsque surgit sans prévenir Aliénor. Elle courut vers eux, manquant de s’emmêler les pieds dans sa robe. Elle tenait à la main un chapeau finement décoré de la même couleur que la robe de la Forestière. Elle s’approcha de la voiture et tendit le chapeau à sa patronne. Essoufflée, elle murmura un rapide « Passez une bonne soirée » et lui adressa un sourire enchantée. Anne-Marie saisit le chapeau en remerciant la jeune fille. Lui prenant les mains avec douceur, elle ajouta en chuchotant :
_ Un jour, je vous y emmènerai dans un de ces théâtres parisiens.
La jeune fille acquiesça sans un mot. Ce n’était bien sûr pas la première fois que la belle dame lui disait une telle chose, mais elle le ferait un jour, se promit-elle une fois de plus. Elle sortit un petit miroir de son sac et ajusta élégamment son chapeau, glissant minutieusement une barrette dans son chignon. Elle se tourna alors vers son mari et avant même qu’elle n’ouvre la bouche, il lui dit de sa voix grave mais posée :
_ Vous êtes parfaite, Annie, comme toujours.
La belle Forestière lui adressa un sourire satisfait. Il était le seul au monde à avoir ce privilège de pouvoir l’appeler Annie, même si parfois, Marielle aussi s’appropriait ce droit. Elle posa alors avec affection sa main gantée sur le genou de son mari en disant :
_ Quel joie de vous avoir auprès de moi.
Cette phrase était très sincère bien que dénuée d’amour. Sans perdre une seconde, elle ajouta au chauffeur.
_ Qu’attendez-vous donc pour partir ?
C’est ainsi qu’après un voyage non dépourvu d’embuches, ils arrivèrent devant le théâtre où se jouait ce soir-là la première d’une de ces nouvelles pièces en grande vogue. Après s’être garé devant les marches d’entrée, Anne-Marie attendit que son mari vienne la délivrer. Avec soin, elle sortit de la voiture. Son mari lui tendit alors le bras et ils marchèrent vers le théâtre. Les gens déjà sur les lieux avaient fait grand silence, le regard tourné vers les nouveaux arrivants. Montant les marches avec élégance, le couple prenait le temps de serrer la main à tous ceux qu’ils croisaient. Anne-Marie ne perdait pas une seule occasion de prendre des nouvelles de ceux qu’elles connaissaient, occasion de plus de se faire remarquer.
_ Madame Lefebvre, comment allez-vous ? Et votre fils, est-il rentré de mission ?
_ Monsieur Fournier, j’espère que votre femme se porte mieux…
Et c’est ainsi qu’allait Madame Forestier jusqu’aux portes du théâtre. Là, elle se séparait de son mari qui allait joyeusement rejoindre les hommes, tandis que les ragots continuaient du côté de ces dames. Et elle ne manquait aucune rumeur, aucun lieu à la mode n’échappait à son ouïe fine. Bientôt, le début du spectacle approchait et elle rejoignait sa place près de son mari. Il avait régulièrement cette expression amusée qui lui disait, « j’ai des choses intéressantes à vous raconter ». Elle affichait à nouveau cet air suffisant. A la fin, elle laissait à nouveau son mari pour aller rejoindre les loges, où sans vergogne, elle dépassait toutes ces femmes de basse-cour, sans fortune ni grâce qui attendait la sortie des artistes, cadeau à la main. Là, elle prenait tout son temps pour féliciter ses protégés ou futurs protégés. Encore une fois, on se taisait sur son passage et les artistes retenaient à chaque fois leur souffle. Ils ne voulaient en aucun cas manquer une occasion de se faire remarquer par la célèbre salonnière, tremplin de leur carrière et popularité.
Notons que Madame Forestier n’a pas assisté à la représentation donnée à la place de l’Opéra, le 6 février 1896. Évidemment, elle n’aurait pas volontairement raté l’occasion de se montrer une fois de plus en public, mais il est parfois bien difficile de rallier plusieurs soirées et occupations lorsqu’on est si demandée. Ainsi, elle évita de justesse la catastrophe qui frappa ce jour-là. Bien entendu, elle se félicita une fois de plus d’être née sous une si bonne étoile et rattrapa rapidement son retard sur les évènements en se mettant au courant des derniers ragots à ce sujet. Tenant un cercle assez vaste, comptant un grand nombre de personnes ayant vu ou entendu parler de l’explosion, elle est à même de connaitre des informations très précises sur ces évènements. Elle joue aussi de son influence pour en connaitre davantage. Ce qu’elle fait de ces informations, c’est une autre histoire. En tout cas, chaque nouvelle donnée est soigneusement rangée dans un coin de son esprit. Elle sait que cela jouera sûrement bientôt en sa faveur et que cela lui servira à mettre quelques uns de plus de son côté.Theatrum Mundi
Pour terminer ... • Pseudonyme : Lazuly ou Aurélie dans la vraie vie • Âge : 22 ans • D'où nous venez-vous ? Du forum partenaire "Prophétie Nordique" • Quelque chose à nous dire ? J’espère que ce forum va bientôt "conquir" le monde parce que le thème et le design sont vraiment géniaux !
Dernière édition par Anne-Marie Forestier le Lun 17 Oct - 0:28, édité 6 fois |
| | | Pierrot LunaireLa bouche clownesque ensorcèle comme un singulier géranium
Messages : 2896
| Sujet: Re: Anne-Marie Forestier, salonnière Mer 12 Oct - 13:22 | |
| Bonjour, chère Anne-Marie/Lazuly ! (ou plutôt bonsoir, en cette heure tardive) Je t'envoie cette petite réponse avant d'aller dormir pour te souhaiter la bienvenue parmi nous, tout d'abord, et pour t'informer que nous avons bien lu ta fiche. Je m'en occuperai demain ou après-demain au plus tard (mais promis, je vais essayer de faire vite). Si cela peut te rassurer, le fait que tu aies inventé une petite famille autour du personnage ne pose pas problème, au contraire ! A côté de cela, il y aura quelques éléments de détail à affiner (d'un point de vue historique notamment), je te développe ça dès que je peux. :) N'hésite pas à aller te présenter dans le sujet d'accueil des nouveaux venus et/ou discuter un peu avec nous en attendant. |
| | | Pierrot LunaireLa bouche clownesque ensorcèle comme un singulier géranium
Messages : 2896
| Sujet: Re: Anne-Marie Forestier, salonnière Jeu 13 Oct - 8:19 | |
| Et me revoilà ! Alors c'est une fiche qui dénote beaucoup de potentiel, je trouve. Cependant, il y aurait quelques petites modifications à faire pour qu'elle soit encore mieux - tu comprendras sans doute que l'on pinaille un peu pour un personnage de l'importance de la Forestière ! Je vais procéder thématiquement : Langue :J'ai décelé pas mal de fautes à la lecture et quelques lourdeurs/ruptures de construction. Peut-être qu'une petite relecture en plus permettrait de peaufiner le texte ? Pour te guider un peu, j'ai notamment repéré un "jète" pour "jette" et des confusions é/er. Pour les lourdeurs de phrases, ce sont surtout des superpositions à grands renforts de virgule, au détriment parfois de la syntaxe : dans le doute, le plus simple est sans doute d'épurer en faisant des phrases plus courtes, de séparer les idées par un point ou point virgule plutôt qu'une virgule. C'est plus simple de te suivre, ainsi. ^^ D'un point de vue historique :Je trouve que globalement, tu as su saisir l'esprit de l'époque, et c'est très important ! Il y a cependant quelques détails qui sont un peu trop d'aujourd'hui ; et ils ressortent d'autant plus que tu t'en es bien sortie à la base. Je te les énumère de façon (je l'espère !) exhaustive, que tu puisses corriger : - Les talons hauts : les talons existent, c'est certain, mais ils sont rarement très hauts, et surtout, les talons aiguille sont une invention plus récente que ça. Il faut donc enlever cette mention - même si les talons peuvent tout de même claquer sur le sol.
- La relation mère-enfant : tu as pensé à mettre les enfants en pension, ce qui est très conforme à l'époque. En revanche, nous sommes encore dans un temps où les mères n'ont pour ainsi dire pas de relation intime avec leurs enfants : ils sont confiés à une nourrice en bas âge, à des gouvernantes ensuite, et les parents s'en préoccupent peu. Il n'est pas exclu qu'une femme aime ses enfants, bien entendu, mais il est impossible qu'Anne-Marie veuille voir sa progéniture '"pour conserver une relation mère-fils", vu que ce concept n'existait pas.
- Le fonctionnement de la pension des enfants : plus généralement, je ne pense pas qu'un enfant en pension puisse voir ses parents à tout moment. Il y a des heures de visite définies (un peu comme dans les prisons, en fait xD), genre le dimanche, et en dehors, les enfants sont en autarcie, plus ou moins. Puis nous sommes dans un temps où il est long de se déplacer dans Paris, a fortiori en voiture (je ne parle même pas de la province), alors ce n'est pas le genre de visites que l'on case facilement dans un emploi du temps de mondaine ... Enfin, qu'ils reviennent toutes les semaines me semble peut-être un peu trop fréquent, au vu des délais de l'époque (on y vit selon un temps plus long), mais si la pension est parisienne, à la limite, pourquoi pas !
- Les "coups d'un soir" : tu as bien joué sur le côté respectable de la Dame, mais même en ayant fait cet effort, un élément ou deux la font encore un peu trop libre pour les critères de l'époque. En effet, une dame respectable et mariée ne peut mettre de tenues "affriolantes", et surtout, elle ne pensera jamais en terme de coups d'un soir. Une "aventure", peut-être, mais tromper son mari avec un amant, voire deux, c'est déjà tout un fromage, vu l'éducation qu'ont reçu les demoiselles de bonne famille. Alors on ne peut pas vraiment faire raisonner une bonne bourgeoise en ces termes-là.
Spécificités du personnage :- Le rapport à la mode et à l'avant-garde : Il me semble que c'est un point que tu n'as peut-être pas bien saisi. Est-ce que tu visualises un peu ce que ça donne, les spectacles d'avant-garde, qui se disent artistiques, modernes, à cette époque ? (Je peux te faire un petit topo que tu saches où tu vas, dans tous les cas, c'est à ça que je sers à la base ). Plus généralement, il y a une différence importante entre ce qui est à la mode et ce qui est expérimental-moderne : donc quand la Forestière décide de défendre un artiste, elle va parfois à l'encontre de la mode (et crée par là une mode elle-même ? C'est à voir ) qui est la voix du plus grand nombre et privilégie les spectacles conformistes. Vois-tu ce que je veux dire ?
- Les relations avec la Lambresac : Il est certain que la Forestière et la Lambresac sont amenées à se croiser dans le monde : c'est presque inévitable. En revanche, il me semble difficile qu'Anne-Marie soit admise au salon de la Lambresac. En premier lieu parce qu'elles ont des convictions artistiques et politiques divergentes (la Forestière est républicaine et en faveur de l'avant-garde ; la Lambresac est monarchiste et réactionnaire), il est dangereux de s'inviter mutuellement quand on tient des salons concurrents : c'est le meilleur moyen de s'auto-piquer des invités. En fait, dans l'idée, les deux femmes auraient plus ou moins conclu un pacte de non-agression, mais je crains qu'elles ne puissent se voir l'une chez l'autre. Qu'elles se croisent au spectacle ou chez d'autres personnes est en revanche possible. Elles représentent chacune un monde différent, en fait : la Lambresac est un vestige de l'ancien monde, en train de mourir, alors que la Forestière est un pur produit de la société républicaine de l'époque : elle est la représentante du monde moderne, tenu par des bourgeois plus que par la noblesse, etc. Ça devient presque symbolique, au fond. :p
- Et le mysticisme ? : Comment places-tu le mysticisme de la dame dans tout ça ? Je tenais assez à cet aspect (je peux aussi te faire une petite explication si tu en as besoin) car cela contribue à en faire une originale respectable.
Ceci dit, malgré ces points à revoir, je trouve que tu as globalement bien senti le personnage. :) J'apprécie le fait que tu ne la dises pas parfaite - je t'encourage par ailleurs à développer cette contradiction entre l'aisance du personnage, l'impression qu'il peut donner tout d'abord, et sa réalité physique, moins gracieuse, moins flatteuse ; cela peut donner de très intéressantes situations. Et puis j'avoue que j'aime beaucoup tout le petit monde que tu fais graviter autour d'elle ! C'est d'ailleurs important qu'une Salonnière ait une joueuse avec un esprit d'initiative : nous attendons que tu sois en mesure de gérer les réceptions de la dame en ses salons (même si nous pouvons épauler, bien entendu). Et ton sous-titre m'a fait rire ! Bref, c'est long, j'ai pinaillé sur des points (qui me semblaient importants malgré tout), mais je pars avec une bonne impression. J'espère donc ne pas te décourager ! Dans l'attente de ta réponse, |
| | | Anne-Marie ForestierCrème aux champignons
Messages : 114
| Sujet: Re: Anne-Marie Forestier, salonnière Jeu 13 Oct - 10:43 | |
| Bonsoir et merci pour l'accueil.
C'est un message qui me fait très plaisir car pour être honnête, je ne m'étais pas vraiment rendue compte de toute l'importance de ce personnage lorsque j'ai commencé à écrire la fiche. Je choisi régulièrement des personnages prédéfini sur les forums, car je rentre plus facilement dans l'univers, et généralement, ça fait plaisir à ceux qui l'ont imaginé de voir leur personnage vivre, mais je n’avais pas pris conscience que je deviendrai quasiment un pilier du monde. Mais, j’assume, maintenant que je me suis lancée et je comprends parfaitement toutes les remarques.
J'ai donc commencé les modifications. Pour reprendre les choses dans l'ordre :
_ Je me suis relu une bonne quinzaine de fois avant de poster la fiche mais je suis entièrement d’accord avec ta remarque. Lorsque j’ai lu ma fiche aujourd’hui, je me suis rendu compte qu’en voulant trop l’améliorer, j’ai fait de nombreuses répétitions et des phrases à rallonge ! Je me relirai à nouveau demain pour éradiquer les tournures encore trop lourdes et les erreurs restantes. Mes RP ne sont généralement pas aussi longs.
_ J’ai retiré la partie relation mère/enfant
_ J’ai dit que les enfants étaient en vacances pour le test RP. Ils ne rentrent plus le week-end. J’ai cependant gardé une partie où la Forestière n’hésite pas à se montrer là-bas, même si ce n’est pas si souvent.
_ J’avais longtemps hésité à mettre la partie « coup d’un soir », j’ai donc modifié toute cette partie.
_ Concernant la mode et l’avant-garde : Je connais assez bien ce mouvement pour l’avoir étudié en histoire de l'art l’année dernière. Ce que je saisi un peu moins c’est la relation de la Forestière à ce mouvement. En fait, je n’ai pas très bien compris ta phrase. Tu dis qu’elle va à l’encontre de la mode et qu’elle privilégie les spectacles conformistes, c’est bien ça ? Ça veut dire que son penchant pour l’art avant-gardiste va apparaitre dans sa façon de se vêtir et pas dans les spectacles qu’elle ira voir ? Sinon, question à part, comment les artistes de ce mouvement se qualifiaient-ils à l’époque ? J’ai supposé qu’ils ne se disaient pas avant-gardes.
_ Pour la relation avec Lambresac, je l’ai totalement supprimé de ma fiche. Je ne suis pas du tout penchée la dessus pour le moment, donc pour ne pas dire de bêtise, je n’en parle plus. Je pense qu’en cas de besoin, je le redéfinirai en RP.
_ Pour le mysticisme, c’était un point que je n’ai pas du tout saisi. Cela veut-il dire qu’elle croit avoir un lien particulier avec Dieu ? Comment cela se manifeste-t-il ? Ne suffit-il pas de préciser qu’elle est très croyante et très respectueuse des lois chrétiennes ? Bref, je n’ai pas compris ce que cette partie peut apporter à la Forestière sans la rendre fanatique.
Quoiqu'il en soit, je suis très contente de ton commentaire et j'espère arriver à réaliser tous les changements. |
| | | Pierrot LunaireLa bouche clownesque ensorcèle comme un singulier géranium
Messages : 2896
| Sujet: Re: Anne-Marie Forestier, salonnière Ven 14 Oct - 3:12 | |
| Hop ! Alors pour les modifications, je ne vais pas m'attarder parce que c'est tout bon comme ça. J'aime beaucoup le "faire tourner ses robes avec volupté", la nuance est toute autre par rapport à affriolant, et c'est tellement XIXe siècle. J'en viens à présent aux choses sérieuses : - Citation :
- Concernant la mode et l’avant-garde : Je connais assez bien ce mouvement pour l’avoir étudié en histoire de l'art l’année dernière. Ce que je saisi un peu moins c’est la relation de la Forestière à ce mouvement. En fait, je n’ai pas très bien compris ta phrase. Tu dis qu’elle va à l’encontre de la mode et qu’elle privilégie les spectacles conformistes, c’est bien ça ? Ça veut dire que son penchant pour l’art avant-gardiste va apparaitre dans sa façon de se vêtir et pas dans les spectacles qu’elle ira voir ? Sinon, question à part, comment les artistes de ce mouvement se qualifiaient-ils à l’époque ? J’ai supposé qu’ils ne se disaient pas avant-gardes.
Je me rends compte que je n'ai pas été très claire. En fait, le sens que tu as compris initialement est le bon : la Forestière va bien voir des spectacles avant-gardistes. Si j'ai voulu faire cette remarque, c'est que ne sachant pas que tu avait étudié la chose, je voulais bien préciser la différence qu'il y avait entre ces spectacles, encore beaucoup critiqués, et la "mode" générale, le goût du plus grand nombre. Pour ce qui est des artistes, ils se réclament en général de la "Modernité" , c'est sous ce terme que sont présentés ces spectacles dans les revues d'art de l'époque. - Citation :
- Pour le mysticisme, c’était un point que je n’ai pas du tout saisi. Cela veut-il dire qu’elle croit avoir un lien particulier avec Dieu ? Comment cela se manifeste-t-il ? Ne suffit-il pas de préciser qu’elle est très croyante et très respectueuse des lois chrétiennes ? Bref, je n’ai pas compris ce que cette partie peut apporter à la Forestière sans la rendre fanatique.
En fait, c'est que le mysticisme tel qu'il peut se présenter à la fin du XIXe peut apparaître comme le prolongement de l'intérêt pour l'art symboliste, la vague de l'opéra de Wagner, etc. Dans cette lignée se développe en effet des pratiques d'occultisme, des cercles spirituels et artistiques comme la Rose + Croix fondée par Joséphin Péladan. On est aussi en pleine vague des "esprits", c'est la mode des tables tournantes, ce genre de choses (Victor Hugo s'y est essayé dans sa vieillesse, mais je ne sais pas si c'est un bon exemple ). Au final, plus qu'un rapport déséquilibré à la religion, c'est donc une forme de spiritualité, d'Idéalisme un peu fantaisiste, certes, mais qui n'apparente pas notre dame à une fanatique. Pour te donner une idée, petite citation (tirée de Wikipédia, je n'ai malheureusement pas mes bouquins sous la main à cette heure) de ce que ça pouvait donner : - Citation :
- Il (Joséphin Péladan) organise le premier Salon de la Rose-Croix, du 10 mars au 10 avril, à la galerie Durand-Ruel : « Ce jour, l'Idéal eut son temple et ses chevaliers, et nous, Macchabées du Beau, nous allâmes apporter à Notre-Dame, aux pieds de notre Suzerain Jésus, l'hommage du temple et l'agenouillement des Rose-Croix. » C'est un très grand succès. Soixante artistes y participent, parmi lesquels nombre de peintres et sculpteurs de talent (Hodler, Khnopff, Delville, Schwabe, Bourdelle, etc.) et 20 000 Parisiens dont le Tout-Paris mondain et artistique (Mallarmé, Zola, Verlaine, Gustave Moreau, etc.), viennent le visiter, au son du prélude de Parsifal et des Sonneries composées par Erik Satie et jouées aux trompettes.
En somme, ce que j'appelle mysticisme, peut-être un peu abusivement, c'est le rapport de la Forestière à l'Art, qu'elle idéalise, met au plus haut ; ce sont les visites qu'elle ferait à ce genre de manifestations. Après si tu estimes que c'est un point que tu as du mal à cerner, ou qui te semble désagréable à jouer, le fait qu'Anne-Marie soit "toquée" d'avant-garde, s'il est bien mis en avant (c'est la base de son activité de salonnière, après tout), peut me suffire. :) Pour tous les changements, point d'inquiétude, tu es en bonne voie ! J'espère de mon côté ne pas paraître absurdement exigeante. |
| | | Anne-Marie ForestierCrème aux champignons
Messages : 114
| Sujet: Re: Anne-Marie Forestier, salonnière Lun 17 Oct - 0:25 | |
| Je comprends beaucoup mieux ce que tu souhaites, aussi bien pour l'avant-garde que pour le mysticisme.
Cependant, je n'ai pas ajouté énormément, ni sur l'un ni sur l'autre, car j'ai eu un peu de mal à faire une longue partie sans couper mon test RP ou encore sans rallonger ma description. J'ai donc principalement insister sur le fait qu'elle défendait les artistes avant-gardistes et qu'elle assistait dés qu'elle le pouvait à tous les spectacles imaginables aussi bizarres qu'ils soient.
Si ça ne suffit pas, je m'y replongerai un peu plus. |
| | | Pierrot LunaireLa bouche clownesque ensorcèle comme un singulier géranium
Messages : 2896
| Sujet: Re: Anne-Marie Forestier, salonnière Lun 17 Oct - 2:49 | |
| Non, ça me semble très bien comme ça. Il est vrai que l'étape de la fiche fut un peu longue, mais c'est parce que c'est à ce moment-là qu'on se met d'accord sur le personnage et ses différents aspects. Discuter de ces aspects post-validation aurait été plus gênant. En tout cas rassure-toi : je n'ai pas du tout l'intention de te demander de réécrire ta fiche - ce serait d'autant plus absurde qu'elle m'a plu. J'ai donc le plaisir de te valider, après ces menues modifications ! Tu auras bien 400 de Mondanité (il est logique que la Forestière soit au maximum des niveaux de réputation de son salon). En revanche, je préfère voir l'Infamie à la baisse : l'infamie n'est pas la "mauvaise réputation" qu'on a aux yeux des mondains, elle représente en fait le degré de célébrité dans les milieux criminels. Et s'il court des rumeurs un peu douteuses sur Anne-Marie, sans doute propagées par des jaloux, je doute qu'elles aient pu intéresser la coalition Laforge, les trafiquants, etc. Je tablerais donc plus entre 0 et 10. A part ça, maintenant que tu as ta couleur, tu es libre de demander un sujet, t'inscrire pour le RP commun (une inauguration de théâtre risque d'intéresser la dame, j'imagine :p), demander un rang personnalisé ou encore faire connaissance avec les autres membres dans les sujets de discussion. J'espère que tu te sentiras à l'aise parmi nous ! |
| | | Pamina
Messages : 207
| Sujet: Re: Anne-Marie Forestier, salonnière Lun 17 Oct - 3:03 | |
| Précisons que tu as presque déjà un rang personnalisé tout chaud auquel nous avons pensé Bienvenue Madame La Forestière ! |
| | | Anne-Marie ForestierCrème aux champignons
Messages : 114
| Sujet: Re: Anne-Marie Forestier, salonnière Lun 17 Oct - 4:04 | |
| Merci beaucoup pour la validation. Je vais de suite m'inscrire à l'inauguration de ce théatre ! |
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| Sujet: Re: Anne-Marie Forestier, salonnière | |
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| | | | Anne-Marie Forestier, salonnière | |
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