À Monsieur Lebrun.

J'envoyais cette lettre pour vous prévenir, sir, que votre plus fidèle employée, je le crains, ne puisse plus venir repasser vos chemises. Sans vouloir vous manquer de respect, je quitte mon poste pour un temps qui m'est, à ce jour, inconnu. Je suis tombée malade il y a maintenant quelques semaines et je ne sentais plus la force de me lever ce matin pour justement vous écrire. Heureusement ma sœur était à mes côtés à ce moment et put écrire pour moi.

Bien sûr, je ne vais partir sans rien offrir en échange. Pour dépanner mon absence, Une lointaine cousine à moi travaille dans le même domaine et dieu sait que j'ai eu de la chance. Il s'agit d'Anna Bernelle, jeune femme qui se cherche actuellement un employeur, vous avez de la chance, monsieur. Elle est douée, même si elle est un peu maladroite, elle ne laisse rien derrière, croyez-moi, vos chemises seront plus blanches et propres avec elle. Je ne sais pas si elle est aussi bonne que moi en cuisine, mais laissez-lui une chance, elle y arrivera.

Pour la contacter, elle vit dans les bâtiments ouest de la place de la roquette, au 65 porte à droite.

Signé, Adrienne.