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 Dictionnaire des idées reçues

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Pierrot Lunaire
La bouche clownesque ensorcèle comme un singulier géranium
Pierrot Lunaire

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MessageSujet: Dictionnaire des idées reçues   Dictionnaire des idées reçues EmptyJeu 3 Fév - 14:37


    Cher ami, vous souhaitez faire dire un lieu commun, parfois une bêtise à votre voisin qui passe, là, par hasard ? Ou bien est-ce votre personnage qui ne s'y connaît pas trop, est encore naïf, et répète encore les opinions toutes faites du monde ... ? Dans les deux cas c'était bien ici qu'il fallait venir. Nous avons choisi de constituer un petit florilège du Dictionnaire des idées reçues de Flaubert, qui recense déjà la bêtise humaine. Nous estimons aussi que c'est une bonne façon de cerner l'esprit d'une époque, car dans les annes 1890, les choses n'ont pas tant changé.

    Ainsi avons-nous sélectionné les entrées les plus susceptibles, à nos yeux, de vous servir dans notre univers ... Faites-en bon usage !

A

    • ABSINTHE : Poison extra-violent : un verre et vous êtes mort. Les journalistes en boivent pendant qu'ils écrivent leurs articles. A tué plus de soldats que les Bédouins.
    • ACADÉMIE FRANÇAISE : La dénigrer, mais tâcher d'en faire partie si on peut.
    • ACTRICES : La perte des fils de famille. Sont d'une lubricité effrayante, se livrent à des orgies, avalent des millions, finissent à l'hôpital. Pardon ! il y en a qui sont bonnes mères de famille !
    • ALCOOLISME : Cause de toute les maladies modernes (v. absinthe et tabac).
    • ALLEMAGNE : Toujours précédé de blonde, rêveuse. Mais quelle organisation militaire.
    • ANGLAIS : Tous riches.
    • ANGLAISES : S'étonner de ce qu'elles ont de jolis enfants.
    • APPARTEMENT de garçon : Toujours en désordre, avec des colifichets de femme traînant ça et là. Odeur de cigarettes. On doit y trouver des choses extraordinaires.
    • ARMÉE : Le rempart de la Société.
    • ART : Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.
    • ARTISTES : Tous farceurs. Vanter leur désintéressement (vieux). S'étonner de ce qu'ils sont habillés comme tout le monde (vieux). Gagnent des sommes folles, mais les jettent par les fenêtres. Souvent invités à dîner en ville. Femme artiste ne peut être qu'une catin. Ce qu'ils font ne peut s'appeler travailler.
    • ASSASSIN : Toujours lâche, même quand il a été intrépide et audacieux. Moins coupable qu'un incendiaire.
    • AUTEUR : On doit "connaître des auteurs" ; inutile de savoir leur nom.

    B

    • BACCALAURÉAT : Tonner contre.
    • BADAUD : Tous les Parisiens sont des badauds quoique sur dix habitants de Paris il y ait neuf provinciaux. A Paris on ne travaille pas.
    • BANQUET : La plus franche des cordialité ne cesse d'y régner. On en emporte le meilleur souvenir et on ne se sépare jamais sans s'être donné rendez-vous pour l'année prochaine. Un farceur doit dire : "Au banquet de la vie, infortuné convive...", etc.
    • BARAGOUIN : Manière de parler des étrangers. Toujours rire de l'étranger qui parle mal français.
    • BARBE : Signe de force. Trop de barbe fait tomber les cheveux. Utile pour protéger les cravates.
    • BAS-BLEU : Terme de mépris pour désigner toute femme qui s'intéresse aux choses intellectuelles. Citer Molière à l'appui : "Quand la capacité de son esprit se hausse...", etc.
    • BASES de la société : Id est, la propriété, la famille, la religion, le respect des autorités. En parler avec colère si on les attaque.
    • BAYADÈRE : Mot qui entraîne l'imagination. Toutes les femmes de l'Orient sont des bayadères (v. odalisques).
    • BEETHOVEN : Ne prononcez pas Bitovan. Se pâmer quand même lorsqu'on exécute une de se œuvres.
    • BIÈRE : Il ne faut pas en boire, ça enrhume.
    • BILLARD : Noble jeu. Indispensable à la campagne.
    • BLONDES : Plus chaudes que les brunes (v. brunes).
    • BONNES : Toutes mauvaises. Il n'y a plus de domestiques !
    • BOUCHERS : Sont terribles en temps de révolution.
    • BOURREAU : Toujours de père en fils.
    • BOURSIERS : Tous voleurs.
    • BRACONNIERS : Tous forçats libérés. Auteurs de tous les crimes commis dans les campagnes. Doivent exciter une colère frénétique : "Pas de pitié, monsieur, pas de pitié !"
    • BRUNES : Plus chaudes que les blondes (v. blondes).
    • BUDGET : Jamais en équilibre.





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MessageSujet: Re: Dictionnaire des idées reçues   Dictionnaire des idées reçues EmptyJeu 3 Fév - 14:53

C

    • CACHOT : Toujours affreux. La paille y est toujours humide. On n'en a pas encore rencontré de délicieux.
    • CAFÉ : Donne de l'esprit. N'est bon qu'en venant du Havre. Dans un grand dîner, doit se prendre debout. L'avaler sans sucre, très chic, donne l'air d'avoir vécu en Orient.
    • CAMPAGNE : Les gens de la campagne meilleurs que ceux des villes : envier leur sort. A la campagne tout est permis ; habits bas, farces, etc.
    • CATHOLICISME : A eu une influence très favorable sur les arts.
    • CÉLÉBRITÉ : Les célébrités : s'inquiéter du moindre détail de leur vie privée, afin de pouvoir les dénigrer.
    • CÉLIBATAIRES : Tous égoïstes et débauchés. On devrait les imposer. Se préparent une triste vieillesse.
    • CENSURE : Utile, on a beau dire.
    • CERCLE : On doit toujours faire partie d'un cercle.
    • CHAMPAGNE : Caractérise le dîner de cérémonie. Faire semblant de le détester, en disant que "ce n'est pas du vin". Provoque l'enthousiasme chez les petites gens. La Russie en consomme plus que la France. C'est par lui que les idées françaises se sont répandues en Europe. [...]
    • CHANTEUR : Avalent tous les matins un oeuf frais pour s'éclaircir la voix. Le ténor a toujours une voix charmante et tendre, le baryton un organe sympathique et bien timbré, et la basse une émission puissante.
    • CHAPEAU : Protester contre la forme des chapeaux.
    • CHARCUTIER : Anecdote des pâtés faits avec de la chair humaine. Toutes les charcutières sont jolies.
    • CHEMINS DE FER : Si Napoléon les avait eus à sa disposition, il aurait été invincible. S'extasier sur leur invention et dire : "Moi, monsieur, qui vous parle, j'étais ce matin à X... ; je suis parti par le train de X... ; là-bas, j'ai fait mes affaires, etc., et à x heures, j'étais revenu !"
    • CHEVAL : S'il connaissait sa force, ne se laisserait pas conduire. [...] Cheval de course : le mépriser. A quoi sert-il ?
    • CIGARES : Ceux de la Régie, "tous infects". Les seuls bons viennent par contrebande.
    • CLUB : Sujet d'exaspération pour les conservateurs. Embarras et discussion sur la prononciation de ce mot.
    • COMÉDIE : En vers, ne convient plus à notre époque. On doit cependant respecter la haute comédie. Castigat ridendo mores.
    • COMMUNION : La première communion : le plus beau jour de la vie.
    • CONSERVATEUR : Homme politique à gros ventre. "Conservateur borné ! - Oui, monsieur, les bornes servent de garde-fou."
    • CONVERSATION : La politique et la religion doivent en être exclues.
    • CORSET : Empêche d'avoir des enfants.
    • COURTISANE : Est un mal nécessaire. Sauvegarde de nos filles et de nos soeurs tant qu'il y aura des célibataires. Devraient être chassées impitoyablement. On ne peut plus sortir avec sa femme à cause de leur présence sur le boulevard. Sont toujours des filles du peuple débauchées par des bourgeois riches.
    • CRITIQUE : Toujours éminent. Est censé tout connaître, tout savoir, avoir tout lu, tout vu. Quand il vous déplaît, l'appeler Aristarque, ou eunuque.

    D

    • DAGUERRÉOTYPE : Remplacera la peinture (v. photographie).
    • DÉBAUCHE : Cause de toutes les maladies des célibataires.
    • DÉCOR de théâtre : N'est pas de la peinture : il suffit de jeter en vrac sur la toile un seau de couleurs ; puis on l'étend avec un balai ; et l'éloignement avec la lumière fait l'illusion.
    • DÉCORATION de la Légion d'honneur : La blaguer mais la convoiter. Quand on l'obtient, toujours dire qu'on ne l'a pas demandée.
    • DÉCORUM : Donne du prestige. Frappe l'imagination des masses. "Il en faut ! Il en faut !"
    • DÉJEUNER des garçons : Exige des huîtres, du vin blanc et des gaudrioles.
    • DILETTANTE : Homme riche, abonné à l'Opéra.
    • DINER : Autrefois on dînait à midi, maintenant on dîne à des heures impossibles. Le dîner de nos pères était notre déjeuner, et notre déjeuner était leur dîner. Dîner si tard que ça n'appelle pas dîner, mais souper.
    • DRAPEAU national : Sa vue fait battre le coeur.
    • DUEL : Tonner contre. N'est pas une preuve de courage. Prestige de l'homme qui a eu un duel.

    E

    • ÉCLECTISME : Tonner contre comme étant une philosophie immorale.
    • EMBONPOINT : Signe de richesse et de fainéantise.
    • ENCYCLOPÉDIE : En rire de pitié, comme étant un ouvrage rococo, et même tonner contre.
    • ENTHOUSIASME : Ne peut être provoqué que par le retour des cendres de l'Empereur. Toujours impossible à décrire, et pendant deux colonnes le journal ne parle que de ça.
    • ENTRACTE : Toujours trop long.
    • ÉPOQUE (la nôtre) : Tonner contre elle. Se plaindre de ce qu'elle n'est pas poétique. L'appeler époque de transition, de décadence.
    • ÈRE (des révolutions) : Toujours ouverte puisque chaque nouveau gouvernement promet de la fermer.
    • ÉTUDIANT : Portent tous des bérets rouges, des pantalons à la hussarde, fumant la pipe dans la rue et n'étudient pas.
    • EXÉCUTIONS CAPITALES : Se plaindre des femmes qui vont les voir.

    F

    • FABRIQUE : Voisinage dangereux.
    • FARD : Abîme la peau.
    • FAUBOURGS : Terribles dans les révolutions.
    • FEMMES DE CHAMBRE : Plus jolies que leur maîtresses. Connaissent tous leurs secrets et les trahissent. Toujours déshonorées par le fils de la maison.
    • FEUILLETONS : Cause de démoralisation. Se disputer sur le dénouement probable. Ecrire à l'auteur pour lui fournir des idées. Fureur quand on y trouve un nom pareil au sien.
    • FIGARO (Le Mariage de) : Encore une des causes de la Révolution !
    • FLEGME : Bon genre, et puis ça donne l'air anglais. Toujours suivi de imperturbable.
    • FOLLICULAIRES : Les journalistes. Quand on ajoute de bas étage, c'est le comble du mépris.
    • FORÇATS : Ont toujours une figure patibulaire. Tous très adroits de leurs mains. Au bagne, il y a des hommes de génie.
    • FOSSILES : Preuve du déluge. Plaisanterie de bon goût, en parlant d'un académicien.
    • FRANC-MAÇONNERIE : Encore une des causes de la Révolution ! Les épreuves de l'initiation sont terribles. Cause de dispute dans les ménages. Mal vue des ecclésiastiques. Quel peut bien être son secret ?
    • FUSILLADE : Seule manière de faire taire les Parisiens.




Dernière édition par Pierrot Lunaire le Jeu 3 Fév - 15:20, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Dictionnaire des idées reçues   Dictionnaire des idées reçues EmptyJeu 3 Fév - 15:09

G

    • GANTS : Donnent l'air comme il faut.
    • GARES de chemin de fer : S'extasier devant elles et les donner comme modèles d'architecture.
    • GENDARME : Rempart de la société.
    • GÉNIE (le) : Inutile de l'admirer, c'est une "névrose".
    • GENTILHOMME : Il n'y en a plus.
    • GOUT : Ce qui est simple est toujours de bon goût. Doit toujours se dire à une femme qui s'excuse de la modestie de sa toilette.
    • GRISETTES : Il n'y a plus de grisettes. Cela doit être dit avec l'air déconfit du chasseur qui se plaint qu'il n'y a plus de gibier.


    H


    • HACHISCH : Ne pas confondre avec le hachis, qui ne provoque aucune extase voluptueuse.
    • HERMAPHRODITE : Excite la curiosité malsaine. Chercher à en voir.
    • HORIZONS : Trouver beaux ceux de la nature et sombres ceux de la politique.
    • HUGO (VICTOR) : A eu bien tort, vraiment, de s'occuper de politique.
    • HYDRE de l'anarchie, du socialisme et ainsi de suite pour tous les systèmes qui font peur : Tâcher de la vaincre.
    • HYSTÉRIE : La confondre avec la nymphomanie.

    I

    • ILLUSIONS : Affecter d'en avoir beaucoup, se plaindre de ce qu'on les a perdues.
    • IMAGINATION : Toujours vive. S'en défier. Quand on n'en a pas, la dénigrer chez les autres. Pour écrire des romans, il suffit d'avoir de l'imagination.
    • IMMORALITÉ : Ce mot bien prononcé rehausse celui qui l'emploie.
    • IMPIE : Tonner contre.
    • IMPRIME : On doit croire tout ce qui est imprimé. Voir son nom imprimé ! Il y en a qui commettent des crimes rien que pour ça.
    • INFANTICIDE : Ne se commet que dans le peuple.
    • INNOVATION : Toujours dangereuse.
    • INSTITUTRICES : Sont toujours d'une excellente famille qui a éprouvé des malheurs. Dangereuses dans les maisons, corrompent le mari.
    • INSTRUCTION : Laisser croire qu'on en a reçu beaucoup. Le peuple n'en a pas besoin pour gagner sa vie.

    J

    • JARRETIÈRE : Doit toujours se porter au-dessus du genou quand on appartient au grand monde, au-dessous pour les femmes du peuple. [...]
    • JEUNE FILLE : Articuler ce mot timidement. Toutes les jeunes filles sont pâles et frêles, toujours pures. Éviter pour elles toute espèce de livres, les visites dans les musées, les théâtres et surtout le Jardin des Plantes, côté singes.
    • JOCKEY : Déplorer la race des jockeys.
    • JOURNAUX : Ne pouvoir s'en passer mais tonner contre. Leur importance dans la société moderne. Ex. : Le Figaro. Les journaux sérieux : La Revue des Deux Mondes, l'Economiste, le Journal des Débats ! il faut les laisser traîner sur la table de son salon, mais en ayant bien soin de les couper avant. Marquer quelques passages au crayon rouge produit aussi un très bon effet. Lire le matin un article de ces feuilles sérieuses et graves, et le soir, en société, amener adroitement la conversation sur le sujet étudié afin de pouvoir briller.

    L

    • LATIN : Langue naturelle à l'homme. Gâte l'écriture. Est seulement utile pour lire les inscriptions des fontaines publiques. Se méfier des citations en latin : elles cachent toujours quelque chose de leste.
    • LIBERTINAGE : Ne se voit que dans les grandes villes.
    • LITTÉRATURE : Occupation des oisifs.
    • LIVRE : Quel qu'il soit, toujours trop long.

    M

    • MACADAM : A supprimé les révolutions : plus moyen de faire des barricades. Est néanmoins bien incommode.
    • MATÉRIALISME : Prononcer ce mot avec horreur en appuyant chaque syllabe.
    • MÉLANCOLIE : Signe de distinction du coeur et d'élévation de l'esprit.
    • MÉLODRAMES : Moins immoraux que les drames.
    • MENDICITÉ : Devrait être interdite et ne l'est jamais
    • MINUIT : Limite du bonheur et des plaisirs honnêtes ; tout ce qu'on fait au-delà est immoral.
    • MONARCHIE : La monarchie constitutionnelle est la meilleures des républiques




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MessageSujet: Re: Dictionnaire des idées reçues   Dictionnaire des idées reçues EmptyJeu 3 Fév - 15:16

N, O
    • NOBLESSE : La mépriser et l'envier.
    • ODALISQUES : Toutes les femmes de l'Orient sont des odalisques (v. bayadères).
    • ODÉON : Plaisanteries sur son éloignement.
    • OMNIBUS : On n'y trouve jamais de place. Ont été inventés par Louis XIV. "Moi, monsieur, j'ai connu les tricycles qui n'avaient que trois roues !"
    • ORCHESTRE : Image de la société : chacun fait sa partie et il y a un chef.
    • ORIGINAL : Rire de tout ce qui est original, le haïr, le bafouer, et l'exterminer si l'on peut.

    P
    • PARADOXE : Se dit toujours sur le boulevards des Italiens, entre deux bouffées de cigarette.
    • PARENTS : Toujours désagréables. Cacher ceux qui ne sont pas riches.
    • PARIS : La grande prostituée. Paradis des femmes, enfer des chevaux.
    • PENSER : Pénible ; les choses qui nous y forcent sont généralement délaissées.
    • PHILOSOPHIE : Toujours en ricaner.
    • PHOTOGRAPHIE : Détrônera la peinture (v. daguerréotype).
    • PIANO : Indispensable dans un salon.
    • POÉSIE (la) : Est tout à fait inutile : passée de mode.
    • PRÊTRES : On devrait les châtrer. Couchent avec leurs bonnes et en ont des enfants qu'ils appellent leurs neveux. C'est égal, il y en a de bons tout de même.
    • PROMENADE : Toujours faire une promenade après dîner, ça facilite la digestion.
    • PROPRIÉTÉ : Une des bases de la société. Plus sacrée que la religion.
    • PUDEUR : Le plus bel ornement de la femme.
    R
    • RADICALISME : D'autant plus dangereux qu'il est latent. La république nous mène au radicalisme.
    • RELIGION (la) : Fait partie des bases de la société. Est nécessaire pour le peuple, cependant pas trop n'en faut. "La religion de nos pères", doit se dire avec onction.
    • RÉPUBLICAINS : Les républicains ne sont pas tous des voleurs, mais les voleurs sont tous républicains.
    • ROMANS : Pervertissent les masses. Sont moins immoraux en feuilletons qu'en volumes. Seuls les romans historiques peuvent être tolérés parce qu'ils enseignent l'histoire. Il y a des romans écrits avec la pointe d'un scalpel, d'autres qui reposent sur la pointe d'une aiguille.

    S

    • SALON (faire le) : Début littéraire qui pose très bien son homme.
    • SERVICE : C'est rendre service aux enfants que de les calotter ; aux animaux que de les battre ; aux domestiques, que de les chasser ; aux malfaiteurs, que de les punir.

    T

    • TABAC : Celui de la régie ne vaut pas celui de contrebande. Le priser convient à l'homme de cabinet. Cause de toutes les maladies du cerveau et de la moelle épinière.
    • TEMPS : Eternel sujet de conversation. Cause universelle des maladies. Toujours s'en plaindre

    V, W

    • VALSE : S'indigner contre. Danse lascive et impure qui ne devrait être dansée que par les vieilles femmes.
    • VINS : Sujet de conversation entre hommes. Le meilleurs est le bordeaux, puisque les médecins l'ordonnent. Plus il est mauvais, plus il est naturel.
    • VOISINS : Tâcher de se faire rendre par eux des services sans qu'il en coûte rien.
    • VOITURES : Plus commode d'en louer une que d'en posséder : de cette manière, on n'a pas le tracas des domestiques, ni des chevaux qui sont toujours malades.
    • WAGNER : Ricaner quand on entend son nom, et faire des plaisanteries sur la musique de l'avenir.

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